Karin Keller-Sutter assure la Bosnie et Herzégovine de la poursuite du soutien de la Suisse

La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter était en Bosnie et Herzégovine les 20 et 21 octobre 2021 pour une visite de travail officielle. À Sarajevo, la cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) s’est entretenue avec le ministre de la sécurité Selmo Cikotić et avec le ministre chargé des questions de migrations Miloš Lučić. Elle a en outre visité un centre pour migrants dans les environs de la capitale, avant de s’envoler pour la Grèce, où sont également prévues des rencontres avec des homologues et la visite d’infrastructures d’accueil.

La Suisse et la Bosnie et Herzégovine sont liées depuis 2009 par un partenariat migratoire. Il s’agit du plus ancien partenariat de ce type conclu par la Suisse. La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a tenu à relever l’importance de cette coopération et la volonté de la Suisse de la poursuivre, rappelant que seule une approche partenariale permet de maîtriser les défis liés aux migrations. La cheffe du DFJP a assuré la Bosnie et Herzégovine de la poursuite du soutien de la Suisse, en particulier pour la gestion des flux migratoires, le contrôle des frontières, les retours et l’amélioration du système d’information sur les migrations.

Point sensible sur la route migratoire

Avec l’essor de la route migratoire des Balkans occidentaux, la Bosnie et Herzégovine est devenue un des points sensibles en Europe : quelque 66 000 migrants ont franchi la frontière bosnienne depuis 2018, même si la majorité d’entre eux poursuivent leur route et ne font que transiter par le pays. Devant les médias locaux, Madame Keller-Sutter a souligné le rôle majeur de la Bosnie et Herzégovine dans la lutte contre la migration irrégulière et exprimé la grande appréciation de la Suisse pour le travail fourni par les autorités bosniennes dans ce domaine.

La Bosnie et Herzégovine reste toutefois fortement tributaire du soutien international, pour la gestion des frontières comme pour l’hébergement et l’intégration des migrants. De fait, il est aussi dans l’intérêt de l’UE et de la Suisse que la Bosnie et Herzégovine possède un système de l’asile opérant. Depuis 2017, la Suisse a soutenu différents projets dans le cadre du partenariat migratoire pour un total de près de 6,8 millions de francs. Elle a notamment alloué une contribution pour la gestion du centre provisoire d’accueil de Lipa, où sont hébergés quelque 900 migrants.

Poursuite du soutien de la Suisse

Durant leurs rencontres, la cheffe du DFJP a assuré le ministre de la sécurité Selmo Cikotić et le ministre chargé des questions migratoires de la poursuite de ce soutien, qui concernera en particulier le raccordement au réseau électrique du nouveau centre de Lipa, d’une capacité de 1500 places, et la prise en charge des coûts administratifs. Cette aide sera déterminante pour prévenir une crise comme celle de l’hiver 2020/2021. Comme l’a déclaré Madame Keller-Sutter, avec l’arrivée prochaine de l’hiver il est important que les gens puissent se chauffer. Un nouveau projet vise par ailleurs à améliorer le système d’information sur les migrations, de manière à pouvoir gérer plus efficacement les flux légaux et illégaux de migrants.

À l’issue de ces entretiens bilatéraux, la conseillère fédérale s’est rendue dans le centre pour migrants d’Ušivak, dans les environs de Sarajevo. Destiné à l’hébergement de familles, de mineurs non accompagnés et d’autres groupes vulnérables, il a une capacité d’environ 800 lits. Le Corps suisse d’aide humanitaire a apporté son soutien au centre dans la lutte contre la pandémie et la prise en charge médicale de base. Par cette visite de travail à Sarajevo, la cheffe du DFJP a salué l’engagement des autorités bosniennes dans la maîtrise des défis migratoires.

Visite de travail officielle en Grèce

Madame Keller-Sutter s’est ensuite envolée pour la Grèce. Au programme de cet après-midi du 21 octobre 2021 à Athènes figure la visite d’un établissement accueillant des jeunes filles migrantes non accompagnées, construit avec le soutien du Secrétariat d’État aux migrations. Le 22 octobre, des rencontres sont prévues avec le ministre de l’asile et des migrations Notis Mitarachi et avec le ministre responsable de la protection des citoyens Takis Theodorikakos. La cheffe du DFJP conclura son voyage en Grèce par un déplacement sur l’île de Lesbos, où elle pourra se faire une image des conditions d’accueil sur le site de Mavrovouni.

Une expérience touristique différente à Peja

Faites connaissance avec Wander Adventures, un voyagiste au Kosovo qui propose des expériences et des activités de plein air toute l’année. Les offres touristiques de cette entreprise sont variées et pleines d’adrénaline. Wander Adventures offre quasiment tout: des promenades dans les “montagnes maudites”, des promenades quotidiennes à travers le Kosovo en 4×4 pour découvrir la nature sauvage par des excursions hivernales au Kosovo et en Macédoine du Nord en passant par les stations de ski ou les aventures sur la Riviera albanaise.

Wander Adventures est présent sur le marché du Kosovo depuis 2017. Un groupe d’amateurs d’activités de plein air, tous originaires de Peja, s’est organisé pour offrir des expériences touristiques aux groupes de touristes internationaux et un soutien logistique aux différentes organisations de la société civile au Kosovo.

Depuis, ils sont devenus l’un des voyagistes les plus actifs du pays, axé sur de nouvelles façons de développer l’économie locale à travers des activités durables et respectueuses de l’environnement.

En plus des circuits organisés, Wander Adventures a étendu son activité au point où ils vendent et louent du matériel pour les activités hivernales, dont le ski de randonnée (marche sur neige) qu’ils proposent eux-mêmes, et organisent également des stages de parapente et de ski dans la région de Peja.

Wander Adventures

Toutes les visites et activités sont guidées par des guides professionnels et certifiés. “En raison de la nature de nos activités, nous sommes stricts dans la prise des mesures de sécurité et des interventions nécessaires”, explique Bardhosh Morina de Wander Adventures.

“L’un des itinéraires les plus populaires que nous proposons est le ski de randonnée dans la nature, où nous faisons découvrir le plus grand potentiel de notre région, des hautes montagnes avec des plateaux ouverts, des conditions d’enneigement parfaites et des auberges à l’architecture traditionnelle”, explique Bardhosh. “Cette expérience d’aventure inclut l’itinéraire” Balkan Peaks “et le chemin entre le Kosovo et le Monténégro, où nous faisons les montagnes Sharr dans la partie sud du Kosovo.”

Selon Bardhosh, les touristes aiment beaucoup les particularités de nos montagnes et la culture du pays.

Wander Adventures

Wander Adventures collabore également avec la municipalité de Peja et l’Agence suisse pour le développement et la coopération par le biais du projet Promotion de l’emploi dans le secteur privé. Dans le cadre de cette coopération, l’entreprise s’est engagée à augmenter les capacités d’hébergement à Peja et à fournir du camping. Ainsi, dans le cadre de la coopération, ils ont construit une auberge d’une capacité de 37 lits dans 16 tentes de camping.

« Il s’agit d’un nouveau produit touristique commercial que nous proposons aux visiteurs locaux, de la diaspora et aux touristes internationaux », explique Bardhoshi. En plus de ce produit, l’entreprise est intensivement engagée dans sa promotion et celle de la région.

Wander Adventures
Wander Adventures
Wander Adventures
Wander Adventures

Les activités que vous pouvez pratiquer avec Wander Adventures :

-randonnée

-ski et leçons de ski

-VTT

-tous en 4 x 4

-escalade

-parapente et cours de parapente

-cat skiing (ski dans des endroits intouchés que l’on rejoint par véhicule spécial)

Le nombre de cas de cancer augmente, mais la mortalité diminue

Le nombre de personnes atteintes du cancer de même que le nombre de décès dus au cancer augmentent en raison du vieillissement de la population. Néanmoins, le risque de développer un cancer diminue globalement chez les hommes et reste stable chez les femmes. Quant au risque de mourir du cancer, il est en baisse chez les hommes comme chez les femmes. Ce sont là quelques-uns des résultats du rapport 2021 sur le cancer en Suisse, qui est la troisième édition de ce bilan établi conjointement par l’Office fédéral de la statistique (OFS), l’organe national d’enregistrement du cancer (ONEC) et le registre du cancer de l’enfant (RCdE). Le rapport 2021 présente les dernières données disponibles sur le cancer en Suisse pour la période de 2013 à 2017.

Pendant la période 2013–2017, environ 23 100 nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués chaque année chez les hommes et 19 650 chez les femmes. Par rapport aux cinq années précédentes, ces chiffres correspondent à une hausse d’environ 3350 cas, hommes et femmes confondus. Selon, les estimations, le nombre de nouveaux cas de cancers devrait atteindre 48 000 environ en 2021, soit 26 000 au sein de la population masculine et 22 000 dans la population féminine. La hausse du nombre de cas est due principalement à l’évolution démographique, et plus précisément à la forte progression du nombre de personnes âgées.

L’augmentation du nombre de cas n’est en revanche pas due à une augmentation du risque de développer un cancer, lequel est resté pratiquement inchangé chez les femmes et a même légèrement baissé chez les hommes entre 2003 et 2017. Au cours des deux dernières décennies, le taux d’incidence annuel moyen a augmenté de 0,8% chez les garçons et les adolescents et de 1,4% chez les filles et les adolescentes. Cela peut s’expliquer par une combinaison de plusieurs facteurs: des améliorations quant à l’enregistrement des cas, des changements de pratique en matière de diagnostics, des variations aléatoires liées au faible nombre de cas et une augmentation effective des cas. Dans le même temps, les taux de mortalité ont baissé chez les enfants et les adolescents grâce aux progrès thérapeutiques.

Quatre types de cancer prédominent

Chez les hommes, le cancer de la prostate, le cancer du poumon et le cancer colorectal représentent 50,3% des nouveaux cas enregistrés chaque année; chez les femmes, 51,1% des nouveaux cas sont imputables au cancer du sein, au cancer du poumon ou au cancer colorectal. Les autres types de cancer représentent tous moins de 7% des nouveaux cas annuels. Chez les enfants, les cancers les plus fréquents sont les leucémies, les tumeurs cérébrales et les tumeurs se développant à partir de tissu embryonnaire immature.

