Le Conseil fédéral décide de premiers assouplissements prudents à partir du 1er mars

Dès lundi 1er mars 2021, les magasins, musées et salles de lecture des bibliothèques pourront rouvrir, de même que les installations de sport et de loisirs en extérieur, et les espaces extérieurs des zoos et des jardins botaniques. À l’extérieur, les rencontres dans le cercle familial et entre amis ainsi que les activités culturelles et sportives jusqu’à 15 personnes seront aussi réautorisées. Quant aux jeunes jusqu’à 20 ans, ils pourront à nouveau profiter de la plupart des activités culturelles et sportives. C’est ce qu’a décidé le Conseil fédéral après consultation des cantons lors de sa séance du 24 février 2021. Les prochains assouplissements sont prévus pour le 22 mars, si la situation épidémiologique le permet.

Grâce à cet assouplissement prudent et progressif, le Conseil fédéral entend redonner davantage de place à la vie économique et sociale, en dépit d’une situation épidémiologique qui reste fragile du fait des nouvelles souches du virus, plus contagieuses. La première étape du 1er mars concerne principalement les activités qui permettent le port du masque et le respect des distances, qui ne réunissent qu’un nombre restreint de personnes et qui ont lieu à l’extérieur. À noter que, dans son évaluation, le Conseil fédéral a pris en compte différents aspects économiques et sociétaux, en plus du risque de contamination.

Assouplissements pour les magasins, les musées, les zoos, les installations sportives et les activités en extérieur jusqu’à 15 personnes
L’ensemble des commerces peuvent rouvrir leurs portes, le nombre de clients restant toutefois limité. La réouverture concerne également les musées et les salles de lecture des bibliothèques et des archives, de même que les espaces extérieurs des zoos, des jardins botaniques et des installations de loisirs, moyennant le port du masque, le respect des distances et une limitation des capacités d’accueil. Il en va de même pour les installations sportives en extérieur comme les patinoires, les terrains de football et de tennis ainsi que les stades d’athlétisme. Les compétitions dans le sport de masse adulte et les manifestations restent quant à elles interdites. Enfin, il est possible de rencontrer ses amis et sa famille à l’extérieur dans une limite de 15 personnes.

Jusqu’à 20 ans : sport et culture illimités (sans public)
Le Conseil fédéral élargit le nombre d’activités accessibles aux enfants et aux jeunes : d’une part, il augmente la limite d’âge des exceptions dans le sport et la culture de 16 à 20 ans (année de naissance 2001) ; d’autre part, il réautorise les compétitions sportives de toutes sortes et les concerts sans public. Il est par ailleurs à nouveau possible de chanter dans les chœurs d’enfants et de jeunes. Quant aux offres de l’animation enfance et jeunesse en milieu ouvert, elles sont elles aussi à nouveau accessibles.

Consultation des cantons : certaines demandes reprises
Les cantons soutiennent la stratégie d’assouplissement axée sur les risques du Conseil fédéral et saluent d’une manière générale les assouplissements proposés. Dans sa décision, le Conseil fédéral a pris en compte certaines demandes des cantons et d’autres acteurs, notamment celles concernant la date des prochains assouplissements, les jeunes adultes ou encore les rassemblements à l’extérieur. Au vu de la situation épidémiologique fragile, il a toutefois renoncé à ouvrir les terrasses des restaurants au 1er mars, comme le demandait une petite majorité des cantons.

Prochaine étape du 22 mars : les indicateurs définis
La prochaine étape de l’assouplissement est prévue le 22 mars, avec une consultation des cantons dès le 12 mars et une décision du Conseil fédéral le 19 mars. Elle concernera entre autres les manifestations sportives et culturelles accueillant du public (dans un cadre restreint), de même que le télétravail obligatoire, les activités sportives à l’intérieur et les terrasses des restaurants. Pour évaluer ces assouplissements, le Conseil fédéral a défini les indicateurs suivants : le taux de positivité doit être inférieur à 5 %, le nombre de lits aux soins intensifs occupés par des patients COVID-19 ne doit pas dépasser 250 et le taux de reproduction moyen des sept derniers jours doit être inférieur à 1. De plus, l’incidence sur quatorze jours le 17 mars ne doit pas dépasser celle du 1er mars lors des premiers assouplissements.

Pour prendre sa décision, le Conseil fédéral combinera ces différents paramètres. Si la situation épidémiologique devait évoluer favorablement, il envisagera aussi d’autoriser dès le 22 mars la réouverture complète des restaurants, les autres activités à l’intérieur et l’enseignement présentiel dans les hautes écoles.

Coronavirus : le Conseil fédéral prévoit un premier assouplissement prudent à partir du 1er mars

Le nombre d’infections a poursuivi sa baisse ces dernières semaines. La situation épidémiologique reste toutefois fragile en raison des nouvelles souches, plus contagieuses, du virus. Lors de sa séance du 17 février 2021, le Conseil fédéral a analysé la situation. Il propose un assouplissement prudent et progressif, afin de redonner davantage de place à la vie économique et sociale tout en évitant au maximum une troisième vague épidémique. Dans une première étape, il s’agit de n’autoriser que les activités présentant un risque limité de contamination. Les commerces, les musées et les salles de lecture des bibliothèques doivent ainsi pouvoir rouvrir dès le 1er mars, de même que les espaces extérieurs des zoos et des jardins botaniques ainsi que les installations de sport et de loisirs. Les manifestations privées de 15 personnes au maximum doivent à nouveau être possibles à l’extérieur. Les jeunes jusqu’à 18 ans doivent de nouveau avoir accès à la plupart des activités sportives et culturelles. Le Conseil fédéral se prononcera définitivement sur ces assouplissements le 24 février, après avoir consulté les cantons.

Le nombre de contaminations, d’hospitalisations et de décès a continué à baisser ces dernières semaines, et la pression sur le système de santé s’est relâchée. La situation épidémiologique reste toutefois incertaine, car les nouvelles souches du virus continuent à se propager dans notre pays ; leur part dans les nouvelles infections double actuellement tous les 10 à 14 jours environ, selon la COVID-19 Science Task Force. Cette
dernière prévoit un ralentissement de la baisse du nombre de cas ces prochaines semaines, voire une nouvelle hausse. Le nombre de personnes vaccinées en Suisse est encore trop faible pour avoir une influence sur la situation épidémiologique.

Assouplissements : une stratégie progressive axée sur les risques
Le Conseil fédéral propose d’assouplir prudemment et par étapes les mesures de lutte contre le coronavirus à partir du 1er mars 2021, en commençant par réautoriser les activités présentant un faible risque de contamination. Ensuite, si la situation évolue favorablement et que la couverture vaccinale augmente, d’autres activités seront à nouveau possibles. D’autres assouplissements suivront tous les mois, si la situation épidémiologique le permet, ce qui laissera suffisamment de temps pour observer l’évolution de la situation dans l’intervalle.

Avec cette stratégie prudente, le Conseil fédéral entend permettre une normalisation progressive de la vie économique et sociale tout en évitant au maximum une troisième vague.

Evaluation des risques
Les assouplissements doivent concerner tout le pays et reposer sur des principes simples. Dans un premier temps, la priorité sera donnée aux activités qui permettent le port du masque et le respect des distances. D’autres aspects spécifiques seront aussi pris en compte, comme le nombre de personnes concernées, si l’activité se déroule à l’extérieur ou si elle induit de nombreux déplacements. Enfin, le Conseil fédéral tiendra aussi compte de l’impact social et économique des mesures, notamment sur les jeunes.

Première étape : réouverture des commerces, des musées et des zoos
Pour commencer, tous les commerces doivent pouvoir rouvrir leurs portes à partir du 1er mars. Le nombre de clients doit être limité, dans les différents magasins comme dans les centres commerciaux.

Les musées et les salles de lecture des archives et des bibliothèques doivent également pouvoir rouvrir, de même que les installations de loisirs et de divertissement en extérieur, à savoir les zoos, les jardins botaniques et les parcs d’attractions. Le port du masque et le respect des distances doivent être garantis dans tous ces endroits, et les capacités limitées. Les installations sportives, comme les patinoires, les terrains de tennis et de football ainsi que les stades d’athlétisme doivent eux aussi pouvoir rouvrir. A noter que le port du masque et le respect des distances sont également valables dans ces lieux et que seuls les groupes de cinq personnes maximum sont autorisés. Dans le sport adulte de masse, les compétitions et les manifestations restent interdites.

Quant aux manifestations privées à l’extérieur, elles sont à nouveau possibles, mais ne peuvent réunir que 15 personnes au maximum.

Plus de possibilités pour les jeunes
Les restrictions liées au coronavirus impactent particulièrement les enfants et les jeunes. La souffrance psychique a ainsi fortement augmenté dans cette classe d’âge. A l’heure actuelle, les enfants et les jeunes jusqu’à 16 ans sont déjà moins entravés dans leurs activités sportives et culturelles. Le Conseil fédéral souhaite désormais augmenter la limite d’âge à 18 ans et élargir les activités autorisées. L’animation enfance et jeunesse en milieu ouvert doit par ailleurs être à nouveau accessible.

Deuxième étape avant Pâques
La deuxième étape des assouplissements est prévue le 1er avril et pourrait par exemple concerner les manifestations culturelles et sportives
accueillant du public (dans un cadre très restreint), de même que les activités sportives à l’intérieur et les terrasses des restaurants. Ces assouplissements sont conditionnés à une évolution favorable de la situation épidémiologique, que le Conseil fédéral mesurera grâce aux
indicateurs suivants : le taux de positivité doit être inférieur à 5%, l’occupation des lits aux soins intensifs par des patients COVID-19 doit être
inférieure à 25%, le taux de reproduction moyen des sept derniers jours doit être inférieur à 1 et l’incidence sur deux semaines le 24 mars ne doit pas dépasser celle observée au 1er mars lors du début des assouplissements. A noter qu’aucun automatisme n’est prévu : le Conseil fédéral prendra sa décision en combinant ces différents paramètres.

Consultation des cantons
Le Conseil fédéral décidera des premiers assouplissements et des prochaines étapes lors de sa séance du 24 février, après consultation des cantons. Toutes les autres mesures qu’il a prises les 18 décembre 2020 et 13 janvier 2021 doivent être prolongées d’un mois, jusqu’à la fin mars.

Entrée des enfants sur le territoire : règles précisées
Le Conseil fédéral a par ailleurs précisé les dispositions relatives à l’entrée sur le territoire qui sont entrées en vigueur le 8 février 2021 et
adapté l’ordonnance correspondante. L’obligation de dépistage lors de l’entrée en Suisse ne concerne pas les enfants de moins de 12 ans. Pour leur part, les personnes ne séjournant que brièvement en Suisse pour des raisons professionnelles, par exemple les conducteurs de poids lourds, ne doivent pas remplir de formulaire d’entrée. Enfin, les tests rapides antigéniques sont désormais valables, au même titre que les tests PCR.

La Diaspora reclame ses droits

Aujourd’hui ( 7 Feb, 2021), près de la chaise aux trois pieds, le symbole de la politique, près du bâtimet de l’ONU à la Place des Nations à Genève, s’est tenue une manifestation au slogan « Je veux voter ».

