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66 mille demandeurs d’asile kosovars en 4 ans

Depuis 2009 et jusqu'en août de cette année, plus de 66 mille Kosovars ont quitté leur pays d'origine pour chercher une meilleure vie ailleurs. La plupart d'entre eux se dirigent vers la France et l'Allemagne. A eux seuls, les deux pays ont compté l'arrivée de 30 mille demandeurs d'asile.

66 000 personnes. Ce chiffre, déjà important, ne concerne cependant que le nombre de demandes d’asile déposées, ne prenant pas en compte les personnes qui décident de sillonner les routes européennes au noir, par peur de se voir renvoyer dans leur pays d’origine.

Selon les données d’Eurostat, ce chiffre a augmenté lors des premiers mois de 2013. D’après les données officielles, le nombre de demandeurs d’asile aurait doublé par rapport à la même période les années précédentes, rapporte le journal « Zëri ».

Louise Corselli-Nordblad, du bureau d’information d’Eurostat, explique que depuis le début de l’année 2013, le nombre de demandeurs d’asile kosovars arrivant dans les pays de l’Union européenne se monte à 14 345 personnes. En 2012, ils étaient 10 920 personnes.

Pour les quatre dernières années, la France a constitué la destination la plus privilégiée par les émigrants kosovars. Ils ont été 20 290 à y demander asile depuis 2009, contrastant avec l’Allemagne, qui enregistre 11 030 personnes. Le troisième pays à enregistrer le plus de demandes est la Belgique, avec 10 660 personnes.

Sur cette même période de temos, les Kosovars étaient 8 880 à demander l’asile en Hongrie, 6 030 en Suède, 3 160 en Autriche, 2 945 en Suisse, 860 en Italie, 760 au Luxembourg, 715 en Norvège, 585 au Danemark 585, 545 en Finlande, 185 aux Pays-Bas, 140 au Royaume-Uni, 105 en Slovénie 105, et 25 au Liechtenstein.

La question de l’asile reste l’un des points sensibles pour le Kosovo en vue d’accéder à la libéralisation des visas avec l’Union européenne. A plusieurs reprises, les autorités du pays ont appelé les citoyens à ne pas demander l’asile dans les pays de l’UE. La ministre kosovare de l’Intégration européenne, Vlora Çitaku, a réitéré cette demande auprès du peuple. Elle a cependant ajouté qu’il restait beaucoup de travail avant l’élimination des raisons pour lesquelles les citoyens kosovars demandaient l’asile à l’étranger.

« Il est vital que nos citoyens comprennent que l’asile n’est plus une option pour eux. La police a fait un très bon travail de démantèlement de réseaux de trafiquants. Il est clair que l’asile n’existe plus pour les ressortissants kosovars. L’asile est désormais le plus grand ennemi du processus de libéralisation des visas », a-t-elle déclaré. En juillet de cette année, huit personnes ont été arrêtées et placées en détention. Elle sont accusées d’avoir fait passer des personnes d’origine kosovare au sein des pays de l’UE de manière illégale.