Chaque année, environ 17 000 personnes meurent du cancer

De 2013 à 2017, environ 9400 hommes et 7650 femmes sont décédés du cancer en moyenne chaque année. En Suisse, la part des décès imputables au cancer est ainsi de 30% pour les hommes et de 23% pour les femmes. Chez les hommes, 21% de ces décès sont dus au cancer du poumon, 14% au cancer de la prostate et 10% au cancer colorectal. Chez les femmes, 18% sont causés par le cancer du sein, 16% par le cancer du poumon et 10% par le cancer colorectal. Chez les enfants, la plupart des décès sont dus à une leucémie ou à une tumeur cérébrale. Au total, le cancer du poumon entraîne 3200 décès par année, ce qui en fait la principale cause de décès dus au cancer.

De 1988 à 2017, les taux de mortalité liée au cancer ont diminué en moyenne de 28% chez les femmes et de 39% chez les hommes. Cela signifie que les femmes ont aujourd’hui un risque de mourir du cancer réduit d’un tiers par rapport aux femmes du même âge il y a 30 ans. Chez les hommes, le risque de mourir du cancer a même diminué de plus d’un tiers ces trente dernières années.

Les chances de survie augmentent pour de nombreux types de cancer

Durant la période de 2013 à 2017, le taux de survie à cinq ans a atteint 64% chez les hommes et 67% chez les femmes tous types de cancer confondus, si l’on tient compte également des autres causes de décès. Cela représente une hausse de 3 points de pourcentage pour les deux sexes par rapport à la période de 2003 à 2007. Le taux de survie à cinq ans dépasse même 85% chez les enfants. Les chances de survie dépendent du type de cancer, de l’accès aux traitements médicaux et de leur efficacité.

En comparaison internationale, la Suisse enregistre de faibles taux d’incidence et de mortalité 

Comparée aux neuf pays européens considérés (comprenant tous les États voisins de la Suisse et d’autres pays d’Europe occidentale), la Suisse présente, pour tous les cancers réunis, un taux d’incidence faible aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Quant au taux de mortalité, la Suisse affiche le deuxième plus bas pour les hommes et le plus bas pour les femmes. La Suisse se place en milieu de classement pour ce qui est du taux de survie à cinq ans. Chez les enfants et les adolescents aussi, les taux de survie après un cancer sont comparables à ceux des pays voisins.

Pas d’indices de violence systématique dans les centres fédéraux pour requérants d’asile

Aucun élément ne permet de conclure que les droits des requérants d’asile sont systématiquement bafoués dans les centres fédéraux. Dans l’ensemble, les droits fondamentaux et les droits de l’homme sont respectés. C’est la conclusion à laquelle l’ancien juge fédéral Niklaus Oberholzer est parvenu à l’issue de son enquête, menée sur mandat du Secrétariat d’État aux migrations (SEM) afin de déterminer si des collaborateurs des services de sécurité faisaient un usage disproportionné de la contrainte. De telles pratiques ont été décelées dans certains des cas examinés. Une enquête pénale a alors été ouverte. Dans son rapport, M. Oberholzer recommande au SEM, entre autres, de vérifier et d’améliorer la formation du personnel de sécurité et de placer ses propres collaborateurs à certains postes clés dans ce domaine.

Au printemps 2021, plusieurs médias et des organisations non gouvernementales (ONG) ont rapporté que le personnel des services de sécurité avait recours à la violence de manière excessive et systématique dans les centres fédéraux pour requérants d’asile (CFA). Sur mandat du SEM, l’ancien juge fédéral, Niklaus Oberholzer, a passé en revue sept cas à propos desquels on soupçonnait un usage disproportionné de la contrainte contre des requérants d’asile. Il a ensuite examiné à la lumière de ses investigations s’il y avait lieu d’intervenir au niveau du régime de sécurité et du plan d’exploitation des CFA.

L’allégation de torture est injustifiée et fausse

Dans son rapport, M. Oberholzer parvient à la conclusion qu’il n’y a pas d’indice de violation systématique des droits des requérants d’asile ni d’une partialité générale de la part des collaborateurs des services de sécurité. Il y précise en outre que l’allégation de torture, qui avait également été formulée, est injustifiée et fausse. Il partage l’avis de la Commission nationale de prévention de la torture (CNPT) et du Bureau du HCR pour la Suisse que les droits de l’homme et les droits fondamentaux sont en général respectés dans les CFA. Par ailleurs, M. Oberholzer souligne que dans six des sept cas examinés, une enquête pénale a été ouverte, signe qu’une enquête indépendante et impartiale par les autorités judiciaires est garantie. Sur la base de ses investigations, il estime que dans trois des sept cas, des collaborateurs des services de sécurité ont réagi de manière disproportionnée et peut-être même illicite à une situation de conflit. Dans trois autres cas, l’usage de la contrainte était proportionné et justifié car il répondait à la grande propension à la violence d’un requérant d’asile, souvent en état de forte ébriété ou sous l’influence de drogues. Dans le dernier cas examiné, il subsiste des doutes quant à l’adéquation de la réaction à une situation de conflit.

Selon M. Oberholzer, ce nombre d’incidents critiques impliquant un petit nombre d’agents de sécurité doit être mis en relation avec le nombre total d’agents de sécurité déployés dans les CFA, soit environ 700, et les plus de 2000 requérants d’asile qui séjournent simultanément dans les CFA. Il estime également que ces incidents illustrent le genre de situations difficiles auxquelles le personnel de sécurité de même que le personnel d’encadrement peuvent être confrontés.

Le nombre de cas d’escalade de la violence pourrait être nettement réduit

La nouvelle loi sur l’asile, introduite en mars 2019, a entraîné des changements organisationnels radicaux : les structures d’hébergement sont devenues plus grandes, le nombre d’acteurs impliqués a augmenté et la durée de séjour des requérants dans les centres fédéraux s’est allongée. Il est possible que ces nouveaux paramètres aient entraîné une hausse du risque de conflits ; à plus forte raison à partir de 2020, lorsque la propagation du virus COVID-19 a également affecté l’hébergement et l’encadrement des requérants d’asile en Suisse.

C’est pourquoi le SEM a déjà mis en œuvre plusieurs mesures afin de réduire autant que possible le nombre de cas d’escalade de la violence dans les CFA. Il a ainsi élaboré un vaste plan de prévention de la violence qui est appliqué dans tous les CFA et doit permettre de prévenir toute forme de violence. Les CFA ont recours à des agents de prévention des conflits, qui cherchent activement le dialogue avec les requérants d’asile afin d’éviter les conflits ou du moins de les désamorcer. De plus, l’établissement de rapports d’incidents a été modifié et la création d’un bureau indépendant chargé de recueillir les plaintes des requérants a été lancée. Ces mesures ont un effet positif : au deuxième trimestre 2021, le nombre de cas d’escalade de la violence et d’interventions policières a diminué de près de 40 % par rapport au premier trimestre. M. Oberholzer précise que, malgré toutes les mesures préventives, il n’est pas toujours possible d’éviter les conflits dans les CFA.

Dans son rapport, Niklaus Oberholzer formule quelques recommandations en vue d’améliorer encore le domaine de la sécurité. Par exemple, la formation et le perfectionnement du personnel des services de sécurité doivent être revus et renforcés – c’est également ce qu’exige la CNPT. Il faut aussi examiner si le SEM doit placer ses propres collaborateurs possédant une formation policière aux postes clés des CFA. Dans ce cas, les collaborateurs des services privés de sécurité assumeraient une fonction de soutien. M. Oberholzer recommande par ailleurs au SEM de définir plus clairement les règles relatives à l’application de mesures disciplinaires et l’utilisation des salles de réflexion et de revoir les bases légales concernant l’usage de la contrainte et de mesures policières en vue de protéger les requérants et les collaborateurs des CFA. Il estime de surcroît qu’il faut améliorer les processus d’établissement de rapports d’incidents.

Le SEM va à présent se pencher sur les recommandations de l’ancien juge fédéral qui n’ont pas encore été mises en œuvre, puis les appliquer dans la mesure du possible. Une mesure immédiate consisterait à régler l’utilisation des salles de réflexion dans l’ordonnance qui régit l’exploitation des CFA. Il y a lieu d’assurer que les salles de réflexion ne sont utilisées que dans des situations d’urgence et après en avoir informé la police. Enfin, le SEM soumettra l’aménagement des mesures disciplinaires et l’utilisation des salles de réflexion à un examen général, les précisera si nécessaire et éclaircira la question de savoir si des dispositions supplémentaires sont requises au niveau de la loi.

L’audit interne du SEM arrive à des conclusions similaires

Avant l’enquête de l’ancien juge fédéral Niklaus Oberholzer, le SEM avait lancé un audit interne sur les processus et les responsabilités dans le domaine de la sécurité. Cet audit a mis à jour la nécessité d’apporter des améliorations sur plusieurs points. Il recommande notamment de définir de manière encore plus claire les rôles des différents acteurs dans ce domaine et de renforcer les échanges entre eux, de vérifier plus systématiquement la qualité de la formation des agents de sécurité, puis de l’améliorer si nécessaire, de fixer des règles plus claires concernant le traitement des rapports d’incidents et, enfin, de préciser les instructions relatives à l’utilisation des salles de réflexion. Ce rapport recommande également de renforcer la présence des collaborateurs du SEM. De même, il préconise de mettre en place un bureau indépendant chargé de recueillir les plaintes et requêtes des requérants ; une mesure déjà lancée.

Comme pour l’autre rapport, le SEM va soumettre à un examen les recommandations qui ne sont pas encore mises en œuvre, puis les appliquer dans la mesure du possible.

sem.admin.ch

Karin Keller-Sutter consolide la coopération migratoire avec la Bosnie et Herzégovine et la Grèce

Du 20 au 22 octobre, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter se rendra en Bosnie et Herzégovine et en Grèce, deux États soumis à des défis persistants en matière de migrations en raison de leur position à la frontière extérieure de l’UE, à l’extérieur pour l’un et à l’intérieur pour l’autre. Par ces visites de travail, la cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) entend réaffirmer l’engagement de la Suisse dans la gestion des flux migratoires. Cette question sera notamment au cœur des entretiens bilatéraux prévus avec des homologues des deux pays. Ce voyage sera aussi l’occasion pour la conseillère fédérale de visiter des projets d’aide soutenus par la Suisse.