Les organisateurs : l’association des étudiants à Genève avec l’association « Je veux voter » (Du me votu) et l’association CréAction Genève.

En plus de tous les sacrifices que fait la diaspora chaque année pour le Kosovo, ils demandent leur droit de voter aux élections parlementaires qui se tiennent dans leur pays.

Edon Duraku – Leonard Ferati – Eleonit Smajli se sont adressés à la foule. Parmi les invités figuraient également Ueli Leunberger, ancien député, Laurence Fehlmann, conseillère nationale du PS et le député de Genève, Pablo Cruchon.

« Nous le savons bien, la méthode que certains là-bas ont mis en place : ils désirent éviter les votes de la diaspora. Le Kosovo est indépendant depuis 13 ans mais je suis sûr qu’avec le résultat de ces élections, le pays du Kosovo progressera. Et j’espère que ceux qui gagneront ces élections tiendront leur promesses cette fois-ci. » s’est exprimé Ueli Leuenberger.

« La Diaspora espère que la terre natale ne leur niera pas le droit de voter pour les élections au Kosovo, ce pays qu’ils aiment tant, pour lequel ils ont fait et font beaucoup d’efforts dans le but de l’aider sous différentes formes. Aujourd’hui la Commission Centrale des Élections (CCE) nous nie ce droit » ont expliqué les organisateurs.

L’association “CréAction Genève” a également pris part à l’organisation de cette manifestation. Albinfo.ch s’est entretenu avec l’un des organisateurs, Edon Duraku.

Mr Edon, quelles sont vos insatisfactions à l’encontre de la CCE ?

“Nous sommes mécontents en général de la façon dont s’est déroulé le processus électoral et de la façon dont il a été organisé par la CCE. De l’inscription jusqu’à l’action même de voter, on y rencontre des tonnes de barrières. Il n’y a tout d’abord pas assez d’informations de la part de la CCE concernant l’inscription et le vote. Ce processus est très complexe. Nous l’avons constaté au vu du nombre de questions que la diaspora nous a posé. Les difficultés ne sont pas nécessaires et elles sont injustifiables.

Le meilleur exemple sont les appels téléphoniques destinés à la vérification de l’identité du votant, processus qui n’a engendré que de la confusion et qui a finalement été interrompu par la CCE.

Pourquoi la Diaspora Albanaise est-elle encore ignorée aujourd’hui ?

“Cela fait 20 ans que la Diaspora est ignorée. Jamais les institutions ne nous ont considérés comme faisant partie du Kosovo. Le pays n’a mis sur place aucun moyen de communication et de collaboration. Nous sommes habitués à être ignorés mais nous ne l’acceptons pas car nous sommes désespérés et ceci nous a poussés à nous faire entendre afin de protester contre ce phénomène. Et lorsque nous haussons la voix, le pouvoir au Kosovo nous attaque et nous insulte. La Diaspora n’entre pas dans la logique clientéliste du Kosovo. Nous dérangeons car notre voix et notre vote amène le changement.

Comment l’organisation « Je veux Voter » prévoit-elle la réaction du CCE après cette manifestation ?

“Les réactions de la CCE sont imprévisibles. Ce qui ne change jamais est leur volonté d’obstruer le processus électoral. Ce qui change, c’est la façon dont ils le font.

Les manifestations ont à voir avec le droit de la diaspora de voter en général indépendamment des convictions politiques ou le contraire ?

 “Les trois associations sont sans étiquettes politiques, nous avons aidés les gens à s’inscrire, peu importe leur convictions politiques. Nous ne sommes pas sortis dans la rue pour un parti en particulier mais pour la Diaspora.

Comment allez-vous procéder si la CCE ne réfléchit pas?

“La CCE doit être tenue responsable pour violation de nos droits. Elle ne doit pas réfléchir, mais œuvrer ! Si elle n’œuvre pas, il faut que d’autres institutions assurent la souveraineté, qui est violé par la CCE.

Combien de personnes ont pris part à la manifestation ?

“Environ 150 à 200 personnes. Étant donné le Covid et le court délai d’organisation, cette manifestation a rencontré un grand succès car la diaspora est certaine que ses droits sont niés.

albinfo.ch
albinfo.ch

Zamira Bytyqi

Déclarations d’effets indésirables présumés de vaccins contre le Covid-19 en Suisse

Au total, 63 déclarations d’effets indésirables liés à des vaccins contre le Covid-19 ont été analysés jusqu’à présent en Suisse Au 4 février 2021, Swissmedic avait évalué, en partenariat avec les centres régionaux de pharmacovigilance, 63 déclarations d’effets indésirables (EI) présumés de vaccins contre le Covid-19 en Suisse. Aucun de ces effets ne constitue un nouveau signal de sécurité à ce stade.

Au 4 février 2021, Swissmedic avait analysé et évalué au total 63 déclarations d’effets indésirables (EI) présumés en rapport avec des vaccinations contre le Covid-19 en Suisse.

Dans les patients concernés, l’on trouve davantage de femmes (57 %) que d’hommes (32 %). Certaines déclarations (11 %) ne mentionnaient pas le sexe du patient.

Sur l’ensemble des déclarations, 37 (59 %) ont été considérées comme non graves. Les réactions non graves déclarées le plus fréquemment consistaient en des maux de tête, des frissons, de la fièvre, et des douleurs au site d’injection.

26 déclarations (41 %) ont été considérées comme graves. Il s’agissait le plus souvent de difficultés à respirer (dyspnée), de gonflements au niveau de la peau (angio-œdèmes), d’éruptions cutanées associées à des réactions allergiques, et de symptômes grippaux marqués (fortes poussées de fièvre et douleurs importantes au niveau des membres notamment). Parmi les déclarations d’effets indésirables graves, six faisaient état de décès de patients âgés de 85 à 92 ans qui présentaient déjà des pathologies avant la vaccination. Selon l’état actuel des connaissances, c’est à ces maladies (infections, événements cardiovasculaires ou maladies des poumons et des voies respiratoires etc.), souvent observées à cet âge, que les décès en question sont imputables. Malgré la concordance temporelle, rien n’indique concrètement que ces décès étaient dus à la vaccination.

Les déclarations d’effets indésirables que l’institut a reçues et analysées attentivement jusqu’à présent ne modifient en rien le profil risque-bénéfice des vaccins contre le Covid-19. Les EI connus de ces vaccins figurent dans les textes de l’information concernant le médicament, qui ont été publiés sur www.swissmedicinfo.ch.

Ces derniers jours surtout, Swissmedic a reçu de nombreuses déclarations supplémentaires d’EI présumés associés à des vaccins contre le Covid-19. Les données présentées ci-dessus seront mises à jour dès que l’institut disposera de résultats suite à l’analyse de ces nouveaux cas.

À l’étranger aussi, l’on évalue avec soin les décès survenus après une vaccination contre le Covid-19 chez des personnes âgées qui présentaient des pathologies pré-existantes. Swissmedic en discute très régulièrement avec les autorités de contrôle des médicaments d’autres pays. À ce stade toutefois, ces analyses n’ont pas non plus révélé de lien de causalité entre les décès et la vaccination.

Étrangers : statistiques 2020

En 2020, l’immigration dans la population résidante permanente de nationalité étrangère a baissé de 2,6 % par rapport à 2019. L’émigration de la population résidante permanente étrangère affiche quant à elle un recul de 12,1 %. Conséquence de cette forte baisse de l’émigration : le solde migratoire a enregistré une augmentation de 6373 personnes, pour s’établir à 61 390 personnes. À la fin du mois de décembre 2020, 2 151 854 ressortissants étrangers résidaient en Suisse. La crise du coronavirus a freiné l’immigration au deuxième trimestre et a contribué au recul de l’émigration.

Dans l’ensemble, l’immigration dans la population résidante permanente en 2020 a diminué de 3592 personnes par rapport à 2019. L’immigration des personnes en provenance de l’UE/AELE et du Royaume-Uni a augmenté de 487 personnes pour s’élever
à 98 043 personnes tandis que celle des personnes originaires d’États tiers a diminué de 4079 personnes pour s’établir à 38 919 personnes.

Parallèlement, 70 270 résidants permanents de nationalité étrangère ont quitté la Suisse. L’émigration a ainsi reculé de 9703 personnes par rapport à 2019. L’émigration des ressortissants de l’UE/AELE et du Royaume-Uni a diminué de 7312 personnes et celle des ressortissants d’États tiers de 2391 personnes.

Par conséquent, le solde migratoire de l’UE/AELE et du Royaume-Uni a progressé de 25 % (+ 7997 personnes) pour s’élever à 39 962 personnes. En ce qui concerne les États tiers, le solde migratoire a diminué de 7 % (- 1624 personnes) pour atteindre 21 428 personnes. L’accroissement du solde migratoire de 11,6 % (+ 6373 personnes) en comparaison annuelle s’explique par l’important recul de l’émigration.

En 2020, le principal motif d’immigration des personnes en provenance de l’UE, de l’AELE ou du Royaume-Uni demeure l’exercice d’une activité lucrative, tant pour les séjours de courte durée que pour les séjours durables. 119 606 ressortissants de l’UE/AELE et du Royaume-Uni ont immigré en Suisse afin d’y prendre un emploi, ce qui correspond à 72,5 % de l’immigration totale en provenance de l’UE/AELE et du Royaume-Uni. L’immigration de travailleurs de l’UE/AELE et du Royaume-Uni pour une durée inférieure ou égale à 12 mois a reculé de 22,8 % (- 17 301 personnes) et l’immigration à titre durable de 5,9 % (- 3801 personnes) par rapport à 2019.

Pendant la même période, le regroupement familial a constitué 28 % de l’immigration à titre durable. 38 278 personnes sont entrées en Suisse dans le cadre d’un regroupement familial (- 4,8 % par rapport à 2019), dont 18,7 % étaient membres de la famille d’un ressortissant suisse. Les séjours en vue d’une formation ou d’un perfectionnement ont représenté 12,3 % de l’immigration à titre durable en 2020. Ils ont augmenté de 8 % (+ 1242 personnes) par rapport à 2019 pour s’établir à 16 788 personnes.

Impact de la pandémie

L’environnement économique plutôt instable en Suisse et dans le monde en 2020 s’est traduit par des variations significatives des mouvements migratoires par rapport à 2019. Si l’immigration a affiché une hausse relative au premier trimestre 2020 du fait de bonnes perspectives conjoncturelles, elle a reculé au deuxième trimestre 2020 en raison principalement des mesures de protection pour endiguer la pandémie de coronavirus. Au troisième et quatrième trimestres 2020, la levée des restrictions a entraîné un effet de rattrapage, notamment au niveau de l’immigration des étudiants. Les mesures de fermeture de certaines branches économiques ont par ailleurs eu un effet notable sur l’immigration de courte durée et à titre durable des travailleurs d’origine étrangère.

L’émigration a affiché un recul particulièrement important au deuxième et au troisième trimestre 2020 par rapport aux mêmes périodes de 2019. Cette évolution est liée à la pandémie, aux difficultés de déplacement et au climat d’incertitude générale. Au cours du quatrième trimestre 2020, le nombre d’étrangers qui ont quitté la Suisse est relativement proche de celui enregistré au cours de la même période de l’année 2019.

