Étude sur le sans-abrisme en Suisse

On estime à 2200 le nombre de sans-abri en Suisse et à environ 8000 le nombre de personnes risquant de perdre leur logement. Les cantons reconnaissent leur responsabilité dans la prévention et la lutte contre le sans-abrisme. Voilà ce qui ressort, entre autres, de l’étude sur le sans-abrisme en Suisse réalisée par la Haute école de travail social de la HES du Nord-Ouest de la Suisse sur mandat de l’Office fédéral du logement (OFL).

Comment les cantons, les villes et les communes gèrent-ils le sans-abrisme ? Qu’entreprennent-ils pour éviter que les gens perdent leur logement ? Pour répondre à ces questions, les auteurs de l’étude ont d’abord interrogé les représentants des cantons, avant de réaliser une enquête en ligne auprès des communes suisses. La participation de 22 cantons sur 26 et de 616 communes, soit 28 % des municipalités de Suisse, a permis d’obtenir une bonne vue d’ensemble.

Les villes et les agglomérations sont le plus touchées
Sur la base des résultats obtenus, on peut estimer qu’en Suisse, 2200 personnes sont sans domicile fixe et que 8000 autres risquent de perdre leur logement. Le sans-abrisme touche principalement les grandes villes et agglomérations, tandis que la menace de perdre son logement est également présente dans les communes ayant une fonction de centre dans les zones rurales. La surconsommation, l’endettement et les problèmes de drogue ont souvent été avancés comme étant à l’origine du sans-abrisme, aux côtés de facteurs sociaux et en lien avec la migration.

Les cantons et les communes ayant répondu à l’enquête reconnaissent que la lutte contre le sans-abrisme et sa prévention relèvent de l’État. Dans les faits, leur réponse au phénomène est très variable, notamment parce que le dossier est attribué à différents départements selon le canton ou la commune. Les mesures sont souvent liées à l’aide sociale et à l’aide d’urgence, ce qui suppose que les personnes concernées sont déjà inscrites à l’aide sociale. Il est rare que les cantons ou les communes aient mis en place un système d’aide global.

Compléter les données
Le phénomène du sans-abrisme a peu été étudié en Suisse, ce qui explique le manque de données de base. Les auteurs de l’étude recommandent par conséquent d’améliorer les données et le monitoring, de recenser et de définir plus clairement le sans-abrisme sous ses diverses formes et de créer un cadre de référence national. Ils suggèrent en outre d’accroître la collaboration à tous les niveaux et d’envisager une stratégie d’approvisionnement en logements, cela afin que les personnes sans domicile puissent plus facilement accéder durablement à un logement.

Déclarations d’effets indésirables présumés de vaccins contre le Covid-19 évaluées en Suisse

Au total, 12 334 déclarations d’effets indésirables présumés de vaccins (EIV) avaient été évaluées au 8 février 2022. Parmi ces déclarations transmises à Swissmedic, 00 (00 %) faisaient état d’EIV présumés « non graves » et 00 (00 %) portaient sur des EIV présumés « graves ». 1 La plupart des déclarations mentionnent plus d’une réaction. Au total, 39 991 réactions ont été déclarées, ce qui représente 3,24 réactions par déclaration en moyenne.

En vertu de la loi sur les produits thérapeutiques (LPTh), les professionnels de la santé sont tenus de déclarer à Swissmedic les effets secondaires graves constatés en Suisse. Au total, 6 006 déclarations (48,7 %) ont été établies par des professionnels de la santé. Les citoyens ont en outre la possibilité de déclarer les effets secondaires présumés de médicaments sur une base volontaire: 6 318 déclarations (51,3 %) provenaient directement de patients touchés ou de leurs proches.

La plupart des personnes concernées étaient âgées de 18 à 64 ans (51,6 ans en moyenne). La part des personnes de plus de 65 ans était de 22,3 % et celle des 12-17 ans de 1,2 %.  Au total, 7’799 déclarations (63,3 %) concernaient des femmes et 4’163 (33,8 %) des hommes. Certaines déclarations ne mentionnaient pas l’âge ou le sexe.