Sur la route dite des Balkans occidentaux, la Bosnie et Herzégovine est de plus en plus un État de transit en direction de l’Europe de l’ouest. Le pays est fortement tributaire d’un soutien international, en particulier pour mettre à disposition des hébergements et fournir des soins de santé à des milliers de migrants qui ne remplissent pas les conditions d’entrée dans l’UE.

Réaffirmer l’engagement de la Suisse

La Suisse et la Bosnie et Herzégovine ont conclu en 2009, un partenariat migratoire. Depuis 2017, la Suisse a alloué près de 6,8 millions de francs à plusieurs projets ayant trait aux migrations en Bosnie et Herzégovine. Durant sa visite, Madame Keller-Sutter se rendra dans un centre pour migrants dans les environs de Sarajevo. Soutenue par le Corps suisse d’aide humanitaire, cette infrastructure accueille des familles et des mineurs non accompagnés, ainsi que d’autres groupes vulnérables.

Le partenariat migratoire et l’engagement de la Suisse en Bosnie et Herzégovine seront aussi au cœur des rencontres ministérielles prévues. À Sarajevo, la cheffe du DFJP s’entretiendra avec le ministre de la sécurité Selmo Cikotić et avec le ministre chargé des questions de migrations Miloš Lučić.

Défis persistants pour le système grec de l’asile et des migrations

La Grèce aussi est un partenaire important de la Suisse en matière de coopération migratoire. Des réformes et l’aide internationale, à laquelle a également participé la Suisse, ont permis au pays de renforcer ses structures d’asile et d’accueil et d’améliorer les conditions, précaires, de prise en charge sur les îles de la mer Égée.

Les rencontres avec le ministre de l’asile et des migrations Notis Mitarachi et avec le ministre responsable de la protection des citoyens Takis Theodorikakos seront l’occasion d’aborder l’avenir de la coopération, notamment dans le cadre de la deuxième contribution suisse en matière de migrations. La cheffe du DFJP discutera aussi avec ses homologues grecs des défis auxquels reste soumis le système grec de l’asile et de la nécessaire réforme du régime européen de l’asile et des migrations.

Madame Keller-Sutter visitera également à Athènes un établissement accueillant des jeunes filles mineures non accompagnées dont le Secrétariat d’État aux migrations a soutenu financièrement la construction. Depuis 2014, la Suisse a consacré une douzaine de millions de francs au renforcement des structures d’asile et d’accueil en Grèce. La cheffe du DFJP conclura son voyage par une visite du site de Mavrovouni, sur l’île de Lesbos. La Suisse y a acheminé de l’aide humanitaire sous forme de matériel pour l’alimentation en eau potable, de fournitures médicales pour lutter contre la pandémie et d’autres biens.

L’engagement avec le secteur privé compte de plus en plus dans la coopération internationale

Début 2021, la Direction du développement et de la coopération (DDC) a défini des principes directeurs et élaboré un manuel concernant l’engagement avec le secteur privé. Cet engagement revêt une importance croissante dans la coopération internationale. Réunis lors d’un colloque organisé ce jour à Berne, des représentants de la DDC, du Secrétariat d’État à l’économie (SECO), du secteur privé et de la société civile ont discuté des opportunités et des défis liés à l’engagement avec le secteur privé, ainsi que du rôle que joue celui-ci dans la réalisation des objectifs de développement durable.

Le colloque d’aujourd’hui portait principalement sur les possibilités de collaboration dont disposent le secteur privé et les pouvoirs publics pour lutter ensemble contre la pauvreté dans le monde. Dans son allocution de bienvenue, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a souligné le rôle important que joue le secteur privé dans la réalisation des 17 objectifs de développement durable. «Dans les pays en développement, neuf emplois sur dix sont créés par le secteur privé, ce qui génère des revenus et contribue à améliorer le niveau de vie», a déclaré le ministre des affaires étrangères devant les quelque 250 participants issus de l’économie privée, de la société civile, des milieux scientifiques et de l’administration.

Complémentarité avec les instruments traditionnels

Lors du colloque, les participants ont mis en avant le rôle des entreprises en tant que source d’innovation et de progrès, et souligné la nécessité d’impliquer encore davantage le secteur privé dans la coopération internationale. Grâce aux produits innovants et durables, comme les technologies permettant d’exploiter les énergies renouvelables ou les nouveaux traitements contre des maladies mortelles, le secteur privé contribue à améliorer les conditions de vie. La numérisation joue elle aussi un rôle de plus en plus important, dans la mesure où elle facilite, notamment, l’accès aux services financiers comme les microcrédits ou la microassurance. Des ménages, des familles, mais également de nombreuses entreprises peuvent ainsi en bénéficier dans les pays en développement.

En parallèle à son engagement avec le secteur privé, la Suisse continue de travailler avec les instruments traditionnels de la coopération internationale, qui visent principalement à promouvoir la bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme, à lutter contre la corruption, à œuvrer en faveur de la paix et à favoriser une éducation et des soins de santé de qualité. L’engagement avec le secteur privé permet de compléter utilement ces activités. La mise en place d’un cadre économique stable et d’un environnement propice aux investissements, la création de bonnes conditions de travail et le développement de pratiques environnementales et sociales durables profitent non seulement aux populations locales, mais également aux entreprises.

Présente au colloque, la directrice de la DDC Patricia Danzi a évoqué la longue collaboration qui existe entre les institutions publiques et le secteur privé. Plus d’une centaine de projets de coopération sont menés actuellement avec des entreprises privées. En janvier dernier, la DDC a publié des principes directeurs ainsi qu’un manuel concernant l’engagement avec le secteur privé.

Des conditions claires pour les partenariats public-privé

L’amélioration du cadre économique et des normes internationales favorisant la durabilité, ainsi que la promotion des entreprises locales dans les pays prioritaires de la DDC sont les principales thématiques autour desquelles s’articule l’engagement avec le secteur privé. La DDC pose des conditions claires aux partenariats public-privé, qui devront, à l’avenir également, respecter les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.

Coronavirus : le Conseil fédéral lance une offensive en faveur de la vaccination

Lors de sa séance du 13 octobre 2021, le Conseil fédéral a concrétisé le contenu de l’offensive vaccinale prévue. Celle-ci reste le meilleur moyen de sortir de la crise actuelle. Afin d’encourager un plus grand nombre de personnes à se faire vacciner, le Conseil fédéral prévoit de mettre sur pied, en collaboration avec les cantons, une semaine de la vaccination du 8 au 14 novembre. Des unités de consultation et de vaccination mobiles supplémentaires devraient faciliter l’accès à la vaccination. Enfin, la Confédération financera l’engagement par les cantons de conseillers pour répondre au besoin d’information des personnes qui n’ont pas encore été vaccinées. Les coûts de cette offensive s’élèveront à un maximum de 96,2 millions de francs à la charge de la Confédération.

En comparaison avec d’autres pays européens, la Suisse continue d’afficher un faible taux de vaccination, avec 71,2% des personnes âgées de 18 ans et plus entièrement vaccinées. La vaccination reste pourtant le meilleur moyen pour sortir de la pandémie de COVID-19. Ce n’est qu’avec un taux de vaccination nettement plus élevé que la population pourra être suffisamment immunisée et protégée contre les formes graves de la maladie et que le système de santé pourra éviter une surcharge de ses capacités. En l’état actuel des connaissances, il faudrait que ce taux de vaccination soit d’environ 93% chez les personnes de plus de 65 ans et de 80% chez les personnes de 18 à 65 ans – sans compter les personnes déjà guéries – pour qu’il soit possible de lever les mesures en vigueur.

Le rythme de vaccination actuel est insuffisant, alors que les températures se mettent à baisser et que la pandémie pourrait à nouveau s’accélérer. C’est pourquoi, après avoir consulté les cantons et les partenaires sociaux, le Conseil fédéral a décidé de lancer une offensive ciblée en faveur de la vaccination en collaboration avec les cantons. Cette offensive, financée par la Confédération et mise en œuvre par les cantons, se compose de trois volets : une semaine nationale de la vaccination, des unités de consultation et de vaccination mobiles supplémentaires ainsi que des offres d’informations personnalisées. Sur la base des résultats de la consultation, la possibilité de récompenser par un bon les personnes ayant convaincu une personne de se faire vacciner a été abandonnée.

Semaine nationale de la vaccination du 8 au 14 novembre                   

L’objectif de cette semaine, organisée du 8 au 14 novembre, est d’informer un maximum de personnes des avantages de la vaccination, grâce à une communication claire, en plusieurs langues et basée sur des données fiables. L’efficacité, la sécurité et les effets secondaires des vaccins, les risques sanitaires liés à une infection ou les possibilités de vaccination seront ainsi abordés. Outre une campagne médiatique nationale, les cantons, les communes et d’autres partenaires sont appelés à informer la population en organisant des séances d’information ou des événements locaux. De son côté, le Conseil fédéral enverra une lettre à la population pour souligner l’importance de la vaccination. Les coûts de ces mesures d’information sont pris en charge par la Confédération et s’élèvent à un maximum de 15,2 millions de francs.

Unités de consultation et de vaccination mobiles

La proposition d’utiliser des unités de consultation et de vaccination mobiles, tels que des bus de vaccination, a également été accueillie favorablement lors de la consultation. Ces unités mobiles doivent permettre aux personnes qui n’ont pas encore été vaccinées d’avoir facilement accès à une consultation et à une vaccination spontanée, en allant à leur rencontre et en leur évitant des déplacements. Le nombre d’unités de consultation et de vaccination mobiles est actuellement de 50 et pourra être sensiblement augmenté grâce au soutien de la Confédération. Celle-ci prendra en charge jusqu’à 220 000 francs par unité de consultation et de vaccination mobile supplémentaire mais au maximum 38 millions de francs au total.

Informations individuelles

La Confédération souhaite également conseiller individuellement les personnes encore indécises vis-à-vis de la vaccination. Ces activités de conseil se dérouleront via des discussions de groupe, des contacts personnels ou téléphoniques, ou la fonction de «chat» individuel sur les réseaux sociaux. Les conseillers ne sauront pas et ne demanderont pas si la personne qu’ils approchent a été vaccinée ou pas. Ni la Confédération ni les cantons ne sont en possession de ces données. Les conseillers répondront aux besoins d’information de la population et les aideront, par exemple, à trouver un centre de vaccination ou à contacter un médecin ou un traducteur.