En 2020, 1 470 945 citoyens de l’UE/AELE et du Royaume-Uni et 680 909 ressortissants d’États tiers résidaient en Suisse. 33 873 étrangers ont été naturalisés, soit 6073 personnes de moins (- 15,2 %) qu’en 2019. Les Italiens forment la population étrangère la plus importante avec 328 270 personnes. Ils sont suivis des Allemands (311 481 personnes), des Portugais (260 921 personnes) et des Français (146 367 personnes).

« Vos voix comptent à Lausanne »

Dans le cadre de la campagne lausanne.vote au sujet des élections du 7 mars 2021 lancée par la Ville de Lausanne, Albinfo.ch a réalisé un entretien avec le syndic de la capitale vaudoise, Grégoire Junod.

Lausanne compte une forte population d’origine albanaise. C’est aussi est une ville proche des villes albanaises comme Tirana, Ferizaj ou Prishtina, à travers les liens que les décideurs lausannois ont su nouer. En 2019, le monde albanophone était l’hôte de l’édition Lausanne Méditerranée. Entretien  avec le patron de l’exécutif lausannois, que l’on nomme syndic dans le pays de Vaud, Grégoire Junod.

Allbinfo.ch : Lausanne est une ville ouverte à la diversité. Comment vous voyez la question de la participation politique des étrangers jouissant du droit de vote. Autrement dit, ces personnes votent peu, en tout cas en comparaison avec les lausannois suisses. Pourquoi ?

Grégoire Junod : Le système politique suisse n’est pas des plus simples, il faut se mettre dedans. Le vocabulaire utilisé dans les documents de vote est bien souvent trop complexe. Et puis, de trop nombreuses personnes ne savent même pas qu’elles ont le droit de vote. Il faut absolument atteindre les Lausannoises et Lausannois d’origine étrangère, leur permettre de comprendre les enjeux facilement, ainsi que de se sentir inclus.es notamment à travers cette possibilité de participer aux décisions de la collectivité. Nous ne pourrons répondre aux besoins de l’ensemble des Lausannoises et Lausannois qu’avec la participation de toutes et tous.

La campagne lausanne.vote vise précisément à mobiliser les personnes migrantes d’utiliser davantage ce droit de vote. Quelles sont les particularités de cette campagne ? Pensez-vous qu’elle mobilisera davantage cette partie de l’électorat ?

GJ : C’est en tous cas l’objectif. Il s’agit d’encourager l’ensemble de la population à participer à cet important rendez-vous que représentent les élections communales du 7 et du 28 mars prochains. La campagne se veut accessible, dynamique et inclusive, à l’image du cadre de vie que la Ville de Lausanne ambitionne d’offrir à ses citoyennes et citoyens.

Avec le contexte de pandémie, y a-t ’il un risque de davantage de marginalisation socio-politique des personnes migrantes, précarisées par les conséquences de la pandémie. Si oui, quelle est la politique de la Ville de Lausanne pour les inclure davantage dans le processus.

GJ : Oui, il y a un risque de marginalisation, y compris des personnes migrantes plus nombreuses dans les catégories modestes et vulnérables.  Nous devons y être très attentifs et agir. Cette campagne comme les mesures prises par la Ville de Lausanne pour soutenir les personnes vulnérables et les secteurs économiques en difficulté vont dans ce sens.

Un membre du conseil communal actuel, M. Kamenica, est de nouveau candidat. Avez-vous des informations si d’autres candidatEs issuEs de cette importante communauté figurent sur les listes des formations politiques.

GJ : Musa Kamenica est devenu en 2016 le premier conseiller communal albanais à siéger à Lausanne. C’est un signal fort pour les Lausannoises et Lausannois d’origine albanaise, un exemple d’intégration qui je l’espère va ouvrir la voie dans tous les partis politiques et permettre une meilleure représentation de la population dans toute sa diversité au sein du corps délibérant.

La communauté d’origine albanaise est importante dans votre ville. Vous avez noué des liens proches avec cette population lausannoise, mais aussi avec des villes du Kosovo et la capitale albanaise Tirana. Quel messages adressez-vous à cette population à Lausanne pour qu’elle fasse usage de ce droit de vote à Lausanne ?

GJ : C’est grâce aux Lausannoises et Lausannois d’origine albanaise que la Ville de Lausanne a pu tisser les liens importants que vous évoquez, ici comme là-bas. Les membres des associations liéés à cette communauté sont très actifs et font un travail remarquable. Cette communauté nous a permis de connaître bien mieux le monde albanophone, ses richesses, sa culture passionnante. Cette ouverture et ces nombreux échanges doivent avoir un écho dans les décisions prises collectivement. Leur voix doivent être entendues ; leur voix comptent !

Sevdail Tahiri

 

Le Conseil fédéral étend la prise en charge des coûts de la vaccination

Lors de sa séance du 3 février 2021, le Conseil fédéral a décidé d’élargir le cercle des personnes pouvant se faire vacciner gratuitement contre le coronavirus en Suisse. Désormais, la Confédération prendra aussi en charge les frais de vaccination des personnes domiciliées en Suisse mais qui ne sont pas couvertes par l’assurance-maladie obligatoire, comme les diplomates. La vaccination sera également gratuite pour les frontaliers qui ne sont pas assurés en Suisse et qui travaillent dans des établissements de santé suisses.

L’extension de la prise en charge des coûts de vaccination vise à faciliter l’accès au vaccin pour toutes les personnes qui sont domiciliées mais pas assurées en Suisse. Sont principalement concernés les diplomates et les personnes travaillant dans des organisations internationales. La décision du Conseil fédéral vaut également pour les frontaliers qui travaillent dans des établissements de santé en Suisse et qui ont contracté une assurance-maladie dans leur pays de domicile. Selon les estimations, quelque 150 000 personnes sont concernées par cette nouvelle règle.

Une facturation individuelle de la vaccination représenterait des coûts administratifs plus élevés que la vaccination elle-même. A noter que plusieurs Etats voisins disposent d’une réglementation similaire. Le Conseil fédéral estime les coûts supplémentaires de cette nouvelle réglementation, qui entre en vigueur avec effet rétroactif au 4 janvier 2021, à 3,5 millions de francs.

La Confédération prend en charge le coût du dépistage des personnes non symptomatiques et adapte les règles relatives à la quarantaine

Lors de sa séance du 27 janvier 2021, le Conseil fédéral a pris plusieurs décisions visant à freiner et à endiguer l’épidémie de coronavirus. La Confédération prendra désormais en charge le coût du dépistage des personnes non symptomatiques afin de mieux protéger les personnes vulnérables et de combattre le plus tôt possible les foyers locaux d’infection. Il a par ailleurs décidé d’adapter les règles relatives aux quarantaines. La quarantaine de dix jours peut être raccourcie si la personne se fait tester après sept jours et que le résultat est négatif. Le Conseil fédéral a par ailleurs décidé qu’il était possible d’infliger des amendes d’ordre en cas de non-respect de certaines mesures. Enfin, la Confédération assumera également le coût des vaccinations en pharmacie.

On estime que plus de la moitié des contaminations au COVID-19 sont le fait de personnes asymptomatiques, qui ne savent donc pas qu’elles sont infectées. Mi-décembre, la Confédération a donc autorisé le dépistage des personnes non symptomatiques dans le cadre de plans de protection, par exemple dans les EMS, les hôtels ou au travail. Afin de renforcer cette pratique, elle prendra désormais en charge le coût de ces tests, qui peuvent être effectués sur place par le personnel lui-même. Les résultats négatifs de ces tests rapides ne devront pas être déclarés. Si le résultat est positif, la personne doit effectuer un test PCR et, dans ce cas, le résultat doit faire l’objet d’une déclaration.

La stratégie de dépistage élargie doit aussi permettre d’identifier et d’endiguer les foyers locaux d’infection, notamment dans les écoles, ce qui est d’autant plus important que les nouvelles variantes plus contagieuses de coronavirus se propagent en Suisse. Dans ce cas aussi, la Confédération prend en charge les coûts du dépistage des personnes non symptomatiques. Il suffit que le canton concerné présente à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) un plan précisant notamment qui sera testé et où, à quelle fréquence et avec quels tests.

Les critères de dépistage de l’OFSP seront adaptés en conséquence. Il faut en outre adapter l’ordonnance 3 COVID-19, dont la modification entrera en vigueur jeudi 28 janvier 2021.

Adaptation des règles relatives aux quarantaines
La réglementation qui prévaut actuellement en matière de quarantaine pour les personnes de contact sera complétée par le biais d’une stratégie de dépistage et de sortie de quarantaine. Jusqu’à présent, une personne ayant été en contact avec une personne infectée devait se mettre en quarantaine pendant dix jours. Désormais, la personne pourra sortir de quarantaine plus tôt que prévu moyennant l’approbation de l’autorité cantonale compétente en faisant un test PCR ou un test antigénique rapide à partir du 7e jour de quarantaine et que le résultat est négatif. C’est à elle de prendre en charge les coûts du dépistage. De plus, elle doit, jusqu’à la fin de la quarantaine prévue (10e jour), porter systématiquement un masque facial et maintenir une distance de 1,5 m avec les autres personnes, sauf lorsqu’elle se trouve dans son logement ou son lieu d’hébergement (hôtel, appartement de vacances). Si le résultat du test est positif, la personne doit immédiatement se placer en isolement.

Une quarantaine raccourcie pour les voyageurs
La nouvelle stratégie de dépistage et de sortie de quarantaine s’applique aussi aux personnes entrant en Suisse depuis un Etat ou zone présentant un risque élevé d’infection. Ces personnes doivent désormais présenter un test PCR négatif datant de moins de 72 h à leur entrée, puis se mettre en quarantaine pour dix jours comme c’était le cas jusqu’à présent. Elles peuvent toutefois en sortir après sept jours en faisant un test antigénique rapide ou un test PCR et que le résultat est négatif. Les personnes entrant en Suisse par les airs en provenance d’un Etat ou zone ne présentant pas un risque élevé d’infection doivent également présenter un test PCR négatif. Les voyageurs seront contrôlés avant de monter dans l’avion.

Recensement plus large des coordonnées
Jusqu’à présent, seules les coordonnées de personnes en provenance d’un Etat ou zone à risque étaient enregistrées. Désormais, cela sera aussi le cas des autres voyageurs arrivant par avion, bateau, bus ou train. Les données correspondantes seront désormais recensées par le biais d’un formulaire électronique d’entrée sur le territoire, ce qui permettra d’accélérer et de simplifier le traçage des contaminations et d’interrompre plus rapidement les chaînes de transmission.

Les décisions concernant les quarantaines et l’entrée sur le territoire prises par le Conseil fédéral appellent une adaptation des ordonnances COVID-19 concernées. Les modifications entreront en vigueur le 8 février 2021.

