Apaiser la réconciliation par la régulation des litiges fonciers

L'Université Populaire Albanaise à Genève (UPA) a marqué ce vendredi soir les sept ans de l’Etat indépendant du Kosovo avec la présentation de l'exposition de la Direction pour le développement et la coopération (DDC) intitulé : « Derrière les chiffres, des destinées ».

Les chiffres

Cette exposition, préparée par la DDC), porte sur le programme soutenu par elle et qui porte des litiges concernant des cas fonciers au Kosovo dans le but de de promouvoir la réconciliation. Le sujet de l’exposition traite donc d’une matière sérieuse car elle concerne 43’000 cas de propriétés traitées entre 2006 et 2014 par l’Agence de propriété foncière (Kosovo Property Agency). Il s’agit d’un grand nombre de situations et d’une grande masse de travail, mais qui ne doit pas effacer la singularité de chaque cas.

C’est un projet atypique pour M. Richard Kohli, co-chef de la division de la DDC dans les Balkans occidentaux. Aujourd’hui tous les cas on était traités et une décision a été rendue pour chacun d’entre eux. Malheureusement, quelques-unes de ces décisions n’ont pas encore pu être appliquées. La Suisse a investi 9 millions de francs afin de soutenir ce programme, qui est un franc succès pour le chef de la coopération avec les Balkans occidentaux.

Les destinées

Derrière ces chiffres et ces années, ce sont les destins des personnes comme Reshat Murati, pizzaiolo à Mitrovica ou Slobodan Ristić, enseignant serbe qui ont subi l’expropriation. Il en ressort, selon les descriptions de cette exposition, que les restitutions des propriétés ont été d’abord une réparation morale, et par là même une reconnaissance de leur passé. Les témoignages des personnes qui ont profité du programme ont été recueilli dans l’ouvrage « The fates behind the numbers » par Agathe C. Mora.

La coopération Suisse au Kosovo

En deuxième parti M. Kohli a décrit le travail de la coopération suisse au Kosovo qui est divisé en quatre secteurs dans le plan stratégique 2013-2016 : la gouvernance, la promotion économique, le secteur de l’eau et la santé.

En matière de gouvernance, l’équipe de M. Kohli est toujours à la recherche d’un programme d’appui à la société civile dans une perspective de collaboration avec la diaspora. Les projets actuellement proposés par la diaspora sont trop spécifiques et uniques pour pouvoir mobiliser les ressources de la coopération Suisse.

Néanmoins la coopération avec la diaspora sera une étape importante de l’aide au développement à l’avenir.

Comme l’a affirmé la coordinatrice de l’UPA, Albana Krasniqi Malaj : Le Kosovo a pu survivre grâce au transfert d’argent de la diaspora les dix dernières années. Il faut maintenant que nous passions à un transfert des savoirs.

Aux côtés d’un public intéressé par le sujet, dans la salle étaient également présents l’ambassadeur du Kosovo en Suisse, Naim Malaj et l’Ambassadrice de l’Albanie à la Mission des Nations Unies à Genève (ONU), Filloreta Kodra.

L’exposition pourra être visitée dans les locaux de l’UPA (Chemin Surinam 7, 1211 Genève) encore pendant 2 semaines.