Les cantons peuvent recruter eux-mêmes des conseillers mais ils peuvent aussi charger des organisations ou des institutions telles que Spitex ou d’autres centres de consultation de ces activités de conseil. La Confédération couvrira les coûts liés à l’engagement de ces conseillers. 43 millions de francs sont prévus à cet effet.

Investissement durable

L’offensive en faveur de la vaccination coûtera à la Confédération un maximum de 96,2 millions de francs. Comparé aux coûts des tests de commodité, qui s’élevaient à environ 50 millions de francs par semaine, cet investissement est durable. Un taux de vaccination élevé offre en outre des avantages économiques et sanitaires incontestables. On évite ainsi en moyenne une hospitalisation pour 100 vaccinations et une admission en unité de soins intensifs pour 250 vaccinations, sans compter ce qu’on économise en évitant des fermetures. Cela profite en particulier aux secteurs tels que la restauration et l’hôtellerie, les centres de fitness ou le domaine des loisirs.

Attaque d’un bancomat à l’explosif à Sevelen: dépôt de l’acte d’accusation

Le Ministère public de la Confédération (MPC) a déposé pour la première fois un acte d’accusation en relation avec une attaque à l’explosif contre un distributeur automatique de billets en Suisse. Le prévenu est un citoyen roumain de 30 ans résidant en Roumanie, accusé d’emploi, avec dessein délictueux, d’explosifs ou de gaz toxiques (art. 224 al. 1 CP), de vol qualifié (art. 139 ch. 1 et 3 CP) et de dommages qualifiés à la propriété (art. 144 al. 1 et 3 CP).

Selon l’acte d’accusation, en décembre 2019, le prévenu a forcé, à l’aide d’explosifs, un distributeur automatique de billets à Sevelen, dans le canton de Saint-Gall, et a subtilisé CHF 126 600. La charge explosive et les outils utilisés ont en outre causé des dégâts matériels d’environ CHF 100 000 au distributeur automatique de billets ainsi qu’à la façade extérieure de l’immeuble concerné. Selon l’acte d’accusation, en faisant exploser un distributeur automatique de billets sur la façade d’un immeuble résidentiel et commercial à plusieurs étages, le prévenu a pour le moins accepté que des personnes puissent être blessées et que des biens d’autrui puissent être endommagés en conséquence de sa conduite et a donc agi sciemment et intentionnellement avec un dessein délictueux.

Dans le cadre des investigations approfondies menées par le MPC avec le soutien de la police cantonale et de fedpol, le prévenu a été identifié et, sur la base d’un mandat d’arrêt international, arrêté en Autriche par les autorités locales en juin 2020, puis placé en détention provisoire en vue de son extradition. En août 2020, il a été extradé vers les autorités judiciaires suisses et arrêté par fedpol sur mandat du MPC. L’accusé se trouve en régime d’exécution anticipée de peine depuis juin 2021, il était jusqu’alors en détention provisoire.

Le MPC formulera comme d’habitude ses réquisitions quant à la peine lors des débats devant le Tribunal pénal fédéral (TPF). Dès le dépôt de l’acte d’accusation, le TPF à Bellinzone est compétent pour toutes informations complémentaires. La présomption d’innocence prévaut jusqu’à ce qu’un jugement soit entré en force.

Procédures pénales du MPC dans le cadre d’attaques à l’explosif de distributeurs automatiques de billets en Suisse

– Le MPC mène actuellement des procédures pénales sur une trentaine de cas d’attaques à l’explosif de distributeurs automatiques de billets en Suisse. Les auteurs agissent souvent au-delà des frontières cantonales et nationales. La conduite des procédures prend donc du temps et des ressources. Cela s’explique également par le fait que de nombreuses enquêtes doivent être menées par le biais de l’entraide judiciaire internationale.

– En principe, le MPC est toujours compétent en cas d’attaques de distributeurs automatiques de billets à l’aide d’explosifs. Les poursuites pénales dans tous les autres cas (par exemple en cas d’utilisation de gaz ou d’outils tels que pieds-de-biche ou scies circulaires) relèvent de la compétence des cantons.

– Sur la base des procédures pénales, le MPC a constaté une augmentation des cas d’attaques de distributeurs automatiques de billets à l’aide d’explosifs depuis environ deux ans.

Le Conseil des droits de l’homme reconnaît le droit à un environnement sain

Après plus de quatre semaines d’intenses négociations à Genève, la 48e session du Conseil des droits de l’homme s’est achevée le 11 octobre 2021. Cette année, le Conseil a adopté trois initiatives de la Suisse et de ses pays partenaires. Dans une résolution, le Conseil reconnaît le droit à un environnement sain. La deuxième initiative porte sur la peine de mort et souligne le manque de transparence dans son application. La troisième résolution concerne la prévention et l’élimination des mariages d’enfants, des mariages précoces et des mariages forcés en période de crise.

Lors de la 48e session du Conseil des droits de l’homme, la Suisse a proposé trois initiatives qui ont été adoptées. Une première résolution présentée avec le Costa Rica, le Maroc, les Maldives et la Slovénie, demande la reconnaissance universelle du droit à un environnement propre, sain et durable. Par ce signal politique fort, la communauté internationale réagit à l’augmentation des atteintes aux droits à la santé, à l’eau et à l’alimentation dues à la dégradation de l’environnement.

La deuxième initiative, sur la peine de mort, est présentée tous les deux ans par la Suisse, la Belgique, le Costa Rica, la France, le Mexique, la Moldavie et la Mongolie. La résolution adoptée cette année avait pour thème principal le manque de transparence dans l’application de la peine de mort. Grâce à son caractère récurrent, cette résolution permet de réduire de manière continue le champ d’application et le recours à la peine de mort dans le monde. En collaboration avec un groupe suprarégional de onze pays, la Suisse a présenté une résolution sur la prévention et l’élimination des mariages d’enfants, des mariages précoces et des mariages forcés en temps de crise, notamment pendant la pandémie de COVID-19. La Suisse a en particulier plaidé pour que le Conseil des droits de l’homme adopte une prise de position ferme sur le droit à la santé, la participation pleine et effective des femmes à la prise de décision, le rôle de la société civile et l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des femmes.

Dans une résolution sur le droit à la vie privée à l’ère du numérique, la Suisse s’est jointe à d’autres États pour demander une protection renforcée des droits de l’homme dans le contexte de l’utilisation des nouvelles technologies, notamment de l’intelligence artificielle.

La situation des droits de l’homme de par le monde

Parallèlement à ces priorités thématiques, la Suisse s’est également penchée sur le respect des droits de l’homme dans plusieurs pays du monde. Dans une déclaration, elle a ainsi fait part de son inquiétude face à la situation en Afghanistan et appelé toutes les parties à respecter le droit international humanitaire et les droits de l’homme. La Suisse a soutenu la résolution déposée par l’UE mandatant un expert pour enquêter sur la situation en Afghanistan. Lors des négociations autour de la résolution, la Suisse a également plaidé pour la prolongation des mandats de la mission d’enquête sur la Libye et du Groupe d’experts sur le Yémen. La Suisse regrette que le Conseil des droits de l’homme ait rejeté la résolution sur le renouvellement du mandat du Groupe d’expert.e.s sur le Yémen.

Au cours du dialogue avec les experts de l’ONU, la Suisse a commenté la situation dans plusieurs pays, dont le Burundi, le Myanmar, le Venezuela et le Bélarus. Elle a ainsi appelé à la protection des droits de l’homme et en particulier à la libération des personnes détenues arbitrairement. La Suisse s’est également associée à d’autres États dans des déclarations communes portant sur la situation des droits de l’homme dans certains pays, notamment au Nicaragua, au Soudan et en Éthiopie.

Le Plan d’action national contre la traite des êtres humains est relancé

Les victimes de traite ne sont pas visibles, pourtant la traite d’êtres humains est une triste réalité en Suisse. Le deuxième Plan d’action national (PAN) contre la traite des êtres humains 2017-2020 prévoyait différentes mesures, notamment des campagnes de sensibilisation auprès des médecins urgentistes, du grand public et des inspecteurs du travail, une liste de contrôle permettant d’identifier les victimes et des formations destinées aux autorités de poursuite pénale et aux services de migration.

Les résultats de l’évaluation montrent que sur les 28 mesures, 20 ont été entièrement mises en œuvre, deux partiellement et six de manière encore insuffisante.

Consolider la coordination, renforcer le caractère obligatoire

Il est prévu d’élaborer un nouveau PAN sur la base des résultats de l’évaluation. Ce plan se concentrera sur les domaines où des actions sont encore nécessaires, comme la traite d’êtres humains à des fins d’exploitation de travail. La poursuite pénale et l’aide aux victimes seront aussi renforcées, tandis que la cybercriminalité sera davantage prise en considération.

L’évaluation a également souligné la nécessité d’une plus grande implication des décideurs politiques à tous les échelons. Toutes les instances politiques concernées de la Confédération, des cantons et des communes devraient soutenir et adopter le nouveau PAN afin d’accroître son caractère contraignant. Parallèlement, la coordination au niveau national devrait être améliorée. fedpol est en train d’examiner quel organe institutionnel est le plus adapté pour garantir cette inclusion politique et cette coordination globale.

fedpol continue de jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre la traite des êtres humains, en particulier par la coopération et la coordination policière internationale et nationale.

Nouvelles dispositions réglant l’entrée en Suisse et l’accès au certificat COVID pour les personnes vaccinées à l’étranger

 Le Conseil fédéral entend prévenir une augmentation du nombre d’infections causées par des personnes de retour en Suisse après les vacances d’automne. Dès lundi 20 septembre 2021, les personnes non vaccinées ou non guéries devront présenter la preuve d’un test négatif à leur arrivée en Suisse. Quatre à sept jours après, elles devront se faire dépister de nouveau. Ainsi en a décidé le Conseil fédéral lors de sa séance du 17 septembre 2021. De même, il a édicté des dispositions concernant la manière dont les personnes ayant été vaccinées ou ayant guéri à l’étranger pourront obtenir un certificat COVID.

En vue des vacances d’automne, le Conseil fédéral a arrêté de nouvelles mesures sanitaires à la frontière. Il réagit ainsi aux expériences faites après les vacances d’été. Les données des services cantonaux de traçage des contacts indiquent en effet que les personnes de retour en Suisse sont elles aussi à l’origine de la situation préoccupante actuelle. Les nouvelles règles tiennent compte du fait qu’avec le variant Delta, très contagieux, les chiffres peuvent augmenter très rapidement au niveau régional. C’est pourquoi une liste périodiquement mise à jour des pays présentant un variant préoccupant n’est plus pertinente pour les mesures sanitaires aux frontières.