Au total, 8’350 déclarations (67,7 %) portaient sur le vaccin contre le Covid-19 Spikevax® de Moderna (environ 63 % des doses de vaccin administrées, soit le vaccin le plus utilisé en Suisse) et 3’627 (29,7 %) sur le vaccin Comirnaty® de Pfizer/BioNTech (environ 37 % des doses de vaccin administrées). Dans quelques cas, le vaccin administré n’a pas été précisé.

Déclarations de cas considérés comme graves
Environ 38 % des cas ont été considérés comme graves par les déclarants. Dans ces déclarations, l’âge moyen de la personne touchée était de 54 ans. Le plus souvent, de la fièvre, des céphalées, de la fatigue, des frissons, des nausées et des vertiges ont été rapportés. Ces réactions connues sont également prédominantes parmi les cas non graves.

Dans 199 des cas graves, on a constaté le décès de la personne vaccinée après un laps de temps plus ou moins long. Les personnes décédées avaient en moyenne 79,5 ans. Une analyse approfondie de ces cas sur la base des données disponibles a montré que malgré une association temporelle, il existe d’autres causes plus probables susceptibles d’expliquer l’événement.

Vaccinations de rappel (booster)
Au total, 581 déclarations d’effets indésirables présumés ont été évaluées en lien avec les plus de 3,5 millions de doses de rappel administrées jusqu’ici. À l’exception des réactions cutanées déclarées (voir les informations ci-dessous concernant certains aspects relatifs à la sécurité), le profil des effets secondaires déclarés après une vaccination de rappel correspond à celui des effets secondaires déclarés à la suite de l’administration de la première et de la deuxième doses de vaccin.

Les déclarations d’effets indésirables que l’institut a reçues et analysées jusqu’à présent ne modifient pas le profil bénéfice-risque positif des vaccins contre le Covid-19 utilisés en Suisse. Les EI connus de ces vaccins sont mentionnés dans les textes de l’information concernant le médicament, qui sont publiés sur www.swissmedicinfo.ch et mis à jour en permanence.

Les personnes de 15 à 29 ans sur le marché suisse du travail en 2020

En 2020, les personnes de 15 à 29 ans représentaient 22,0% de la population active contre encore 29,7% il y a 30 ans. Près d’un tiers des jeunes cumulant formation et emploi avaient en 2020 un contrat de durée déterminée et près d’un sur sept travaillait sur appel. Chez les 15-29 ans, le taux de chômage au sens du BIT s’élevait à 6,9%, soit près de la moitié de la moyenne de l’UE. Ce sont là quelques résultats de la publication «les personnes de 15 à 29 ans sur le marché suisse du travail en 2020» de l’Office fédéral de la statistique (OFS).

Entre 1991 et 2020, la part de personnes de 15 à 29 ans au sein de la population active a reculé de 29,9% à 22,0%, un repli principalement causé par l’importance prise par la génération du baby-boom (personnes nées entre 1945 et 1964) dans les classes d’âge supérieures. L’allongement de la durée de la formation et l’augmentation de la participation des femmes de plus de 30 ans au marché du travail expliquent aussi cette tendance.

Progression du taux d’activité des jeunes femmes 

En 2020, le taux de participation au marché du travail (taux d’activité) des personnes de 15 à 29 ans s’élevait à 75,4% (les apprentis sont considérés comme actifs), une part légèrement inférieure à il y a trente ans (1991: 76,3%). Cette évolution est due au recul de l’activité chez les hommes (–3,7 points à 76,1% en 2020), le taux ayant progressé de 1,9 point chez les femmes (2020: 74,6%). Le taux d’activité des personnes en formation (sans inclure les apprentis) s’élevait à 42,9% en 2020 alors qu’il était de 91,8% chez les jeunes qui ne suivaient pas une formation.