Amendes d’ordre : les délits mentionnés explicitement
A partir du 1er février 2021, les violations de certaines mesures de lutte contre l’épidémie seront explicitement inscrites comme des délits et pourront ainsi être sanctionnées par des amendes d’ordre. Les amendes oscilleront entre 50 et 200 francs selon le délit et permettront de sanctionner les personnes qui, par exemple, ne portent pas de masque dans les transports publics, dans les gares, aux arrêts ainsi que devant et dans les établissements et installations accessibles au public. La participation à des manifestations non autorisées ou l’organisation d’une manifestation privée interdite pourront également être punies. Pouvoir infliger sans attendre une amende d’ordre en cas de violation des mesures doit promouvoir leur respect et décharger les autorités de poursuites pénales.

La Confédération prend en charge le coût de la vaccination en pharmacie
Dès le 1er février, la Confédération prendra aussi en charge le coût de la vaccination en pharmacie aux mêmes conditions que pour les vaccinations en centre. Les cantons pourront ainsi intégrer les pharmacies dans leur dispositif de vaccination.

Contrôle des masques de protection
Les masques de protection susceptibles de présenter un défaut de sécurité qui sont stockés par la Confédération ou les cantons doivent pouvoir être contrôlés a posteriori. S’ils ne répondent pas aux exigences posées, ils ne doivent plus pouvoir être utilisés. Le Conseil fédéral a modifié l’ordonnance 3 COVID-19 dans ce sens. Au début de la pandémie de COVID-19, les besoins du personnel de santé en masques respiratoires étaient élevés et la Suisse a acheté de grandes quantités de masques qui pourraient présenter un défaut de sécurité.

Le nombre de cas ne baisse que lentement
La situation épidémiologique ne se détend que lentement en Suisse, notamment pour ce qui concerne le nombre de nouvelles infections. La baisse du nombre d’hospitalisations et de décès est quant à elle plus marquée, même si la pression sur les soins intensifs reste élevée. La part des nouvelles variantes dans les résultats positifs continue de doubler chaque semaine. Le Conseil fédéral suit cette évolution avec préoccupation et continue de viser une baisse rapide et significative du nombre de cas.

Acteurs culturels : des indemnités rétroactives
Afin d’éviter un défaut de couverture, le Conseil fédéral a par ailleurs décidé de demander au Parlement que les acteurs culturels reçoivent rétroactivement des indemnités pour pertes financières à partir du 1er novembre 2020. Lesdits acteurs pourront déposer leur demande dès que les cantons, qui sont compétents en la matière, se seront dotés des bases légales nécessaires.

Enquête sur la langue, la religion et la culture 2019

En Suisse, plus de deux tiers de la population âgée de 15 ans ou plus utilisent régulièrement plus d’une langue. Entre 2014 et 2019, la part des personnes plurilingues a donc légèrement augmenté. L’anglais est la langue non nationale la plus répandue et que les gens apprennent le plus souvent en Suisse. Parmi les personnes de 25 ans ou plus, une sur cinq apprend une ou plusieurs langues ou perfectionne ses connaissances linguistiques, la principale motivation étant d’ordre professionnel. C’est ce qui ressort des premiers résultats de l’Enquête sur la langue, la religion et la culture, réalisée en 2019 pour la deuxième fois par l’Office fédéral de la statistique (OFS).

Pour s’entretenir avec leurs proches, travailler ou recourir aux médias (écouter la radio, regarder la télévision, lire et naviguer sur Internet), 68% de la population utilisent plus d’une langue au moins une fois par semaine. Sur l’ensemble de la population, 38% pratiquent régulièrement deux langues, 21% trois, 6,4% quatre et 1,7% cinq ou plus. 32% des personnes interrogées ont indiqué n’utiliser qu’une seule langue, contre 36% en 2014 lors de l’enquête précédente.

Le plurilinguisme varie selon l’âge, le niveau de formation et le statut migratoire 

La part des personnes qui ne pratiquent régulièrement qu’une seule langue augmente avec l’âge: si elle se situe à 13% parmi les 15 à 24 ans, elle est presque cinq fois plus élevée chez les plus de 75 ans (64%). Les titulaires d’un diplôme du degré tertiaire utilisent plus régulièrement plusieurs langues que les personnes au niveau de formation plus bas (76% contre 59% des personnes ayant achevé une formation du secondaire II et, respectivement, 72% de celles sans formation post-obligatoire).

Parmi les personnes issues de la migration, l’utilisation régulière de plusieurs langues est supérieure à la moyenne: 41% des migrants de la première génération et 49% des migrants de la deuxième ou de la troisième génération utilisent régulièrement au moins trois langues, alors que cette part n’atteint qu’un cinquième environ (21%) chez les personnes non issues de la migration.

Les langues nationales et les dialectes suisses sont très répandus

En Suisse, 76% de la population utilisent régulièrement l’allemand, 65% le suisse allemand, 39% le français, 15% l’italien, 1,9% un dialecte tessinois ou italo-grison et 0,9% le romanche. Les diverses langues locales, c’est-à-dire l’allemand et le suisse allemand en Suisse alémanique (97% et 89%), le français en Suisse romande (99%) et l’italien ainsi que des dialectes tessinois ou italo-grison en Suisse italienne (100% et 36%), sont utilisées régulièrement par la majorité des habitants de ces régions.

L’anglais est la langue des jeunes

L’anglais est la principale langue non nationale en usage: 45% de la population suisse le pratiquent régulièrement. Son utilisation régulière est plus répandue en Suisse alémanique que dans les régions italophone et francophone (46% contre 37% et 43% respectivement). Près de trois quarts des personnes âgées de 15 à 24 ans se servent de l’anglais au moins une fois par semaine pour la communication orale ou écrite. En 2014, leur proportion était inférieure d’environ 10 points de pourcentage (62%). Les personnes âgées sont nettement moins nombreuses à utiliser régulièrement l’anglais: seuls 15% des 75 ans ou plus l’utilisent au moins une fois par semaine.

L’apprentissage des langues est surtout motivé par des raisons d’ordre professionnel

En Suisse, parmi les personnes de 25 ans ou plus, une sur cinq apprend une ou plusieurs langues ou améliore ses connaissances linguistiques. L’apprentissage des langues est particulièrement fréquent chez les personnes relativement jeunes: 29% des 25 à 39 ans élargissent leurs compétences linguistiques. Parmi les personnes ayant achevé l’école obligatoire, environ 12% apprennent une langue, alors que la part atteint plus du double chez les titulaires d’un diplôme du degré tertiaire (26%). La langue que les personnes de 25 ans ou plus apprennent le plus souvent est l’anglais (34%). Viennent ensuite l’allemand et le français (15% chacun), puis l’espagnol et l’italien (11% et 8,6%). Les principales raisons qui poussent les gens à apprendre une langue sont d’ordre professionnel (34%), elles varient toutefois en fonction de la langue.

Chez eux, presque la moitié des enfants sont en contact avec plusieurs langues

La majorité des moins de 15 ans vivent dans un ménage où l’on parle le suisse allemand (57%). Viennent ensuite le français (28%), l’allemand (16%) et l’italien (8,8%), l’anglais s’avérant à nouveau la langue non nationale la plus fréquente (7,5%). À la maison, la génération la plus jeune est toutefois en contact avec bien d’autres langues: albanais (6,7%), portugais (4,9%), espagnol (4,9%), bosniaque, croate, monténégrin ou serbe (3,8%), turc (2,8%) et plus de 70 autres. À domicile, 33% des moins de 15 ans sont en contact avec deux langues différentes et 10% d’entre eux même avec trois ou plus. Dans l’ensemble de la population, la part des personnes vivant dans un ménage où l’on parle plus d’une langue se monte à 32%.

HUUMë, offrez du soin à votre peau

Au coeur de Prishtine, dans une ruelle calme proche du l’ancien immeuble du rectorat, vous pouvez apercevoir un panneau qui vous plongera dans le monde des produits naturels de soins personnels entièrement produits au Kosovo ! Des dizaines de produits aux formules uniques, qui nourrissent votre peau et vos cheveux. C’est HUUMë, une entreprise spécialisée dans les produits aux ingrédients 100% naturels, inoffensif pour la santé de l’homme ou la nature.

La peau est le plus grand organe de l’homme. Saviez-vous que le corps humain absorbe environ 60% des produits qui entrent en contact avec la peau durant les 20 premières secondes ? C’est pour cette raison qu’Arbërore Riza, fondatrice de cette ligne unique de produits pour la peau, a pour mission d’offrir des produits sûrs et adéquats pour la peau et la santé.

Les ingrédients principaux de la ligne HUUMë sont les huiles de noix de coco, d’olive, de jojoba, le beurre de karité. Ces ingrédients sont à 98% importés des pays de l’UE et ils possèdent des certificats respectifs qui témoignent de leur origine organique et naturelle. Comme l’indique le nom « huma » – ou argile verte, que l’on peut trouver à proximité des rivières, est l’ingrédient principal actif de chaque produit qui contient la formule unique d’Arbërore.

Tout a débuté dans la petite cuisine…

“Avec un engagement, une passion et beaucoup d’amour pour ce que nous faisons, nous sommes fiers d’offrir une qualité testée parmi une liste riche en ingrédients sains que l’on utilise sur tous nos produits » explique Arbërore.

Tout a débuté en 2018, dans la petite cuisine de sa maison, où elle a établi une mission ambitieuse : créer des produits exceptionnels, faits à la main et abordables financièrement. À présent, dans son magasin en ligne ou physique, on trouve tout ce qui se rapporte à l’hygiène personnelle, mais également des cadeaux, des savons pour cheveux, visage et corps, du baume pour les lèvres, du déodorant, des masques visages, des crèmes hydratantes pour le corps, des huiles pour le visage et des sels de bain. La gamme de produits vient en s’élargissant.

 

Les formules de chaque produit son approuvées par le pharmacien et le technologue de l’entreprise et elles sont testées dans le Laboratoire de l’Institut de Santé à Skopje.

Les produits de HUUMë sont durables à long-terme et ne sont pas testés sur les animaux, puisque l’une des missions de l’entreprise est de se soucier non seulement pour la peau et les cheveux des clients mais également pour l’écosystème de la nature. À l’exception des produits 100% naturels, l’entreprise va passer à une utilisation totale des emballages respectueux de l’environnement. Cette dernière caractéristique sera le mot clé de l’identité, de la vision et des valeurs de cette marque du Kosovo. En fait, pour Arbërore, il est plus important que le produit soit qualitatif non seulement pour la santé et la nature mais également pour une autre raison. « Avec notre travail sans relâche et nos produits, nous avons tracé la route pour briser les barrières qui ne croient pas aux produits locaux ».

HUUMë te rappelle les parfums du passé

Une autre motivation d’Arbërore est celle d’avoir un impact sur le comportement des consommateurs et de les faire remarquer les avantages d’une utilisation régulière du savon pour les cheveux et la peau, comme auparavant. « Je me souviens, à la maison, quand j’ai débuté la production des premiers savons. J’avais un sentiment unique à leur encontre et je les traitais comme s’ils m’étaient inachevables et très chers. Ils avaient une valeur unique pour moi » explique-t-elle.

C’est de la que vient le nom de l’entreprise – HUUMë. « La génération des grands-parents ont pris soin de leur hygiène à l’aide de l’argile verte (humë) que l’on trouve près des rivières. Mais j’y ai rajouté un « U » car, lorsqu’on prononce ce mot, on allonge le « U » d’une certaine façon. Le « E » est la lettre qui représente pour moi l’unicité de la langue albanaise et je voulais une nom de marque originale du début à la fin. Ceci est donc l’histoire du nom « HUUMë » confesse Arbërore.