Test obligatoire à l’entrée pour les personnes non vaccinées ou non guéries

Toutes les personnes non vaccinées ou non guéries doivent présenter un test négatif (antigénique ou PCR) à leur entrée en Suisse, quels que soient leur provenance et le moyen de transport utilisé. Après quatre à sept jours en Suisse, elles devront effectuer à leurs frais un deuxième test dont le résultat devra être transmis aux autorités cantonales compétentes. Les personnes vaccinées ou guéries disposant d’un certificat COVID ou d’une autre preuve valable de vaccination ou de guérison ne seront pas tenues de se faire dépister.

Formulaire obligatoire pour toute personne entrant en Suisse

Toutes les personnes entrant en Suisse – vaccinées, guéries ou testées négatives – doivent par ailleurs remplir le formulaire d’entrée (Passenger Locator Form, SwissPLF). Cela permettra aux cantons d’effectuer des contrôles aléatoires pour vérifier si les personnes non vaccinées ou non guéries ont effectué un nouveau test quatre à sept jours après leur arrivée.

Pas d’obligation de test et de formulaire pour les frontaliers

Les personnes qui traversent la Suisse sans faire de halte, celles qui, dans le cadre de leur activité professionnelle, transportent des voyageurs ou des biens en traversant la frontière, ainsi que les travailleurs frontaliers et les personnes en provenance de zones frontalières sont exemptés de l’obligation de présenter un test et un formulaire d’entrée. Le Conseil fédéral tient ainsi compte des échanges économiques, sociaux et culturels étroits qui caractérisent les régions frontalières. Les jeunes de moins de 16 ans sont dispensés de l’obligation de présenter un test.

Contrôles en fonction des risques

Chaque jour, plus de 2 millions de personnes et 1 million de véhicules franchissent la frontière suisse. Des contrôles basés sur les risques doivent favoriser le respect des nouvelles règles. Les personnes qui ne sont pas en mesure de présenter le résultat d’un test à leur arrivée devront se faire tester immédiatement après. Les cantons sont tenus d’effectuer des contrôles aléatoires pour vérifier si les personnes non vaccinées ou non guéries se sont effectivement soumises à un deuxième test. Qui enfreindra ces règles encourra une amende d’ordre de 200 francs en cas d’entrée sans certificat de test et de 100 francs en cas de formulaire non rempli. Les compagnies aériennes et les entreprises de transport par autobus devront vérifier si les personnes entrant dans le pays ont un formulaire ainsi qu’un certificat COVID ou le résultat d’un test. Quel que soit le moyen de transport utilisé, ces contrôles basés sur les risques seront réalisés par l’Administration fédérale des douanes (AFD) et les unités de police compétentes sur le plan local. Dans quelques semaines, le Conseil fédéral évaluera les expériences faites avec la mise en œuvre des nouvelles règles d’entrée et fera des ajustements si nécessaire.

Dispositions relatives à l’entrée en Suisse : alignement sur l’espace SchengenLes dispositions actuelles réglant l’entrée en Suisse restent inchangées. Le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) tient toujours une liste des pays à risque qui détermine qui peut entrer ou non sur le territoire suisse. Tous les pays ne faisant pas partie de l’espace Schengen qui ne figurent pas sur cette liste sont considérés comme des pays à risque en provenance desquels les ressortissants non vaccinés se voient appliquer des restrictions à l’entrée. Associée à l’espace Schengen, la Suisse fonde autant que possible ses règles en la matière sur les décisions de l’Union européenne. L’outil en ligne Travelcheck permet de savoir quelles personnes de quels pays peuvent entrer en Suisse et à quelles conditions.

Certificat COVID pour les personnes vaccinées et guéries à l’étranger

Dès le 20 septembre, toute personne qui a été vaccinée à l’étranger avec un vaccin autorisé par l’Agence européenne des médicaments (EMA) et qui a son domicile en Suisse ou qui entre en Suisse pourra obtenir un certificat COVID suisse. Cela garantira aux personnes vaccinées ou guéries à l’étranger, comme les touristes, la possibilité de participer à la vie sociale. Actuellement, seuls les certificats des pays affiliés au certificat COVID numérique de l’UE sont compatibles avec le système suisse.

Les documents peuvent être soumis par voie électronique. Chaque canton doit définir un service compétent auquel les personnes vaccinées à l’étranger peuvent s’adresser. Tous ces services seront répertoriés sur un site web de la Confédération. Un groupe de travail de la Confédération (DFI, DFAE, DFF) accompagnera la mise en œuvre en collaboration avec les cantons et d’autres services (spécialisés dans la protection des données). Jusqu’au 10 octobre 2021, à titre transitoire, tous les certificats de vaccination étrangers (par exemple, le certificat de vaccination de l’OMS) sont valables pour l’accès aux installations ou aux manifestations requérant un certificat.

Comme dans les pays voisins, tous les vaccins reconnus par l’OMS ne donneront pas droit à un certificat COVID. Des exceptions sont prévues pour les Suisses de retour de l’étranger, les ressortissants de pays tiers de l’UE travaillant en Suisse, les employés d’organisations internationales, le personnel diplomatique accrédité ainsi que les étudiants.

Résultats de la consultation

Le Conseil fédéral avait mis en consultation deux variantes pour modifier les dispositions réglant l’entrée en Suisse, l’une prévoyant l’obligation d’un deuxième test, l’autre une quarantaine. Vu les résultats de la consultation, le Conseil fédéral s’est prononcé en faveur de la première variante. Elle est jugée plus praticable et devrait nécessiter moins de travail pour les cantons.

Troisième dose: Swissmedic analyse une extension d’autorisation des vaccins

La semaine dernière, les entreprises pharmaceutiques Moderna et Pfizer ont introduit auprès de Swissmedic, l’Institut suisse des produits thérapeutiques, des demandes de modification des recommandations posologiques actuelles de leurs vaccins contre le Covid-19. Swissmedic analyse les données reçues à ce sujet dans le cadre de procédures d’examen en continu.

À l’heure actuelle, les vaccins contre le Covid-19 de Moderna (Spikevax) et de Pfizer / BioNTech (Comirnaty®) sont autorisés en Suisse pour les personnes âgées de 12 ans et plus, et sont tous deux administrés à raison de deux doses.

Swissmedic examine la sécurité et l’efficacité de ces troisièmes doses (rappels ou « boosters ») à l’aune des données cliniques qui lui ont été transmises, et voit si les informations à sa disposition suffisent pour élargir l’indication en question. L’institut analyse en priorité toutes les demandes en rapport avec la pandémie de Covid-19 sans faire aucun compromis sur l’examen du contenu. La date à laquelle une décision pourra être prise au sujet des modifications de ces autorisations dépend des données qui ont été transmises ainsi que des résultats des essais cliniques.

Afghanistan: le conseiller fédéral Ignazio Cassis participe à la réunion ministérielle à Genève

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a participé aujourd’hui à une conférence de l’ONU sur l’Afghanistan à Genève. La communauté internationale s’est réunie pour discuter de la situation en Afghanistan et répondre aux grands besoins humanitaires. Compte tenu de la situation d’urgence, la Suisse prévoit d’allouer 33 millions de francs supplémentaires à l’aide humanitaire. En marge de la conférence, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a eu divers entretiens bilatéraux, notamment avec le secrétaire général de l’ONU António Guterres.

Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a invité la communauté internationale à une réunion ministérielle d’urgence à Genève le 13 septembre. L’objectif de la conférence était de sensibiliser les acteurs internationaux aux importants besoins humanitaires en Afghanistan et d’obtenir une aide financière d’urgence pour le peuple afghan.

La population afghane se trouve actuellement dans une situation extrêmement difficile. Elle doit faire face à un conflit qui s’éternise, à une grave sécheresse et à la pandémie de COVID-19. La crise actuelle risque de renforcer encore l’urgence. Quelque 18 millions d’Afghans, soit près de la moitié de la population, ont désormais besoin d’aide. Rien que depuis janvier 2021, plus de 550 000 personnes ont été déplacées. En Afghanistan, une personne sur trois souffre d’insécurité alimentaire et plus de la moitié des enfants de moins de cinq ans sont exposés à un risque de malnutrition aiguë.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis, chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), a accueilli la communauté internationale en tant que représentant de l’État hôte et a annoncé que la Suisse débloquerait des fonds supplémentaires pour l’Afghanistan.
L’aide humanitaire sur le terrain sera augmentée de 33 millions de francs. Cumulée au budget ordinaire prévu pour 2022, l’aide fournie par la Suisse à l’Afghanistan et aux pays voisins se monte à près de 60 millions de francs sur les 16 prochains mois.

Parallèlement, M. Cassis a souligné que le soutien financier seul ne suffisait pas: «Ceux qui contrôlent le territoire afghan sont chargés de veiller à ce que les organisations internationales et les ONG aient un accès sans entrave à la population». En outre, le respect des droits de l’homme, notamment la protection des minorités et des femmes et des filles, doit être garanti.

Pendant la conférence, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a rencontré le secrétaire général de l’ONU António Guterres, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence Martin Griffiths ainsi que la directrice générale de l’ONU Genève Tatiana Valovaya. Les discussions ont porté sur l’aide humanitaire d’urgence et sur l’avenir de la coopération internationale au développement en Afghanistan.

La Suisse s’engage
L’Afghanistan est un des pays les plus pauvres au monde et constitue une priorité de la coopération suisse au développement. Avec un budget annuel de 26 millions de francs suisses, la Direction du développement et de la coopération (DDC) mène un programme de coopération en Afghanistan.

La Suisse a provisoirement fermé son bureau à Kaboul en août 2021. Elle coopère étroitement avec les Nations Unies, des organisations non gouvernementales internationales ainsi que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). La DDC poursuit son engagement dans le contexte actuel. Au-delà des besoins humanitaires à court terme, les perspectives à moyen et long terme doivent également être prises en compte.

