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Réorienter les envois de fonds vers des investissements

La diaspora kosovare envoie en moyenne chaque année près de 600 millions d'euros dans le pays d'origine. La grande partie de cet argent est destiné à de la consommation générale. Les experts économiques recommandent que cet argent soit investi dans des entreprises.

Les émigrants kosovars, présents dans les quatre coins du monde, envoient chaque année plus d’un demi million d’euros dans leur pays d’origine. La plupart de cet argent est destiné à financer l’écolage, les frais médicaux ainsi que d’autres formes de consommation générale.

Selon les experts de l’économie, pour réellement contribuer au développement du pays, et malgré les difficulté que représenterait une telle réorientation des flux financiers, cet argent devrait être investi dans le milieu entrepreneurial au lieu d’être entièrement dépensé en consommation. En investissant dans des entreprises, le taux de chômage baisserait et de meilleures conditions de vie pourraient être créées.

Malgré la crise économique qui touche certains pays de la région, la Banque centrale du Kosovo (BQK) rapporte une hausse des envois de fonds des émigrants pour la période allant de janvier à juin  2013. Sokol Havoll est vice-directeur du Département de la Stabilité financière et des Analyses économiques à la BQK. Selon ses chiffres, les envois de fonds venant des émigrés ont augmenté de 272 millions d’euros durant le premier semestre de 2013, et ce, par rapport à la même période l’année dernière. Ceci représente une hausse de 4,2 %.
« Les données préliminaires montrent que cette tendance se poursuit en tout cas jusqu’en septembre. Les données officielles seront rendues publiques dans quelques jours », explique Havolli au média REL. « Il est cependant très difficile de modifier la destination de l’argent qui est envoyé, vers des investissements dans le secteur entrepreneurial. Les 600 millions d’euros envoyés chaque année arrivent la plupart du temps sur une base mensuelle ou bimensuelle et souvent par petits transferts de 200 à 300 euros », explique Havolli.