C’est ainsi qu’a débuté la concrétisation d’un passion qui est à présent devenue une profession et une marque reconnue.

 

Les produits HUUMë  

 

12 types de savons pour le corps, les cheveux et le visage

2 types de baumes pour les lèvres

3 types de bâtons de beurre corporels

1 type de déodorant

7 types de masques visages

3 types de sels de bain

2 types de produits vapeur pour le visages, produits avec des plantes aromatiques, qui offrent le même effet qu’une inhalation

Huile pour le nettoyage du maquillage pour tous types de peau.

 

Comment se procurer des cadeaux à HUUMë  

 

Adresse: Sheshi Nënë Tereza, 49/B3-1, Prishtinë, 10 000, Kosovo

Tel: +383 (0) 49 403 303

e-mail: [email protected]

FB: https://www.facebook.com/huumenatural

Instagram: https://www.instagram.com/huumenatural/

Instagram: https://www.instagram.com/huumenatural_sweden/

web: www.huumenatural.com

 

Faites connaissance avec Arbërore Riza, fondatrice de HUUMë

 

Après une longue carrière dans le monde des médias, différentes organisations et institutions locales, Arbërore a décidé de se lancer dans le défi suivant : celui de l’entreprenariat. Pendant son séjour de 10 ans à Londres, elle a fait connaissance, de près, avec les ingrédients naturels des produits d’hygiène personnelle et de cosmétiques. Petit à petit, cet intérêt est devenu un hobby personnel et durant son temps libre, elle visitait des magasins qui vendaient des produits de ce genre. Plus tard, elle a commencé à s’intéresser plus intensément par la lecture, les formations et ensuite grâce l’expérimentation sur différents produits. À présent, HUUMë a crée une marque solide.

 

Action symbolique au Consulat du Kosovo

Pour faire suite à notre communiqué, nous avons entrepris une action symbolique devant le Consulat de la République du Kosovo à Genève.

Cette action vise à dénoncer le manque de volonté politique de la part de nos institutions à faciliter la participation civique de la diaspora. Tous les obstacles que nous relevons dans le communiqué “Le vote de la diaspora” sont mis en place pour empêcher l’exercice du droit de vote.

Cette action prend sens au Consulat car il s’agit là du lieu qui représente l’Etat du Kosovo. Nous insistons sur le fait qu’aucun individu travaillant au Consulat n’est visé par cette action. Nous considérons que ce lieu appartient aux citoyens du Kosovo et que ses fonctionnaires sont au service de la population et non l’inverse. Par ailleurs, l’Etat du Kosovo doit être garant des moyens humains et financiers pour permettre aux Ambassades et Consulats de mener à bien le processus électoral.

C’est ainsi que symboliquement, nous facilitons la tâche à nos organes étatiques. Nous avons préféré transmettre directement les votes de la diaspora dans des sacs poubelles car nous considérons que c’est le sort qui leur est réservé.

Lien de notre précédent communiqué : https://aeage.ch/le-vote-de-la-diaspora-du-kosovo/

L’AEAG.

albinfo.ch
albinfo.ch
albinfo.ch
albinfo.ch
albinfo.ch
albinfo.ch
albinfo.ch

Coopérative FILIGRAN, Ville de Prizren, Kosovo

Définition de « filigrane » selon Wikipedia: « …bijouterie antique en particulier; Ce sont de minces fils de métal, en or ou en argent, torsadés ou pas, soudés sur une plaque de métal ou entre eux et laissant des jours, des espaces vides. La filigrane produit donc un effet de « broderie. L’orfèvrerie étrusque en usa depuis sa période orientaliste. … ».

Malheureusement, les gloires du passé ont disparu depuis longtemps… L’époque où l’entreprise comptait près de 150 employés est révolue… Aujourd’hui, en entrant dans un petit atelier fourni par la municipalité de Prizren, nous pouvons compter le personnel sur les doigts d’une main. Et cette tradition millénaire de la “filigrane” semble s’être arrêtée dans le temps, dans une lutte continue pour la préserver pour les nouvelles générations. Les 5 travailleurs présents sont tous âgés de plus de 60 ans.

L’une de ces dames, qui ressemble presque à un chirurgien au travail, vu la précision requise, a 72 ans et exerce ce métier, transmis de père en fils, depuis 50 ans. Elle a déjà vu beaucoup de choses dans sa vie et a également dû affronter la peur et la douleur de deux guerres, celle de l’ancienne Yougoslavie et celle pour l’indépendance du Kosovo. Malgré cela, ses yeux montrent toujours une énorme passion pour son travail.

Il est 8h30 du matin quand j’entre dans ce coin du passé. Les tables de travail sentent le poids des décennies, les presses sont également très vieilles, mais de construction robuste et toujours en état de marche. Les néons ne contribuent pas à créer un environnement chaleureux et accueillant, mais les personnes qui travaillent ici s’en occupent, en m’accueillant à bras ouverts.

Aujourd’hui, ils vont me montrer comment est créée une de leurs pièces uniques ! Car avec cette technique manuelle, aucune pièce ne sera jamais complètement identique. A moi de tenter de reporter en images la difficulté et la valeur de leur travail. La première étape vers l’achèvement de ce travail consiste à fondre des morceaux d’argent, avec 2% de cuivre, pour former une sorte de bâton d’un centimètre de diamètre (PHOTO 1).

Une fois refroidie, la pièce passe à plusieurs reprises dans une presse (PHOTO 2), formant une longue corde de quelques millimètres d’épaisseur. Après un bref passage sous le chalumeau, la corde est ensuite placée sur une autre presse qui formera les cordes avec les dimensions requises pour le traitement (0,5 mm, 1 mm, etc.).

Le travail de précision pour produire notre pendentif peut alors commencer. Sur la table de travail (PHOTO 3), dans un désordre bien organisé, se trouvent presque tous les outils utilisés, comme un morceau de métal coupé à l’échelle, qui donnera la taille à utiliser en fonction de la pièce que vous voulez produire. C’est là que, tout d’un coup, tout le monde se concentre avec diligence sur ces minuscules pas, comme si rien ne pouvait les déranger.

 

Soudain, les voilà, nos 5 mousquetaires (PHOTO 4), presque comme s’ils formaient une seule unité derrière leur ancienne station. J’essaie de me rendre presque invisible pour ne pas les déranger et le silence n’est rompu que par le bruit de l’obturateur de l’appareil photo qui clique à plusieurs reprises. De temps à autre, je dois m’arrêter et observer en silence l’habileté avec laquelle ces sorciers de la filigrane travaillent.

Je ressens une grande forme de respect envers la dame qui se trouve devant moi (PHOTO 5), qui lève rarement la tête de cette œuvre d’art qui voit la lumière peu à peu. De temps en temps, elle me lance un regard furtif et un petit sourire, comme pour me dire… ne t’inquiète pas, tu ne me déranges pas.

En attendant, le cadre de mon pendentif est terminé et on procède à son remplissage avec de minuscules pièces roulées (PHOTO 6) qui forment une sorte de dentelle à l’intérieur. Comme l’ajustement d’un puzzle, ce petit bijou prend lentement sa forme définitive. La poudre d’argent placée sur l’objet est comme le dernier ingrédient, magique (PHOTO 7).

La flamme judicieusement utilisée par notre ouvrier (PHOTO 8) vient cimenter définitivement cette petite œuvre d’art. Après avoir refroidi le pendentif dans l’eau et l’avoir passé dans une solution acide qui évitera l’oxydation, voici que les mains de notre ami, usées par des années de dur labeur, de manipulations de machines, de solutions acides, mais toujours précises, nous montrent avec fierté le résultat final (PHOTO 9).

 

Et comme s’ils se sentaient redevables envers moi, ce petit pendentif m’est offert…. Il n’y a pas de grande valeur économique dans cette pièce, mais une grande valeur symbolique et affective, comme si d’une certaine manière j’avais été adopté par ces gens ! De magnifiques souvenirs immortalisés par mes modestes images.

Le vote de la diaspora du Kosovo

Le 14 février 2021 auront lieu les nouvelles élections législatives au Kosovo. La diaspora importante que ce pays compte en Suisse, nous a mené à soulever certaines interrogations autour du processus électoral. Une dernière décision de la Commission Centrale des élections a d’autant plus animé le besoin d’exprimer notre mécontentement face à certaines dispositions législatives qui empêchent, à notre sens, l’exercice d’un droit fondamental, garantie par ailleurs par la Constitution du Kosovo, soit le droit de vote. Dans ce texte en lien ci-dessous, nous expliquons en détails tous les obstacles que rencontrent les personnes de la diaspora pour voter.

Lien du texte : https://aeage.ch/le-vote-de-la-diaspora-du-kosovo/

Ce texte est co-signé par deux associations :

– L’association des étudiant·e·s albanais·es de Genève.

– CréAction Genève.

Nous encourageons toutes les associations albanaises en Suisse et partout ailleurs, à soutenir ce texte et nous contacter pour que nous soyons le plus grand nombre de co-signataire.

contacts : [email protected]

 

La Confédération accroît l’aide fournie dans le cadre du programme pour les cas de rigueur

Le Conseil fédéral a décidé, le 13 janvier 2021, d’assouplir les conditions qu’une entreprise doit remplir pour avoir droit à une aide au titre des cas de rigueur. Entre autres, les entreprises fermées par les autorités pendant au moins 40 jours civils depuis le 1er novembre 2020 seront considérées comme des cas de rigueur sans qu’elles ne doivent prouver le recul de leur chiffre d’affaires. De plus, les entreprises pourront également faire valoir les pertes de chiffre d’affaires subies en 2021. La limite supérieure des contributions à fonds perdu passera à 20 % du chiffre d’affaires ou à 750 000 francs par entreprise. La modification de l’ordonnance permettra d’apporter une aide pour cas de rigueur à un large cercle de bénéficiaires. Plus de la moitié des cantons fournissent déjà une aide à ce titre en ce mois de janvier et presque tous devraient être en mesure de le faire en février.

Depuis le début de la pandémie de coronavirus, la Confédération a pris de vastes mesures destinées à en atténuer les conséquences économiques. En fonction du secteur concerné, l’indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail et l’allocation pour perte de gain due au coronavirus couvrent entre la moitié et les deux tiers du recul du chiffre d’affaires, après déduction des prestations préalables. Au cours de la session d’hiver, ces deux mesures ont encore été considérablement renforcées. Grâce au programme de crédit COVID-19, les entreprises ont pu, au printemps, contracter des emprunts cautionnés par la Confédération pour un total de plus de 17 milliards.

En outre, les cantons ont mis sur pied des programmes d’aide aux cas de rigueur pour un montant total de 2,5 milliards, assumé aux trois quarts par la Confédération (1,9 milliard). Plus de la moitié des cantons versent les premières aides à ce titre déjà en ce mois de janvier. En février, tous les cantons, à quelques rares exceptions près, seront en mesure de fournir des aides issues du programme pour les cas de rigueur. Ces programmes cantonaux constituent ainsi un instrument adéquat pour apporter rapidement un soutien aux entreprises particulièrement touchées par les conséquences de la pandémie.