La Suisse est préoccupée par la détérioration de la situation sécuritaire en Afghanistan. Elle exhorte tous les acteurs concernés à respecter le droit international humanitaire et les droits de l’homme. Sur le plan diplomatique, elle est prête à offrir ses bons offices à la population afghane, que ce soit pour accueillir une conférence internationale ou faciliter des pourparlers, si les parties concernées le souhaitent.

la Suisse soutient le dialogue pour la création d’un centre de recherche dans l’Europe du Sud-Est

La Suisse a accueilli une conférence de haut niveau dans le cadre du projet The South East European International Institute for Sustainable Technologies (SEEIIST) ce lundi à Berne. Sept ministres et représentants de dix pays du Sud-Est de l’Europe ont participé à cette rencontre en présence du conseiller fédéral Ignazio Cassis. Le projet SEEIIST a pour objectif la création d’un centre de recherche biomédicale sur le cancer dans la région du sud-est européen. A cette occasion, le chef du Département fédéral des affaires étrangères a réaffirmé la disponibilité de la Suisse à soutenir les discussionsentre les différents pays partenaires en vue de la réalisation d’un tel institut.

La Suisse a répondu positivement à la demande du Comité directeur du SEEIIST d’organiser une réunion de haut niveau entre les différentes parties prenantes au projet. Ainsi, sept ministres et représentants des pays membres du SEEIIST se sont réunis à Berne pour thématiser la création d’un nouveau centre de recherche en Europe du Sud-Est. Reposant sur les principes fondateurs du CERN, cet institut sera dédié à la recherche en médecine biologique et nucléaire, spécialisé notamment dans le développement d’une technologie de pointe pour le traitement de certains types de cancers.

En soutenant le dialogue pour la création du SEEIIST, la Suisse entend poursuivre ses efforts dans l’utilisation de la diplomatie scientifique en tant qu’instrument de politique étrangère. Dans son discours, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a notamment souligné l’importance de ce volet de la diplomatie et des raisons qui ont poussé le DFAE à promouvoir un tel dialogue : « En tant que pays innovateur et hébergeant une importante communauté scientifique, la Suisse dispose des atouts et de la crédibilité nécessaires pour jouer ce rôle de facilitateur », a-t-il déclaré.

Le soutien à un tel projet s’inscrit par ailleurs dans le sillage de la Stratégie de politique extérieure 2020-2023 du Conseil fédéral.

A l’occasion de cette réunion de haut niveau, le chef du DFAE était également accompagné de la secrétaire d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation, Martina Hirayama, ainsi que du représentant spécial pour la diplomatie scientifique, l’Ambassadeur Alexandre Fasel.

Création de deux groupes de travail

Lors de cette réunion, le SEEIIST a notamment demandé à la Suisse de présider deux groupes de travail, dans lesquels tous les pays sont représentés. Un premier groupe de travail aura la charge de définir la nature juridique du futur centre de recherche tandis que l’autre se penchera sur les critères de sélection du lieu qui pourra héberger le SEEIIST. Le CERN et le Paul Scherrer Institute (PSI) apportent également des contributions importantes aux discussions. La directrice générale du CERN, Fabiola Gianotti, ainsi que le professeur Leonid Rivkin, vice-directeur du PSI, ont également pris part à la rencontre du jour.

Un projet réunissant dix pays

Proposé fin 2016 par l’ancien directeur général du CERN, le professeur Herwig Schopper, le SEEIIST a reçu un premier soutien politique officiel du gouvernement du Monténégro en mars 2017. Après la signature d’une déclaration d’intention en octobre 2017 au CERN, l’initiative a été transformée en un projet régional rassemblant différents pays : l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, la République du Kosovo, la République de Macédoine du Nord, le Monténégro, la Serbie et la Slovénie. La Croatie et la Grèce officient par ailleurs en tant que membres observateurs.

Le Conseil fédéral présente ses objectifs pour 2022

Le 13 septembre 2021, le président de la Confédération, Monsieur Guy Parmelin, a pré-senté les objectifs du Conseil fédéral pour l’année 2022 devant le Conseil national. Ces objectifs sont coordonnés avec les trois lignes directrices fixées pour la législature 2019 à 2023. La mise en œuvre des lignes directrices tiendra évidemment compte de la pandémie de COVID-19 (planification permanente).

Le Conseil fédéral s’est fixé 3 lignes directrices pour la législature 2019 à 2023, qui a commencé en même temps que la session d’hiver 2019 des Chambres fédérales: la Suisse assure sa prospérité et saisit les chances qu’offrent le numérique et le développement durable; la Suisse soutient la cohésion nationale et œuvre au renforcement de la coopération internationale; la Suisse assure la sécurité, s’engage pour la protection du climat et des ressources naturelles et agit en partenaire fiable sur le plan international. Le Conseil fédéral a concrétisé ces 3 lignes directrices sous la forme de 18 objectifs, également valables pour l’ensemble de la législature.

Le Parlement a adopté l’arrêté fédéral sur le programme de la législature 2019 à 2023 le 21 septembre 2020. Celui-ci suit largement le projet présenté par le Conseil fédéral, avec quelques modifications. Par rapport à la version du gouvernement, les Chambres fédérales ont ainsi notamment renommé 2 lignes directrices et 2 objectifs, ajouté 25 mesures et supprimé 1 mesure.

Il a été décidé de rapprocher les planifications politique et financière de la Confédération. Les rapports de planification et de contrôle du Conseil fédéral rédigés par la Chancellerie fédérale et l’Administration fédérale des finances (objectifs annuels, rapport de gestion, budget assorti d’un plan intégré des tâches et des finances et compte d’État) seront ainsi mieux coordonnés. Dorénavant, le Conseil fédéral adoptera les objectifs dès le mois d’août, comme il le fait déjà pour le budget.

Jusqu’à présent annoncés au début de la session d’hiver, les objectifs du Conseil fédéral pour l’année suivante, qui sont coordonnés avec les lignes directrices et les objectifs pour la législature, sont désormais présentés au début de la session d’automne. Le 13 septembre 2021, le président de la Confédération Guy Parmelin a ainsi exposé au Conseil national quels seront les points essentiels de l’action gouvernementale en 2022. En présentant ses objectifs de l’an prochain, le Conseil fédéral a dévoilé sa planification pour la troisième année de la législature actuelle. Les 120 mesures prévues relèvent 25 domaines politiques répartis entre tous les départements et la Chancellerie fédérale. Dans ses objectifs annuels, le Conseil fédéral se fixe des lignes d’action aussi concrètes et quantifiables que possible pour son activité de l’année suivante. Il peut ainsi dresser un bilan de la réalisation des objectifs dans le rapport de gestion por-tant sur l’année en question.

Un objectif important de l’année 2022 reste la lutte contre la pandémie de COVID-19 et l’atté-nuation de ses effets. Cet objectif devient un thème spécifique du catalogue de mesures du Conseil fédéral qui se concrétise dans plusieurs objectifs ; toutefois, le catalogue des mesures découle directement du programme de la législature, programme qui définit l’activité législative pour les quatre années de la législature concernée.

La discrimination raciale en Suisse devient plus manifeste

La discrimination raciale, qui concerne tous les domaines, est perçue comme un problème de société toujours plus sérieux. C’est ce que montre le tout récent rapport du Service de lutte contre le racisme (SLR) consacré à ce sujet pour les années 2019-2020. Les signalements de discrimination n’ont cessé d’augmenter durant cette période, et particulièrement sur Internet.

Le nombre des discriminations signalées s’est accru ces dernières années, notamment au sein des jeunes générations : 40 % des personnes de 15 à 24 ans (+ 2 points) et 39 % des 25-39 ans (+ 4 points) ont connu la discrimination ces cinq dernières années. Tous les domaines de la vie courante sont touchés, mais la discrimination subie en lien avec le travail est particulièrement fréquente. Cette augmentation témoigne d’une plus grande perception du problème. Le travail de sensibilisation et de relations publiques des acteurs étatiques et de la société civile a permis d’améliorer les possibilités de signalement et d’inciter les gens à saisir plus souvent cette opportunité.

Prolifération des discours de haine racistes et des théories du complot dans l’espace virtuel

Le racisme et les discours de haine se répandent aujourd’hui surtout à travers Internet et les médias sociaux. Attisées par la pandémie de COVID-19, les théories conspirationnistes, notamment antisémites, prolifèrent. Les mesures prises pour les contrer n’en sont qu’à leur début. Il appartient aux acteurs de l’État et de la société civile, aux utilisateurs d’Internet et aux exploitants de plateformes de trouver des moyens communs permettant d’établir un environnement dénué de racisme et de discrimination. Pour cela, le SLR a décidé de proposer un soutien spécifique ces prochaines années aux projets de lutte contre le racisme en ligne.

Un problème de société considéré comme sérieux

Le racisme est perçu par la majorité de la population (58 %) comme un problème de société à prendre au sérieux, et près d’une personne sur trois estime qu’il faut en faire davantage pour le contrer. Des événements d’actualité incitent la société à s’opposer au racisme et à la discrimination, comme le relève le conseiller fédéral Alain Berset dans son avant-propos : « La pandémie de COVID-19 a fait ressurgir, y compris dans notre pays, les fractures sociales et les inégalités révélées par le mouvement ‘Black Lives Matter’. Ces derniers mois, les thématiques de l’égalité des chances et de la participation à la vie sociale, économique et culturelle ont focalisé l’attention, relançant le débat public sur les causes structurelles du racisme et de la discrimination. »

Observer les tendances de la vie en société

Publié tous les deux ans par le SLR, le rapport montre, données actuelles à l’appui, comment la discrimination structurelle impacte la vie et la cohésion sociales. Les rapports sont d’une aide précieuse pour la lutte contre le racisme. Outil de référence pour les professionnels et toutes les personnes intéressées, ils servent d’instrument de monitorage pour suivre l’évolution de la discrimination raciale en Suisse sur le long terme, et permettent de fonder le débat sur des faits et d’aménager des solutions pérennes.

Les données analysées pour 2019 et 2020 proviennent des sources suivantes : derniers résultats de l’enquête Vivre ensemble en Suisse (VeS) de l’Office fédéral de la statistique (OFS), données statistiques sur les principaux domaines de la vie courante et sur différents groupes de population (indicateurs de l’intégration, p. ex.), observations des centres de conseil et décisions de justice.

Fais-toi vacciner, sauve des vies!

Des médecins professionnels albanais, des politiciens des niveaux cantonal et local du gouvernement, des avocats, des théologiens, des artistes et des entrepreneurs reconnus ne sont que quelques-uns d’entre eux qui ont rejoint cette campagne de vaccination.