Contrats de durée déterminée plus fréquents 

En 2020, 95,6% des personnes actives occupées de 15 à 29 étaient salariées, 2,8% exerçaient une activité indépendante et 1,6% travaillaient dans l’entreprise familiale. La majorité des salariés de 15 à 29 ans avaient un contrat d’apprentissage (61,4 points sur les 95,6% précités) tandis qu’un sixième (14,8 points) avait un autre contrat de durée déterminée (CDD). Moins d’un tiers des CDD étaient constitués de stages rémunérés (4,3 points).
En 2020, 31,5% des personnes qui cumulaient formation (sans apprentis) et activité professionnelle avaient un CDD, une part en nette hausse par rapport à 1996 (17,6%). Chez les personnes actives occupées de 15 à 29 ans ne suivant pas une formation, la part de CDD est passée dans le même temps de 9,6% à 14,1%.

Travail sur appel plus répandu en formation

Sur la période considérée, 5,4% des personnes actives occupées de 15 à 29 ans travaillaient sur appel. Une pratique surtout répandue chez les personnes qui cumulent formation et activité professionnelle (13,3%). Les jeunes en formation étaient aussi plus nombreux que les jeunes non en formation à cumuler les emplois (10,1% contre 5,1%), à travailler normalement le samedi et/ou le dimanche (24,5% contre 17,4%) ainsi qu’en soirée ou de nuit (20,7% contre 14,6%).

Temps partiel fréquent chez les jeunes femmes

En 2020, 26,2% des jeunes actifs occupés travaillaient à temps partiel (les apprentis sont considérés comme travaillant à plein temps). Les personnes en formation étaient bien plus nombreuses à privilégier les emplois avec un taux d’occupation réduit (68,8%; non en formation: 20,9%). La plus grande fréquence du travail à temps partiel chez les femmes était déjà perceptible chez les personnes actives occupées de 15 à 29 ans (34,4% contre 18,6% chez les hommes), qu’elles soient en formation ou non.

Taux de chômage des jeunes inférieur à celui de l’UE

En Suisse, 74 400 personnes de 15 à 29 ans se trouvaient au chômage selon la définition du Bureau international du travail (BIT) soit 6,9% de la population active de cet âge en 2020, un taux inférieur de près de moitié à celui de l’UE (13,2%). Le taux de chômage au sens du BIT s’élevait à 10,6% chez les personnes de 15 à 29 ans en formation et à 5,9% chez celles non en formation.

6,3% des personnes de 15-29 ans sont des NEET

En 2020, 90 000 personnes de 15 à 29 ans ou 6,3% de la population de ce groupe d’âge n’exerçaient pas d’activité lucrative et ne suivaient pas non plus une formation, répondant aux critères du statut de «NEET» (définition ci-dessous). Une proportion en baisse par rapport à 2010 (8,1%).

Un peu moins de la moitié de ces NEET (2,8% des 15 à 29 ans) étaient des personnes au chômage au sens du BIT et recherchaient donc activement un emploi. Par conséquent, un peu plus d’un NEET sur deux (3,4% des 15-29 ans) était non actif. Cette part est la plus faible des pays de l’UE/AELE (elle variait de 3,7% de 15-29 ans au Luxembourg à 15,7% en Italie; moyenne de l’UE: 8,6%).

le Conseil fédéral confirme la prise en charge des coûts des tests PCR pour les personnes-contact

La Confédération continue de prendre en charge les coûts des tests PCR des personnes qui ont été en contact avec une personne testée positive, par exemple dans les EMS. Le Conseil fédéral en a décidé ainsi aujourd’hui, vendredi 4 février 2022, par voie de circulation. Il précise ainsi sa décision du 2 février 2022 concernant la levée de la quarantaine-contact.

En levant la quarantaine-contact sans autre précision, le Conseil fédéral a aussi supprimé la prise en charge des coûts des tests PCR pour les personnes qui ont eu un contact étroit avec une personne infectée. Or, indépendamment de la levée de la quarantaine-contact, le dépistage reste important pour toute une série de personnes. Les diagnostics précoces sont par exemple un élément très important de la stratégie de dépistage de l’Office fédéral de la santé publique pour protéger les personnes vulnérables, notamment celles qui suivent une chimiothérapie. De même, de nombreux EMS et hôpitaux ont besoin que les membres de leur personnel qui ont été en contact avec des cas confirmés puissent continuer à travailler ; et pour cela, il est important que ces personnes puissent se faire tester à titre individuel.