Compte tenu des pertes économiques causées par les mesures sanitaires décidées, la Confédération a de nouveau assoupli les conditions requises pour qu’une entreprise ait droit à une aide pour cas de rigueur et modifié le calcul du montant de ces aides. La modification de l’ordonnance permettra aux cantons de fournir une aide pour cas de rigueur à un large cercle de bénéficiaires. Les cantons ont participé à la mise au point des nouveautés. En modifiant l’ordonnance, la Confédération soutient les cantons dans la mise en œuvre rapide de leurs programmes pour cas de rigueur. Les principales nouveautés sont les suivantes:

  • L’obligation d’établir la preuve du recul du chiffre d’affaires est supprimée pour les entreprises fermées: les entreprises fermées par les autorités pendant au moins 40 jours civils depuis le 1er novembre 2020 (en particulier les restaurants, les bars, les discothèques ainsi que les établissements de loisirs et de divertissement) seront dorénavant considérées automatiquement comme des cas de rigueur. Elles ne devront plus fournir la preuve qu’elles ont perdu 40 % de leur chiffre d’affaires.
  • Prise en compte des pertes de chiffre d’affaires subies en 2021: les entreprises qui auront subi un recul de leur chiffre d’affaires entre janvier 2021 et juin 2021 en lien avec les mesures prises par les autorités pour lutter contre l’épidémie de coronavirus pourront calculer leurs pertes en se fondant sur le chiffre d’affaires réalisé au cours des douze derniers mois et non plus sur le chiffre d’affaires de l’année 2020. En cas de mauvaise saison d’hiver, de nombreuses entreprises sises dans les régions de montagne et actives dans le domaine du tourisme pourraient alors bénéficier également des mesures pour cas de rigueur.
  • Réduction de la durée de l’interdiction de verser des dividendes: en plus, la durée de l’interdiction de distribuer des dividendes ou des tantièmes et de rembourser les apports de capital par le propriétaire est limitée à trois ans ou jusqu’au remboursement de l’aide reçue.
  • Allégements administratifs: les entreprises fermées doivent présenter moins de justificatifs que les cas de rigueur dits «ordinaires».
  • Relèvement des plafonds applicables aux contributions à fonds perdu: les cantons pourront octroyer à toutes les entreprises des contributions s’élevant au plus à 20 % du chiffre d’affaires annuel (10 % jusqu’ici) et à 750 000 francs par entreprise (500 000 francs jusqu’ici). Cette mesure vise une meilleure prise en compte des entreprises qui ont des coûts fixes élevés. En outre, elle permet de couvrir une éventuelle prolongation des fermetures après la fin de février 2021. Les cantons peuvent augmenter le plafond en termes absolus à 1,5 million, pour autant que les propriétaires apportent des fonds propres frais d’un montant équivalent ou que les bailleurs de fonds abandonnent leurs créances.

Le Conseil fédéral a décidé que la «réserve du Conseil fédéral» d’un montant de 750 millions (prévue par le Parlement dans la loi COVID-19) sera aussi consacrée au financement des mesures cantonales pour les cas de rigueur et complétera par conséquent les trois premières tranches d’aide. La répartition de ce montant entre les cantons sera toutefois fixée à une date ultérieure.

À titre de planification prévisionnelle, le Conseil fédéral examinera par ailleurs si, dans le cas d’une troisième vague épidémique et d’une forte détérioration subséquente de la situation économique, il faudrait réactiver le programme de cautionnements solidaires pour garantir les liquidités et soutenir l’économie, et comment celui-ci devrait être structuré.

La Confédération dispose d’une série d’instruments pour favoriser la reprise au terme de la crise, notamment les mesures relatives au marché du travail et divers programmes visant à encourager l’innovation.

Comment déposer une demande d’aide pour les cas de rigueur?

Étant donné qu’il incombe aux cantons de déterminer la forme précise des aides pour les cas de rigueur, ce sont eux qui examineront les demandes. Les questions relatives au traitement d’une demande doivent donc être adressées au canton dans lequel l’entreprise avait son siège le 1er octobre 2020. Les coordonnées des cantons se trouvent sur le portail covid19.easygov.swiss. L’ordonnance de la Confédération règle la manière dont les fonds fédéraux sont répartis entre les cantons et fixe les conditions à remplir pour que la Confédération participe aux coûts des mesures cantonales pour les cas de rigueur.

Coronavirus: le Conseil fédéral prolonge et renforce les mesures

Le nombre de contaminations stagne à un très haut niveau et le risque d’une recrudescence rapide est réel avec les nouvelles variantes beaucoup plus contagieuses du virus. Compte tenu de la situation épidémiologique tendue, le Conseil fédéral a décidé, lors de sa séance du 13 janvier 2021, de prendre des mesures supplémentaires pour lutter contre la propagation du coronavirus. D’une part, il a prolongé de cinq semaines les mesures adoptées en décembre : les restaurants, établissements culturels, installations de sport et de loisirs resteront fermés jusqu’à fin février. D’autre part, il a décidé de prendre de nouvelles mesures pour réduire drastiquement les contacts : à partir de lundi 18 janvier, le télétravail deviendra obligatoire, les magasins ne vendant pas des biens de consommation courante devront fermer, les manifestations privées et les rassemblements seront soumis à de nouvelles restrictions et la protection des personnes vulnérables sur le lieu de travail sera renforcée.Les 11 et 18 décembre derniers, le Conseil fédéral avait renforcé les mesures nationales de lutte contre la propagation du coronavirus, en décidant notamment de fermer les restaurants, les établissements culturels et sportifs ainsi que les lieux de loisirs à partir du 22 décembre. Malgré ce durcissement des mesures, on ne constate pour l’heure aucune tendance claire à la baisse. La situation épidémiologique demeure extrêmement tendue : le nombre d’infections, d’hospitalisations et de décès ainsi que la charge pesant sur le personnel de santé restent très élevés.

Nouvelles variantes hautement contagieuses : risque d’une recrudescence des cas
En outre, la Suisse doit faire face à deux nouvelles souches du virus hautement contagieuses. Celles-ci augmentent le risque d’une nouvelle recrudescence des cas, laquelle serait difficilement contrôlable. Dans plusieurs pays où les nouvelles variantes se sont largement propagées, le nombre de cas a fortement augmenté ces dernières semaines. Le Conseil fédéral ne dispose d’aucun élément permettant d’affirmer que la situation évoluera différemment en Suisse. Selon les premières estimations, les nouvelles variantes sont 50 à 70% plus contagieuses.

Le Conseil fédéral estime que la situation est très préoccupante, même si rien ne prouve à ce jour que les nouvelles souches du virus sont plus dangereuses ou qu’elles provoquent des formes plus graves de la maladie. Il entend réduire fortement les contacts à l’aide de mesures plus étendues et ralentir ainsi la propagation de ces nouvelles variantes. C’est la raison pour laquelle il a décidé de prendre des mesures supplémentaires.

Fermetures : prolongation de cinq semaines
Le Conseil fédéral prolonge de cinq semaines les mesures adoptées en décembre. Les restaurants, établissements culturels, installations de sport et de loisirs resteront donc fermés jusqu’à fin février.

Fermeture des magasins ne vendant pas de biens de consommation courante
A compter de lundi 18 janvier, le Conseil fédéral renforce également les mesures prises à l’échelle nationale. Les magasins et les marchés devront fermer, à l’exception de ceux qui vendent des biens de consommation courante. Il restera possible de retirer sur place des marchandises commandées. En revanche, la règle imposant la fermeture des magasins, des shops de stations-service et des kiosques après 19 h et le dimanche sera levée.

Télétravail obligatoire
Les employeurs devront mettre en place le télétravail pour autant que la nature de leurs activités le permette et que cela soit possible sans efforts disproportionnés. Ils ne seront toutefois pas tenus de rembourser aux salariés d’éventuelles dépenses telles que les frais d’électricité ou de loyer, dans la mesure où il ne s’agit que d’une mesure temporaire.

Mesures supplémentaires sur le lieu de travail
Si le télétravail n’est pas possible ou ne l’est que partiellement, d’autres mesures doivent être ordonnées sur le lieu de travail : afin de protéger les employés travaillant dans des espaces clos, le port du masque sera obligatoire dans les locaux où se trouvent plus d’une personne. Il ne sera plus suffisant de garantir le respect d’une distance minimale entre les postes de travail.

En outre, à la demande de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé et en fonction des premières expériences recueillies, le Conseil fédéral a précisé les règles concernant les dispenses de l’obligation de porter un masque : pour justifier de raisons médicales, la personne exemptée de l’obligation de porter un masque devra présenter une attestation délivrée par un médecin ou un psychothérapeute ; à noter qu’une telle attestation ne peut être délivrée que si cela est indiqué pour la personne concernée.

Protection des personnes vulnérables
Les personnes vulnérables seront par ailleurs protégées à l’aide de mesures spécifiques. Concrètement, elles bénéficieront d’un droit au télétravail ou d’une protection équivalente sur le lieu de travail, ou un congé leur sera accordé. Lorsque leur profession ne permet pas d’appliquer les dispositions de protection, l’employeur doit les exempter de l’obligation de travailler en leur versant la totalité du salaire. Dans ces cas, les employeurs ont droit à l’allocation pour perte de gain COVID-19.

Rassemblements et manifestations privées : nouvelles restrictions
Les manifestations privées seront limitées à cinq personnes, enfants inclus. Les rassemblements dans l’espace public seront eux aussi limités à cinq personnes.

L’impact de la pandémie sur le marché du travail en Suisse en 2020

Le 8 janvier 2021, le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) a publié les derniers chiffres concernant le marché du travail suisse en 2020. En 2020, l’évolution du marché du travail a été marquée par la pandémie de COVID-19. Le recours massif à l’indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail (RHT) a permis de considérablement atténuer les conséquences négatives de la pandémie sur les entreprises et les travailleurs. Néanmoins, le nombre de chômeurs et de demandeurs d’emploi inscrits, qui se trouvait à un niveau bas, a brusquement augmenté dès la mi-mars. Sous l’effet de la saisonnalité, le taux affiché en décembre 2020 est légèrement supérieur, à 3,1%.

À partir du mois de juin, le nombre des demandeurs d’emploi ne progressait plus que faiblement et de légères baisses ponctuelles du nombre de chômeurs ont été enregistrées. À la fin du mois de décembre 2020, le nombre de chômeurs s’élevait à 163’545 personnes, ce qui correspond à une hausse de 39,5%, soit 46’268 chômeurs supplémentaires, par rapport à l’année précédente. Quant aux demandeurs d’emploi, leur nombre se montait à 260’318 personnes, ce qui représente une augmentation de 34,9%, soit 67’363 personnes supplémentaires, par rapport au chiffre du mois de décembre 2019. Un tel niveau a été enregistré pour la dernière fois en février 1997, le nombre de demandeurs d’emploi ayant atteint 251’377 personnes.