“Faites-toi vacciner, sauve des vies” constitue le message principal de cette campagne, qui devrait se poursuivre avec d’autres personnalités, avec pour objectif principal d’augmenter le nombre de vaccinés au sein de la communauté albanaise.

La campagne vise également à renforcer la confiance des gens quant aux résultats et aux effets positifs du vaccin, qui ont été scientifiquement prouvés. Par ailleurs, la campagne sert également à lutter contre les “fake news” et les théories du complot qui sont publiées et diffusées par des sources inconnues et des auteurs anonymes avec des intentions malveillantes sur le net.

Les appels à la vaccination ont été constants tant de la part des hauts dirigeants de la République du Kosovo que de la Confédération suisse.

Je vous sers quel thé?

Un gout et une arôme agréables, mais également bénéfique pour le corps, l’esprit et l’âme. Les Thés Bliff Bio, produits à partir de diverses plantes médicinales aromatiques, toutes cultivées au Kosovo et avec une certification biologique, sont l’une des particularités du marché au Kosovo.

Erblina Avdijaj démontre qu’elle a grandi entourée de la culture des plantes médicinales et aromatiques. Sa famille à Istog est depuis longtemps engagée dans la collecte, la culture, la transformation et l’exportation de ces plantes. Ainsi, l’idée de créer sa propre entreprise de thé produit à partir de plantes médicinales aromatiques s’est imposée naturellement.

En 2019, Erblina a fondé la marque “Bliff Organic”, une idée sur laquelle elle travaillait depuis 2016. L’impulsion pour la réalisation de son idée est venue de plusieurs sources. En plus de l’activité de sa famille avec ces plantes, Erblina a étudié le marché national et international, participé à des foires en dehors du Kosovo et, étape par étape, est parvenue à la bonne formule pour des produits sains et de qualité, uniques sur le marché.

Initialement, la gamme comptait 7 produits – des thés de différentes plantes. En début d’année, la gamme s’est enrichie, la qualité n’a cessé d’augmenter et Erblina est constamment à la recherche d’innovation.

Le thé « détends-toi »

« J’ai débuté l’idée avec sept types de thé : menthe, tilleul, fruits des bois, thé vert, thé de la nature, camomille et panier de fruits. Tous les ingrédients sont cultivés ou collectés au Kosovo », précise Erblina. La vision d’ « Organic Bliff » est d’amener quelque chose de différent sur le marché.

 

Aujourd’hui, “Organic Bliff” est présent sur le marché avec 14 produits aux saveurs différentes, mais aussi avec des emballages adaptés à chaque besoin. En plus du thé filtre, Erblina a introduit comme innovation “l’emballage sous enveloppe”, qui convient aux cafés et aux restaurants, ainsi qu’aux emballages de rejet. Le matériau utilisé pour les filtres est exempt de plastique, conformément aux exigences de la norme biologique.

 

L’innovation la plus spéciale de cette ligne est le thé “Relax” (détente), une formule créée spécialement non seulement pour le goût, mais aussi avec des effets relaxants. Les propriétés étudiées de la lavande, de la mélisse et de la camomille ont été réunies pour un produit unique.

En fait, comme le nom de la marque le suggère, tous les produits sont fabriqués avec des plantes cultivées biologiquement. Lors de la collecte, du séchage et du traitement ultérieur en tant qu’ingrédients des types de thé, l’entreprise respecte tous les processus de la norme biologique.

« La particularité de nos produits est le suivi de la chaîne de la culture à la transformation finale. Les produits sont acceptés frais en saison et emballés immédiatement. Pour cette raison, la qualité, l’arôme et les valeurs nutritionnelles sont préservés », explique Erblina.

Même pendant le stockage des produits, toutes les normes qui garantissent un produit de qualité pour les consommateurs sont respectées.

Erblina Avdijaj

Exemple d’entreprises à succées dirigées par des femmes

 Actuellement, la gamme de produits “Bliff Organic” est présente uniquement au Kosovo: dans les marchés, cafés, restaurants, pharmacies et peut être commandée en ligne sur leur site Web. L’entreprise se prépare, étape par étape, à l’exportation. “Pour cela, nous avons besoin d’augmenter nos capacités de production”, explique Erblina.

Bliff Organic est un autre exemple d’entreprise à succèes fondée et dirigée par des femmes au Kosovo. Erblina gère l’entreprise avec ses deux sœurs, Fitore et Fatbardha et emploie des femmes pour chaque processus de travail.

En outre, cette entreprise est un bon exemple lorsque le soutien d’institutions locales et d’organisations étrangères, telles que Swisscontact, donne la bonne impulsion à de nouveaux entrepreneurs ayant des idées et la volonté de créer des entreprises et de créer des emplois au Kosovo.

Au centre de production de “Organic Bliff”, il n’y a pas de jour de congé et aucun jour ne se ressemble. Le succès sert de rampe de lancement pour aller de l’avant, avec de nouvelles idées et de nouveaux produits. Erblina est constamment à la recherche du prochain défi – qu’il s’agisse d’un nouveau goût, d’un design plus attrayant ou de marchés en Europe et dans le monde.

 

Emballage élégant aux couleurs pastel, pour créer une sensation de calme et de goût. Tous les détails des produits « Bliff Organic » sont bien pensés et véhiculent le message des produits bio de qualité.

 

Le plus récent produit sur le marché de “Bliff Organic” est l’emballage qui contient dix saveurs différentes, pour chaque préférence : camomille, menthe, fruit des bois, thé de montagne, tilleul, thé vert, thé ‘détente’, figue, hibiscus et sauge. Alors, quel thé buvez-vous

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’auberge aux mille étoiles

Vivre quelques jours au cœur d’une nature intacte, loin du quotidien, sans réseau sur son téléphone et sans internet, boire de l’eau de source fraîche, profiter des produits frais constitue définitivement une expérience inoubliable. Le voyage vers une telle aventure mène aux auberges où les traditions séculaires de l’hospitalité de la montagne sont préservées.

La destination de cet été se nomme Zllanopoja, Roshkodol près des montagnes maudites (Bjekshet e Nemura). La plupart des touristes arrivent à ce point éloigné à pied ou à cheval, car ses auberges et ses échoppes font partie de l’itinéraire « Cits des Balkans » et « Via Dinarica ». Pendant les mois d’été, vous pouvez vous y rendre en jeep et la route qui est suivie si le point de départ est Deçan est un miracle de la nature sauvage à ne pas manquer.

Le trajet depuis Deçan prend environ une heure et demie à travers des routes de montagne vierges de toute main humaine pour atteindre l’auberge “Lojza”. Depuis plusieurs années, cette auberge accueille des milliers de touristes, étrangers, de la région, de la diaspora et du monde entier, venus ici en quête d’aventure, de connaissance de nouvelles cultures et d’authenticité d’expériences en tant que voyageurs.

Dès qu’elle apparaît sous les yeux, l’auberge Lojza” crée immédiatement le sentiment d’hospitalité. Construits majoritairement en bois, les deux étages de l’auberge offrent tout ce dont un touriste a besoin : des lits confortables, une espace où passer des heures à discuter, des cloches fraîches des étals environnants, une cuisine traditionnelle et surtout, une ambiance conviviale. La véranda de la maison d’hôtes est l’endroit idéal pour se rafraîchir après quelques heures de marche pour s’y rendre.

Plus d’un millier de visiteurs avant la pandémie

Zeki Ahmetgjekaj, le propriétaire de l’auberge, y passe au moins six mois par an et accueille des invités du monde entier. Il dit qu’avant la pandémie, il y avait jusqu’à un millier de visiteurs et tout le monde est reparti avec les meilleures impressions sur la beauté, la culture et l’hospitalité du Kosovo. Il n’est pas rare que la poste amène à Peja, où il vit pendant l’hiver, des cartes postales et des souvenirs d’invités. “Un touriste japonais m’a envoyé le tableau qu’il a réalisé en s’inspirant de l’auberge et du paysage”, explique Zeki.

Fort d’une longue expérience dans le domaine de la gastronomie et passionné de nature et de vacances à la montagne, Zeki a décidé il y a quelques années de s’incruster dans le développement du tourisme de montagne au Kosovo. Avec sa femme et ses fils, de mai à octobre, ils gèrent l’auberge, accueillent et escortent les touristes et font la promotion du Kosovo et des montagnes maudites dans le monde entier, en tant que destination à ne jamais manquer.

La vie à l’auberge “Lojza” est simple. Le petit déjeuner commence tôt avec des plats délicieux et nutritifs, afin que les touristes obtiennent l’énergie nécessaire pour quelques heures de marche à travers les montagnes : pain, œufs, fromage, confiture, lait, tous les produits frais du pays. Zeki prépare des sandwichs que les touristes emportent avec eux pour la journée. Le riche dîner déploie également la gamme des saveurs traditionnelles : haricots, viande, tartes diverses, yaourts et salades fraîches.

“Il n’y a pas d’internet ici, pas de réseau pour le téléphone. C’est nous et la nature. Nous passons tous du temps ensemble. Les touristes étrangers aiment apprendre à préparer de la nourriture comme nous et m’aider à préparer le petit-déjeuner ou le dîner. “Après le dîner, nous jouons de la musique, buvons, jouons avec des flèches et des arcs ici sur la pelouse”, explique Zeki, en décrivant une journée typique à l’auberge.

2020, une année difficile

“Souvent, les touristes veulent à la belle étoile, ici, sur la pelouse devant l’auberge. Ils s’exclament “apprécions de dormir dans l’auberge avec des millions d’étoiles”, explique Zeki

En plus d’offrir repos et abri aux touristes, les auberges telles que « Lojza » récemment installées dans les montagnes de cette région stimulent l’économie locale, en particulier les étals et les habitants des villages voisins, qui vendent leurs produits ou s’engagent au travail selon les besoins des auberges.

L’été 2020 a été plus difficile pour la maison d’hôtes “Lojza”, ainsi que pour l’ensemble du secteur du tourisme dans le monde. En raison de la pandémie et de la restrictions de possibilités de voyage, les groupes ont annulé les réservations et il y avait très peu de voyageurs spontanés.

