Feja

Une semaine après le meurtre de la mosquée de Saint Gall

Le meurtre de la mosquée a bouleversé les croyants d’origine albanaise

Les croyants musulmans se sont rassemblés vendredi dans la mosquée “El Hidaje” de St-Gall pour la prière du vendredi, une semaine après le crime macabre qui s’est produit devant leurs yeux dans la salle des prières.

Le souvenir de cet acte est encore ancré dans les mémoires des fidèles de la mosquée. En effet, toute l’opinion a été bouleversée par le meurtre de l’homme de 51 ans, originaire de Preshevo.

La tâche n’a pas été facile pour l’Imam de la mosquée qui a dû trouver les bons mots .

Mehas Ilazi, Imam de la mosquée « El Hidaje », a indiqué que les choses revenaient lentement à la normale dans la mosquée.

« Le climat s’adoucit petit à petit dans la mosquée et les gens ont recommencé à la fréquenter. Les fidèles craignaient que le motif du meurtre était lié à la religion, à  la politique ou à une secte » a expliqué l’Imam Alija.

Les raisons du crime ont été éclaircies et, selon l’Imam Alija, les gens sont à présents plus sereins.

« Je profite de cette occasion pour inviter les croyants et les personnes qui désirent visiter notre mosquée à le faire sans crainte. La mosquée fonctionne à présent normalement » appelle Alija, en priant pour que de tels cas ne se répètent plus.

Il a encore une fois réitéré sa position sur le meurtre, le qualifiant d’acte horrible pour l’Islam, ainsi que pour la tradition et la culture des Albanais.

« Ni la religion ni notre nation ne promeuvent la mosquée ou un autre lieu de culte comme lieu de vengeance » affirme l’Imam albanais.

De l’autre côté, le président de la fédération des associations islamiques de Suisse, Hisham Maizar, présent durant la conférence de presse, a fait savoir que l’Islam interdit la vengeance.

« En fait, la vengeance est encore répandue aujourd’hui, et je sais qu’elle ne connait aucune frontière géographique » dit Maizar.

Le fait que qu’un tel acte se soit produit  dans une mosquée est alarmant, dit Maizar, en annonçant que le thème de la vengeance sera traité afin de sensibiliser les plus jeunes.

« C’est surtout les jeunes Albanais qui doivent apprendre à quel point la vengeance est incompréhensible et les souffrances qu’elle cause » a insisté Maizar.

Le quinquagénaire tué dans la mosquée de St-Gall a été enterré mercredi dans son village natal, à Rahovicë. Il laisse derrière lui quatre enfants, dont un ainé de 19 ans.