Rétrospective : chômage et réduction de l’horaire de travail en 2020

Le nombre de chômeurs en moyenne annuelle pour 2020, à 145’720 personnes, est supérieur de 38’788 personnes, soit de 36,3%, au chiffre de 2019. Il en résulte pour l’année sous revue 2020 un taux de chômage annuel moyen de 3,1%, ce qui représente une hausse de 0,8 point de pourcentage par rapport à 2019 (2,3%). Le nombre de demandeurs d’emploi en moyenne annuelle pour 2020 s’élevait à 230’017 personnes. Ce chiffre correspond à une augmentation de 48’219 personnes (+26,5%) par rapport à 2019.

Le taux de chômage des jeunes (15 à 24 ans) gagne en moyenne 1,0 point de pourcentage par rapport à l’an passé, pour atteindre une moyenne annuelle de 3,2%. Quant au taux de chômage des actifs seniors (50 à 64 ans), il a également augmenté, s’élevant à 2,9% en moyenne annuelle (+0,7 point de pourcentage par rapport à 2019).

Le recours massif à l’indemnité en cas de RHT a permis d’éviter que le chômage ne connaisse une hausse encore plus marquée due à la forte régression de la valeur ajoutée enregistrée au premier semestre de 2020. Alors qu’il se trouvait à un très bas niveau en février (5’045), le nombre de travailleurs touchant l’indemnité en cas de RHT a rapidement grimpé pour atteindre 1,0 million de personnes au mois de mars et un pic historique d’environ 1,3 million de personnes au mois d’avril. Entre les mois de mai et septembre, ce chiffre a de nouveau affiché un net recul en raison de l’assouplissement des mesures de politique sanitaire ; les RHT décomptées jusqu’à présent pour le mois d’octobre ont concerné 219’388 travailleurs. Le nombre de personnes concernées pourrait une nouvelle fois accuser une forte hausse pendant la période hivernale en raison, avant tout, de la deuxième vague de la pandémie de CO-VID-19 et des mesures prises pour y remédier. En novembre, un préavis d’indemnité en cas de RHT a été déposé pour 645’493 travailleurs.

La confédération a doté l’assurance-chômage d’un financement additionnel extraordinaire à concurrence du coût des indemnités en cas de RHT versées pour les périodes de décompte de l’année 2020 en raison des conséquences de la pandémie de COVID-19. Ainsi, selon les estimations actuelles, l’exercice 2020 se soldera pour le fonds de compensation de l’assurance-chômage par des recettes totales de 19,02 milliards de francs (2019: 8,06 milliards) et des dépenses totales de 18,83 milliards de francs (2019 : 6,50 milliards), ce qui correspond à un excédent de 0,19 milliard de francs (2019 : excédent de 1,56 milliard).

Les recettes principales du fonds proviennent des cotisations des assurés et des employeurs, qui s’élèvent à 7,49 milliards de francs (2019 : 7,38 milliards), et de la contribution de la Confédération liée à la loi COVID-19, d’un montant de 10,78 milliards de francs. Quant aux dépenses principales, elles sont d’ordinaire constituées des indemnités de chômage, qui se sont montées à 6,38 milliards de francs en 2020 (2019 : 4,83 milliards). L’an dernier, ce sont toutefois les indemnités en cas de RHT qui ont représenté, et de loin, le principal poste de dépenses, atteignant 10,78 milliards de francs (2019 : 0,03 milliard).

Si l’assurance-chômage encourait encore un risque de surendettement en 2021 en raison des conséquences de la pandémie de COVID-19, le Conseil fédéral et le Parlement ont la possibilité de décider, au regard de la situation financière le moment venu, d’un nouveau financement additionnel extraordinaire.

Chômage : indicateurs pour décembre 2020

Les chômeurs inscrits en décembre 2020 : Selon les relevés du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO), à fin décembre 2020, 163’545 personnes étaient inscrites au chômage auprès des offices régionaux de placement (ORP), soit 10’275 de plus que le mois précédent. Le taux de chômage a augmenté, passant de 3,3% en novembre 2020 à 3,5% pendant le mois sous revue. Le chômage a augmenté de 46’268 personnes (+39,5%) par rapport au mois correspondant de l’année précédente.

Le chômage des jeunes en décembre 2020 : Le chômage des jeunes (de 15 à 24 ans) a augmenté de 204 personnes (+1,2%), passant à 17’694. Par rapport au même mois de l’année précédente, il a augmenté de 5’304 personnes (+42,8%).

Chômeurs de 50-64 ans en décembre 2020 : Le nombre des chômeurs de 50-64 ans a augmenté de 3’241 personnes (+7,7%) pour s’établir à 45’530 personnes. Par rapport au même mois de l’année précédente, cela correspond à une augmentation de 12’391 personnes (+37,4%).

Demandeurs d’emploi en décembre 2020 : L’ensemble des demandeurs d’emploi inscrits se chiffre à 260’318 personnes, soit 9’179 de plus que le mois précédent et 67’363 (+34,9%) de plus qu’au même mois de l’année précédente.

Places vacantes annoncées en décembre 2020 : Le 1er juillet 2018, l’obligation d’annoncer les postes vacants pour les genres de professions dont le taux de chômage national atteint au moins 8% a été introduite dans toute la Suisse; depuis le 1er janvier 2020, cette valeur seuil est passée à 5%. Il a diminué de 3’635 en décembre, passant à 25’226. Parmi ces 25’226 places, 13’246 étaient soumises à l’obligation d’annonce.

Réductions de l’horaire de travail décomptées en octobre 2020 : En octobre 2020, les réductions de l’horaire de travail (chômage partiel) ont touché 219’388 personnes, soit 15’197 de plus (+7,4%) que le mois précédent. Le nombre d’entreprises ayant eu recours à de telles mesures a augmenté de 2’663 unités (+13,2%), passant à 22’853, celui des heures de travail perdues de 940’177 unités (+7,9%), pour s’établir à 12’812’300 heures. L’année précédente à la même époque (octobre 2019), le chômage partiel avait sévi dans 113 entreprises, touchant 1’772 personnes et entraînant la perte de 129’600 heures de travail.

Personnes arrivées en fin de droits en octobre 2020 : Selon les données provisoires fournies par les caisses de chômage, 2’245 personnes ont épuisé leurs droits aux prestations de l’assurance-chômage dans le courant du mois d’octobre 2020.

Restaurants, établissements culturels, installations de sport et de loisirs resteront fermés jusqu’à fin février

La situation épidémiologique reste tendue. C’est pourquoi le Conseil fédéral prévoit de prolonger de cinq semaines, jusqu’à la fin février, les mesures de lutte contre la propagation du coronavirus. Réuni en séance extraordinaire, le Conseil fédéral s’est entretenu à ce sujet le 6 janvier 2021 et a convenu de prendre sa décision le 13 janvier, après avoir consulté les cantons. Lors de cette consultation, il présentera également un certain nombre de mesures de renforcement possibles. En outre, le Conseil fédéral a levé la règle d’exemption pour les cantons qui connaissent une évolution favorable ; les restaurants, les établissements culturels et les installations de sport et de loisirs devront rester fermés dans toute la Suisse à partir du 9 janvier.

Les chiffres actuels reflètent mal la situation épidémiologique. Si le nombre de cas a légèrement diminué ces derniers jours, le nombre de tests effectués est toutefois nettement inférieur à celui d’avant les fêtes. Une augmentation du nombre de cas après les vacances ne peut être exclue. En outre, l’apparition de nouveaux variants plus contagieux augmente la probabilité d’une recrudescence. La situation épidémiologique reste tendue : le nombre d’infections, d’hospitalisations et de décès ainsi que la charge pesant sur le personnel de santé restent très élevés.

Prolongation proposée de cinq semaines
Il est déjà prévisible que le nombre de cas ne diminuera pas de manière significative et durable ces prochaines semaines. C’est pourquoi le Conseil fédéral part de l’idée qu’il faudra maintenir au-delà du 22 janvier 2021 les mesures décidées le 18 décembre 2020. Il propose de prolonger de cinq semaines, jusqu’à la fin février, la fermeture des restaurants, des établissements culturels et des installations de sport et de loisirs. Cette annonce vise à soutenir la planification des entreprises concernées et de leur personnel. Le Conseil fédéral prendra sa décision sur cette prolongation et sa durée lors de sa séance du 13 janvier, après avoir consulté les cantons. Le même jour, il adoptera d’autres mesures visant à atténuer les conséquences économiques.

Durcissement mis en consultation auprès des cantons
Le Conseil fédéral consultera les cantons sur un éventuel durcissement des mesures afin de pouvoir réagir rapidement si nécessaire. Les mesures envisagées portent sur l’obligation de travailler à domicile, la fermeture des magasins, des restrictions supplémentaires concernant les rassemblements et les événements privés, la protection accrue des personnes vulnérables et des mesures plus étendues sur le lieu de travail. De leur côté, les cantons examineront quelles mesures pourraient être prises dans les écoles obligatoires s’il devenait inévitable d’intervenir plus encore.

Les mêmes règles dans toute la Suisse
Le Conseil fédéral a également décidé aujourd’hui que les mêmes règles de base devront s’appliquer dans toute la Suisse. Il ne sera donc plus possible pour les cantons d’assouplir les fermetures en cas de situation épidémiologique favorable. Le Conseil fédéral veut ainsi empêcher le tourisme d’achat et le tourisme gastronomique entre cantons et renforcer l’acceptation des mesures. Il a adapté en ce sens l’ordonnance COVID-19 situation particulière. Cette modification entrera en vigueur ce samedi 9 janvier.

2021 – Allocution de Nouvel An du Président de la Confédération Guy Parmelin

Mes chers Compatriotes, en Suisse et à l’étranger,

Notre pays, comme tant d’autres, a vécu une année sombre. La crise sanitaire nous a durement éprouvés. De nombreuses familles ont perdu des proches et n’ont pas pu faire leur deuil comme elles l’auraient souhaité. Pour elles, l’année 2020 restera liée au souvenir de cette perte douloureuse. La pandémie a bouleversé nos existences aussi en envoyant des personnes aux chômage, en détruisant des entreprises de tradition ou en mettant nos systèmes d’éducation et de santé à l’épreuve.

Nous n’avons pratiquement jamais connu pareille situation: voir nos activités au point mort, la population à l’isolement, la poignée de main bannie de nos codes sociaux. C’est d’autant plus cruel que l’être humain, comme le soulignait Aristote, « est fait par nature pour vivre avec ses semblables ».

A l’aube de cette année 2021, le réalisme m’interdit de former des vœux trop enthousiastes. Il m’oblige plutôt à constater que les inconnues sont nombreuses et que la situation demeure précaire. Je tiens néanmoins à vous adresser du fond du cœur de chaleureuses pensées. A celles et à ceux, en priorité, qui souffrent de la solitude, de la maladie, de la perte d’un être cher ou des rigueurs de l’âge. Les effets de la pandémie ont encore accentué les difficultés personnelles d’un grand nombre d’entre nous. Je tiens à vous assurer une nouvelle fois du soutien du Conseil fédéral et de son engagement constant à trouver des solutions permettant à notre pays de repartir du bon pied.

J’aimerais tout de même vous dire aussi mon optimisme. Pas un optimisme de façade, non, mais un optimisme de conviction : notre pays a de la ressource. Il affiche une trentaine de Prix Nobel, il a lancé sur les marchés des inventions dont le monde d’aujourd’hui ne pourrait plus se passer et le « Swiss made » représente partout une empreinte synonyme de qualité et de fiabilité.