Zeki Ahmetgjekaj, l’auberge « Lojza »

Cette année, Zeki espère que la situation va s’améliorer. Il a profité du temps sans invités pour rénover l’auberge et construire une nouvelle cuisine. « L’année dernière, avec le soutien de l’Agence suisse pour le développement et la coopération, à travers le projet Promotion de l’emploi dans le secteur privé, nous avons adapté la cuisine pour offrir des conditions encore meilleures aux touristes », a déclaré Zeki.

Le midi sur la pelouse de “Lojza” semble être un moment magique. Les montagnes maudites qui s’élèvent au-dessus de l’auberge, la forêt calme et dense, le ruisseau d’eau de source claire ressemblent à des paysages de conte de fées et ne soyez pas surpris si vous apercevez les oiseaux des montagnes descendre jouer avec les rochers environnants. La destination idéale pour passer des journées tranquilles et mémorables en famille ou entre amis.

Pour les réservations à l’auberge « Lojza » contactez Zeki Ahmetgjekaj:

FB: https://www.facebook.com/GuesthouseLOJZA

Mobile: +38349850857

Email: [email protected]

“Kosova Outdoor” offre des expériences uniques pour les touristes du monde entier

En tant que fervent partisan du tourisme durable, Lendita Hyseni et son entreprise – l’agence de voyages “Kosova Outdoor” promeuvent des offres qui présentent les valeurs culturelles, patrimoniales et naturelles du Kosovo. À travers ces offres, elle vise également à influencer positivement l’augmentation du bien-être des personnes impliquées dans la chaîne touristique du pays.

Lendita Hyseni – “Kosova Outdoor”

Qu’est-ce qui vous a poussé a donner vie à « Kosova Outdoor » ?

 Je suis né à Peja, connue sous le nom de la “ville verte” et entourée de montagnes fascinantes. Peja est connue pour sa riche tradition culturelle. Depuis l’enfance, je suis né avec un amour pour la montagne et une passion pour la cuisine traditionnelle. L’envie de partager ces beautés qui nous entourent et les valeurs que nous avons avec les touristes étrangers m’ont poussé à m’engager dans le tourisme.

Ainsi, depuis 2010, je suis intensément engagé dans divers projets de développement d’infrastructures touristiques rurales et de montagne, mais aussi d’autres produits touristiques attrayants, qui amènent les touristes à Peja et aux gorges de Rugova. En 2014, j’ai décidé d’ouvrir ma propre entreprise, qui est l’un des premiers voyagistes “inbound” (touristes venant au Kosovo) dans l’ouest du Kosovo

Peaks of the Balkans

Quels sont les activités principales de « Kosova Outdoor » ?

Les principales activités que je propose à travers mon entreprise sont des expéditions transfrontalières qui favorisent le tourisme durable et aident les ménages à se déplacer. Nous valorisons également la cuisine traditionnelle et les produits locaux.

Où prennent places vos activités, généralement ?

Étant originaire de Peja, je commence mes activités dans ma ville, qui propose de nombreux produits attrayants, pleins d’adrénaline, d’aventure, de culture et de tradition. Peja a beaucoup à offrir pour tous les âges. Pour ceux qui préfèrent les sports extrêmes, nous avons la Via Ferratat, la tyrolienne, le parc d’aventures, en parcourant divers sentiers dans les gorges de Rugova. Mais aussi pour les amateurs de monuments culturels ou de dégustation de plats traditionnels, nous en proposons beaucoup en ville et dans les auberges de Rugova et Peja.

 l’auberge « Ariu »

À quoi ressemble une tournée ordinaire avec « Kosova Outdoor » ?

Mes offres sont principalement des randonnées transfrontalières en montagne, où notre objectif principal est un tourisme durable et responsable. Notre objectif est de permettre aux visiteurs de découvrir la tradition et la culture des pays que nous traversons. Nous les accueillons dans des auberges et échoppes le long du chemin. D’autre part, ce type de tourisme contribue au bien-être et à la durabilité économique de la population dans les zones montagneuses et rurales.

En outre, l’une des offres les plus attractives est la dégustation de produits locaux et de plats traditionnels

Terra Madre Balkans-Tirane

D’où viennent les tourists?

Nous avons des touristes de différentes parties du monde, principalement des Italiens, des Allemands, des Turcs et des Anglais.

“Kosova Outdoor” est l’un des plus grands promoteurs de la cuisine traditionnelle et du “slow food”. Parlez-nous également de cet aspect de votre travail.

En 2015, nous avons fondé le mouvement “Slow Food Dukagjini”. Ce mouvement a été créé par un groupe de bénévoles dont des agriculteurs, des cuisiniers, des professionnels de l’environnement, des propriétaires d’auberges, des professionnels du tourisme et autres. Tous sont passionnés par les produits locaux et les plats traditionnels. Notre groupe soutient la philosophie du slow food, qui est « BON, PROPRE ET ÉQUITABLE ».

Au fil des ans, nous avons développé une très bonne coopération entre les pays des Balkans. Nous avons été très actifs dans divers événements pour promouvoir les produits locaux. Il convient de mentionner l’activité “Terra Madre Balkans”, qui s’est tenue en 2018 au Parlement européen à Bruxelles. J’ai également participé à diverses foires internationales, telles que “SALONE DEL GUSTO” en Italie, ou à diverses campagnes organisées par “Slow Food International”, où nous avons fait la promotion du Kosovo avec des produits et des plats traditionnels.

Suite à la bonne coopération avec “Slow Food International”, j’ai créé une offre touristique transfrontalière nommée “Taste Trail”, où les visiteurs ont la possibilité de déguster des produits qui sont répertoriés dans “Taste Ark”, ainsi que d’être hébergés dans des exploitations agricoles qui produisent ces produits particuliers.

Shtegu i Shije

L’auberge “ARIU” à Reka e Allagës et l’auberge “Eagle” à Drelaj, sont les premières à pratiquer l’hébergement familial, depuis 2008. Ces deux auberges font partie de “Slow Food Dukagjini”. Ces auberges sont situées dans les villages où passe le sentier transfrontalier « Chemins des Balkans » et « Via Dinarica » et au fil des ans, sont devenues très fréquentées par les touristes.

Nous avons une très bonne coopération avec les auberges, car elles pratiquent le concept de tourisme durable et promeuvent les valeurs et les traditions de Rugova. Cette pratique enrichit grandement l’offre touristique que nous proposons.

La pandémie a eu un impact négatif sur le secteur du tourisme et nous a causé de dommages importants aux entreprises de cette région. Nous gardons espoir que cet été la situation mondiale sera plus stable et que le travail, que nous accomplissons avec plaisir et professionnalisme, reviendra.

L’auberge “Shqiponja”

 

Qu’offre l’auberge « Ariu »

L’auberge ARIU” possède une ferme de 30 vaches et des produits laitiers de haute qualité. La propriétaire de cette auberge et ferme, Fetije Nikqi, utilise ces produits biologiques dans ses plats traditionnels, très savoureux et très appréciés des touristes étrangers, mais aussi locaux.

 

L’auberge “Shqiponja”

La maison d’hôtes “Eagle” possède une petite ferme et un jardin où l’on produit des légumes et des fruits biologiques. Le propriétaire, Xhevahire Shala, est un excellent cuisinier et hôte.

 

Shtegu i Shijes

 

 

Étrangers: statistiques du 1er semestre 2021

Au premier semestre 2021, l’immigration en Suisse a progressé de 3,9 % par rapport à la même période de 2020. Quant à l’émigration, elle affiche une hausse de 8,4 %. Ces développements s’expliquent essentiellement par le fait que, comparativement à la première vague épidémique du printemps 2020, les ressortissants d’États tiers ont été plus nombreux à immigrer en Suisse ou à en émigrer. Le solde migratoire s’est élevé à 26 008 et est donc resté constant par rapport au premier semestre 2020. À la fin du mois de juin 2021, 2 128 812 étrangers résidaient en Suisse.

Entre début janvier et fin juin 2021, l’immigration dans la population résidante permanente de nationalité étrangère a progressé de 3,9 % par rapport à la même période de 2020 (+ 2314 personnes). Si l’immigration en provenance de l’UE/AELE affiche un recul de 1627 unités par rapport au premier semestre 2020, celle en provenance d’États tiers est en hausse de 3940 unités. Toujours au premier semestre 2021, 33 723 étrangers ont quitté la Suisse, soit 8,4 % de plus que durant le premier semestre 2020. Cette hausse est principalement liée à l’émigration des ressortissants d’États tiers, laquelle a progressé de 33 % (+ 2185 personnes).

Le solde migratoire de la population résidante permanente de nationalité étrangère était de 26 008 personnes, se situant pratiquement au même niveau qu’au premier semestre 2020 (25 995 personnes). Le solde migratoire des ressortissants d’États membres de l’UE et de l’AELE a diminué de 9,9 % tandis que celui des ressortissants d’États tiers a augmenté de 1712 unités.

En comparaison avec 2020, les flux migratoires et le solde migratoire sont légèrement faussés dans la mesure où le Royaume-Uni appartenait encore à la catégorie UE/AELE jusqu’au 31 décembre 2020. Depuis le 1er janvier 2021, ce pays est considéré comme État tiers. Au premier semestre 2021, 1297 ressortissants britanniques ont intégré la population résidante permanente de nationalité étrangère tandis que 1068 ont quitté la Suisse.

Au total, 64 157 personnes sont entrées en Suisse afin d’y exercer une activité lucrative dans le cadre d’un séjour de courte durée ou d’un séjour durable. Une grande partie d’entre elles étaient issues de l’UE ou de l’AELE (56 103 personnes). Les entrées progressent donc de 0,2 % par rapport au premier semestre 2020 (+ 122 personnes). S’agissant des titres de séjour contingentés destinés aux ressortissants d’États tiers exerçant une activité lucrative, 36 % des autorisations de courte durée L et 37 % des autorisations de séjour B étaient épuisées à la fin du mois de juin 2021.

Au premier semestre 2021, 29 279 autorisations frontalières ont été délivrées, soit 1,5 % de plus qu’au premier semestre 2020. Le nombre de personnes effectuant un séjour de courte durée soumis à l’obligation d’annonce est en recul de 11,9 % (- 116 924). Sont soumis à l’obligation d’annonce les séjours ne dépassant pas trois mois ou 90 jours ouvrables par année civile effectués par des personnes qui prennent un emploi de courte durée auprès d’un employeur suisse (65 %), des travailleurs détachés (25 %) ou des prestataires de services indépendants (10 %).