Développement

La Coopération Suisse s’engage pour le renforcement des communes dans les Balkans

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Les Balkans occidentaux sont une région prioritaire pour la Coopération Suisse. Elle s’engage en Albanie, en Bosnie et Herzégovine, au Kosovo, en Macédoine et en Serbie, pour les aider face à des défis de taille, notamment pour baisser le chômage, la démocratisation et la décentralisation du pouvoir central en faveur des communes. Dans une vision partant du citoyen, la DDC et le SECO qui composent la Coopération Suisse d’aide au développement, privilégient des interventions au niveau local, où sont offert la plupart des services menant au bien être des personnes.

C’est avec une vidéo de présentation a débuté la 26ème conférence annuelle de la Coopération Suisse avec l’Europe de l’Est 2015. Quelques chiffres sont projetés sur l’écran afin de définir la taille du défi. En effet, le Kosovo affiche un taux de chômage de 30%, trois fois plus élevé que le taux de chômage moyen en Europe. Il devient encore plus inquiétant lorsqu’on se focalise sur le taux de chômage des jeunes qui se monte à 60% en Bosnie et Herzégovine a déclaré le directeur de la DDC, Manuel Sager, lors de l’introduction. Néanmoins, il a affirmé que les gouvernements ont compris qu’il était urgent d’agir. C’est avec des programmes de formation basés sur les besoins économiques des pays que la situation peut être améliorée. En fait, malheureusement encore trop souvent dans ces pays les gens pensent qu’il faut un diplôme universitaire pour réussir, chose qui se révèle dure à changer pour M. Sager qui revient de Bosnie Herzégovine.

Le renforcement des communes

Il y a une forte centralisation des pouvoirs et des moyens financiers au sein des pays de l’Europe de l’Est. Le communisme est passé par là, cela se ressent dans les chiffres. L’Albanie a le plus faible taux de répartition des recettes avec ces municipalités, neuf pourcent seulement alors que la moyenne européenne s’élève à vingt-quatre pourcent. Plusieurs personnes sont intervenues afin de partager leurs expériences dans les efforts de soutiens des communes pour acquérir plus d’autonomie. Une des pistes qui a été débattu durant l’après-midi a été la question des taxes.

Une des solutions appliquées en Albanie est l’optimisation de la collecte taxes. Helvetas et Swiss intercooperation avec son programme DLDP financé par la DDC, et géré par Mme Karakaçi, a développé un modèle pour les communes, qui arrivent aujourd’hui à augmenter de 30 % leurs revenus. M. Grunauer, du GIZ (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit) qui travaille en Serbie de l’est, applique le déploiement en 3 étapes, apprendre à utiliser les outils, reformer les lois afin qu’elles soient facile à comprendre et communiquer à la population afin qu’ils comprennent l’utilité de cette démarche. Néanmoins il faut faire attention à ne pas créer de perdants, a relevé l’adjoint du Secrétaire générale de la Conférence permanentes des villes et municipalités de Serbie.

L’accès à l’eau comme modèle de bonne gouvernance.

A Prijedor en Bosnie et Herzégovine, ce sont septante milles personnes qui profitent de l’eau courante. Alors que seulement vingt pourcent des habitants y avaient accès avant l’accomplissement du projet entre la municipalité et la Coopération Suisse. Aida Jusufhodzic, de l’UNA Consulting, a cité quelques chiffres éloquents. Depuis 2006 le prix de l’eau a plus que doublé, passant de 0,35ct à 0,75ct, alors que les paiements des factures dans le même laps de temps ont augmenté de quarante à nonante pourcent. La conclusion est vite faite : les gens sont prêts à payer pour un besoin s’ils sont bien servis. Joseph Guntern, chef du Bureau de Coopération suisse à Sarajevo, à appuyé l’accent sur l’importance d’associer les citoyens dans les projets afin qu’ils participent au projet de leur commune et comprennent le bénéfice qu’ils peuvent en retirer.

Mme Jusufhodzic a relevé la particularité par rapport aux autres organisations d’aide au développement. En effet la Suisse se focalise sur une région et un projet, aussi il y a une consultation avec les bénéficiaires du projet. Ce ne sont pas des projets clés en main qui sont proposé, mais ils sont construits ensemble. Ce mode de fonctionnement est très apprécié des autorités et des organisations locales, a-t ’elle affirmé.

Une nouvelle solution pour le financement des petites villes.

Environ 90 % des villes sont des petites villes dans les Balkans Occidentaux, c’est-à-dire de moins de cent mille habitants. Malheureusement, ces villes n’ont pas les capacités à organiser des grands projets pour attirer les fonds de développement et les banques commerciales ne veulent pas prendre le risque dans l’état actuel d’investir dans ces villes a expliqué Iliyana Tsanova, présidente du MIDF, le Fonds de développement des infrastructures municipales. C’est justement pour répondre à cette problématique que ce fonds a été créé en 2012. L’organisation, dirigée par Mme Tsanova a pour but d’engager les banques commerciales en partagent les risques afin qu’elles puissent offrir des crédits aux villes. Le témoignage vidéo du maire de Gostivar a démontré le besoin de cet appui, le MIDF pourra le soutenir dans la construction d’un nouveau pont. Néanmoins, se seront des prêts qui seront accordés aux villes, il faudra donc les rembourser. Là aussi, le fonds qui est soutenu conjointement par l’Allemagne et la Suisse fera évoluer les villes, afin de les conduire vers une gestion plus autonome, sans dépendre des donations internationales et à mieux gérer leur budget.

La conférence a été clôturée par la directrice du SECO, Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch qui a rappelé les avantages du système fédérale suisse car il offre un système efficace de protection des minorités linguistiques, religieuses et culturelles. Aussi les systèmes fédéraux permettent une plus grande proximité avec les citoyens et peuvent aussi mieux répondre à leurs besoins.