La Suisse avance, et il en sera ainsi demain également si l’on croit, comme j’y crois, aux vertus de l’éducation et de la formation. Vecteurs de savoir et de connaissance, l’éducation et la formation sont à l’origine de l’innovation, du progrès et du rang enviable que nous occupons à ce titre parmi les économies les plus avancées de la planète.

Vecteurs de culture et d’ouverture aussi, l’éducation et la formation sont langage universel, source de dialogue et d’écoute. A une époque encline aux rapports de forces les plus brisants, elles garantissent l’accès au compromis, qui est un bon chemin vers la résolution apaisée des conflits. Au fond, l’éducation et la formation sont les clefs de notre indispensable cohésion.

Unie, la Suisse se trouve plus forte pour défendre ses intérêts. Avec cran, et avec vigueur s’il le faut. Parce qu’à travers eux, elle défend les intérêts de chacun d’entre nous : nos libertés, notre indépendance, la paix et la concorde dont nous jouissons depuis si longtemps.

En ce 1er janvier s’écrit une page nouvelle de notre histoire, dont nous aimerions chasser les récents tourments : la résignation forcée, l’engourdissement général, un vague sentiment d’effondrement qui conduit fatalement au repli sur soi.

Or, rien n’est pire que la renonciation pour une société moderne appelée à assumer son destin collectivement. C’est donc maintenant qu’un sursaut est attendu, maintenant qu’il faut se serrer les coudes, maintenant que nous devons, malgré la prudence toujours imposée dans la proximité de nos échanges, savoir faire preuve de la cohésion essentielle à nos succès communs.

Il me tient à cœur qu’entre la Suisse des villes et celle des champs, la Suisse de l’expérience et celle de la promesse, la Suisse du progrès comme celle de la tradition, la Suisse aisée et celle qui l’est moins, nous ne fassions qu’une Suisse !

A toutes et à tous, je souhaite dans cet espoir, et d’une seule voix :

Es guets Nöis

Buon Ann

Bun Onn

Bonne année

Coronavirus: le Conseil fédéral ne renforce pas le dispositif de mesures

Le Conseil fédéral a procédé à une analyse détaillée de la situation épidémiologique actuelle. Celle-ci reste préoccupante avec un niveau élevé de contaminations et l’arrivée en Suisse de nouvelles souches du virus. Le Conseil fédéral estime toutefois que les mesures prises le 18 décembre 2020, à savoir la fermeture des restaurants, des établissements culturels et sportifs ainsi que des lieux de loisirs, sont adéquates et qu’il n’y a pas lieu de les renforcer.

Conformément à sa décision du 18 décembre 2020, le Conseil fédéral a été informé par écrit le 30 décembre 2020 quant à la nécessité de renforcer les mesures de lutte contre le coronavirus. Après une analyse détaillée de la situation épidémiologique, il s’avère que les critères qu’il avait fixés pour un tel renforcement ne sont pas remplis. Dans ces conditions, le Conseil fédéral a décidé de maintenir les mesures actuelles. Il continue de suivre la situation avec attention et procédera à une nouvelle analyse le 6 janvier 2021.

Le taux de reproduction du virus est actuellement inférieur à 1 (0,86 au 18 décembre 2020). Toutefois, cette baisse ainsi que le faible nombre de nouveaux cas affichés ces derniers jours doivent être considérés avec beaucoup de prudence. Ils s’expliquent en grande partie par la réduction du nombre de tests effectués pendant les fêtes et par le retard pris pour les annonces de nouveaux cas, d’hospitalisations et de décès.

Nouvelles souches de coronavirus

Après l’apparition de nouvelles souches de coronavirus au Royaume-Uni et en Afrique du Sud, le Conseil fédéral a pris, le 21 décembre 2020, des mesures pour empêcher ou ralentir sa diffusion en Suisse. Sept personnes infectées par ces nouvelles souches ont été jusqu’ici identifiées grâce au séquençage intensifié de tests positifs.

Ces nouvelles souches de coronavirus sont nettement plus contagieuses que la forme connue jusqu’ici, selon les conclusions du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Par contre, il n’existe aucune preuve scientifique qu’elles provoquent des formes plus sévères de la maladie ni que les vaccins actuels contre le COVID-19 ne sont pas efficaces. Le Conseil fédéral estime que les mesures prises le 18 décembre 2020 sont d’autant plus importantes pour limiter le nombre de nouveaux cas et ralentir la propagation de ces nouvelles souches. Les règles d’hygiène et de conduite restent par ailleurs essentielles pour se protéger contre le virus et lutter contre l’épidémie.

Dans ce contexte, il s’agit également d’augmenter le nombre de tests et d’intensifier le suivi et le traçage des contacts. L’Office fédéral de la santé publique et les cantons, en collaboration avec la task-force scientifique, sont en étroit contact pour adapter les recommandations en fonction des derniers développements. Si ces nouvelles souches devaient se répandre plus largement, des mesures supplémentaires pourraient être prises.

COVID-19 : deux échantillons découverts avec la variante d’Afrique du sud

Ces derniers jours, une nouvelle variante du coronavirus a été découverte indépendamment l’une de l’autre en Grande-Bretagne et en Afrique du Sud. Depuis le 24 décembre, la variante de la Grande-Bretagne a été détectée dans trois échantillons en Suisse. Un nouveau séquençage a permis de détecter pour la première fois la nouvelle variante d’Afrique du Sud dans deux échantillons.

Après les deux cas de la variante britannique déjà signalés la veille de Noël à Zurich et dans le canton des Grisons, un autre cas a été identifié ces derniers jours dans la Principauté du Liechtenstein, comme le montre les analyses de l’Hôpital universitaire de Bâle. La personne concernée est en isolement.

Dans le cadre de ses recherches, l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ) a également séquencé environ 500 échantillons de personnes ayant été testées positives. Cette procédure permet de détecter les deux variantes. La variante d’Afrique du Sud a été trouvée dans deux échantillons tandis que la variante britannique n’a pas été détectée. L’une des deux personnes testées positives séjourne dans le canton de Schwyz. La deuxième personne est en France. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) est en contact avec les autorités schwytzoises et françaises.

L’OFSP rappelle à toute personne entrant en Suisse par voie aérienne ou terrestre depuis la Grande-Bretagne ou l’Afrique du Sud depuis le 14 décembre 2020 qu’elle a l’obligation de se mettre en quarantaine pendant dix jours. Cette règle s’applique également aux personnes résidant en Suisse qui reviennent de ces deux régions après les vacances de Noël.

COVID-19 : Nouvelle variante du coronavirus découverte dans deux échantillons en Suisse

Ces derniers jours, de nouvelles variantes du coronavirus ont été découvertes indépendamment l’une de l’autre au Royaume-Uni et en Afrique du Sud. Certains éléments indiquent que ces variantes sont nettement plus infectieuses et que le virus se propage donc beaucoup plus rapidement que la variante précédente du coronavirus. En Suisse, la nouvelle variante provenant de Grande-Bretagne a été détectée pour la première fois dans deux échantillons.

Après que la nouvelle variante ait été découverte au Royaume-Uni, la Suisse a très rapidement pris des mesures pour détecter d’éventuelles mutations du virus. Divers échantillons de personnes ayant été testées positives au coronavirus sont actuellement analysés par séquençage en vue d’une éventuelle mutation du virus. L’objectif est de déterminer si une personne avec un résultat positif est porteuse de la nouvelle variante du coronavirus, apparue pour la première fois au Royaume-Uni.

La mutation en question a été détectée dans deux échantillons provenant de personnes testées positives. Ces personnes sont des résidents du Royaume-Uni et ont été testées positives au coronavirus ici en Suisse. Les échantillons ont été séquencés au Centre national de référence pour les maladies virales émergentes à Genève. L’identité des personnes est connue de l’Office fédéral de la santé OFSP. Les cantons d’où proviennent ces échantillons ont été alertés par l’OFSP de la possibilité que cette variante plus infectieuse y circule.

L’OFSP part du principe que les personnes testées positives sont en isolement. Un canton l’a déjà confirmé pour l’une des deux personnes. Les personnes-contacts sont en quarantaine. Un deuxième canton est actuellement en train de contacter la personne concernée.

Le 23 décembre, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a envoyé un SMS aux Britanniques et aux ressortissants d’Afrique du Sud en Suisse pour les informer des règles sur le coronavirus qui s’appliquent à eux. Le message informait la personne contactée que tous les voyageurs en provenance du Royaume-Uni ou d’Afrique du Sud qui étaient arrivés en Suisse le 14 décembre 2020 ou après cette date devraient être mis en quarantaine pendant dix jours à compter de la date d’arrivée.

Interdiction d’entrée sur le territoire et quarantaine rétroactive pour les personnes arrivant de Grande-Bretagne et d’Afrique du Sud

A la suite de la découverte d’une nouvelle souche, plus contagieuse, du coronavirus en Grande-Bretagne et en Afrique du Sud, le Conseil fédéral a adopté aujourd’hui, 21 décembre 2020, de nouvelles mesures visant à en empêcher autant que possible la propagation de cette nouvelle souche. Toute personne arrivée dès le 14 décembre 2020 de l’un de ces deux pays doit se mettre dix jours en quarantaine. A compter d’aujourd’hui, le Conseil fédéral a en outre décrété une interdiction générale d’entrée sur le territoire pour tous les ressortissants étrangers arrivant de Grande-Bretagne ou d’Afrique du Sud. Les voyages touristiques depuis ces deux pays sont notamment interdits.

Le Conseil fédéral a par ailleurs inscrit l’interdiction du transport aérien entre la Suisse et la Grande-Bretagne et l’Afrique du Sud dans l’ordonnance 3 COVID-19. Hier, l’Office fédéral de l’aviation civile avait décrété l’interruption des liaisons aériennes entre la Suisse et ces deux pays à partir de dimanche 20 décembre 2020, minuit.

Une dérogation à cette interdiction de vol est à l’étude pour les personnes domiciliées en Grande-Bretagne ou en Afrique du Sud qui se trouvent actuellement en Suisse, de même que pour les personnes domiciliées en Suisse se trouvant actuellement dans l’un de ces deux pays. Il s’agira toutefois d’éviter toute propagation du virus lors de ces voyages de retour.

Par ailleurs, le Conseil fédéral a, jusqu’au 31 décembre 2020, retiré aux personnes domiciliées en Grande-Bretagne le droit à la libre circulation. Une interdiction générale d’entrée sur le territoire suisse s’applique ainsi pour les personnes issues de ce pays. A noter que la libre circulation des personnes arrivait de toute façon à échéance au 31 décembre 2020 pour les citoyens britanniques.

Les autorités de Grande-Bretagne et d’Afrique du Sud ont été préalablement informées de ces mesures.

La nouvelle souche du coronavirus semble nettement plus contagieuse que la forme connue jusqu’ici. On ne sait pas dans quelle mesure elle s’est déjà propagée en dehors de la Grande-Bretagne et d’Afrique du Sud. En Suisse, aucun cas de cette nouvelle variante n’a été signalé jusqu’à présent.