Le Conseil fédéral a adapté en conséquence l’ordonnance 3 COVID-19. Ces adaptations entrent en vigueur avec effet rétroactif au 3 février 2022. Ainsi, la prise en charge des tests pour les personnes-contact demeure inchangée et garantie.

Le Conseil fédéral supprime la quarantaine et l’obligation de télétravail, et lance une consultation sur la levée des autres mesures

Le Conseil fédéral constate une évolution favorable de la situation dans les hôpitaux. Malgré un taux de contamination record, il n’y a pas eu de
surcharge et l’occupation des lits en soins intensifs a continué de baisser. Une situation vraisemblablement imputable à l’immunité élevée de la population due à la vaccination ou à une infection antérieure. Par ailleurs, Omicron engendre moins de complications sévères que les autres variants. Les signes indicateurs d’une prochaine sortie de crise se multiplient, laissant entrevoir le début de la phase endémique.

Dans ce contexte, le Conseil fédéral juge le moment venu d’assouplir à nouveau les mesures de lutte contre le coronavirus. Il a donc décidé de
supprimer avec effet immédiat la quarantaine et l’obligation de travailler à domicile, et de lancer une consultation sur l’assouplissement des mesures restantes, non sans réitérer toutefois ses appels à la prudence.

Suppression de la quarantaine-contact et de l’obligation de télétravail
L’obligation de travailler à domicile redevient une recommandation. Les employeurs doivent continuer de protéger leur personnel d’une contamination au travail, le télétravail demeurant une mesure efficace à cet égard. Par ailleurs, porter un masque reste obligatoire sur le lieu de travail.

Pour la première fois depuis le début de la crise, la quarantaine-contact est complètement supprimée. Le 12 janvier dernier, le Conseil fédéral l’avait déjà raccourcie et restreinte aux seules personnes faisant ménage commun avec la personne infectée. En raison du nombre de contaminations très élevé, la quarantaine-contact ne fait plus vraiment sens. Cette décision a aussi pour effet d’annuler les dispositions de l’ordonnance sur les pertes de gain COVID-19, relatives à l’allocation pour perte de gain octroyée lors d’une quarantaine-contact.

En revanche, l’isolement en cas de test positif au SARS-CoV-2 est maintenu, ce qui permet d’éviter que les personnes très contagieuses ne
contaminent leur entourage.

La levée de ces mesures a déjà fait l’objet d’une consultation. Elle sera effective dès jeudi 3 février 2022. Avec la nouvelle ordonnance, l’ensemble des quarantaines ordonnées par les cantons sont levées au 3 février. Il n’est pas nécessaire pour ces derniers d’annoncer
explicitement la fin des quarantaines.

Deux variantes en consultation pour la levée des mesures restantes
La suppression des autres mesures de lutte contre le COVID-19 fait l’objet d’une consultation auprès des cantons, des partenaires sociaux, des
commissions parlementaires et des associations impliquées, qui prendra fin le 9 février. Le Conseil fédéral met en discussion deux variantes, élaborées en fonction du moment où la vague actuelle aura atteint son pic. Il prendra une décision lors de sa séance du 16 février.

Variante 1 : suppression des mesures en une seule fois
L’ordonnance COVID-19 situation particulière pourrait être intégralement abrogée au 17 février 2022. Une ouverture d’une telle ampleur comporterait un risque épidémiologique, car elle pourrait relancer la propagation du virus. Une telle option ne serait donc envisageable que si la
vague de contamination a atteint son pic, si l’immunité au sein de la population est suffisamment élevée et si le nombre de contaminations et
d’hospitalisations diminue.

Le cas échéant, toutes les mesures de protection tomberaient :

– l’obligation de présenter un certificat dans les restaurants, les manifestations et les établissements de loisir et de culture ;
– l’obligation de porter le masque dans les transports publics, les commerces et les autres espaces intérieurs accessibles au public ;
– les restrictions lors de rencontres privées ;
– l’obligation d’obtenir une autorisation pour les grandes manifestations.

Le « parapluie de protection » prévu pour les grandes manifestations resterait toutefois en place, car un retour à de nouvelles restrictions ne peut pas exclu. De même, l’isolement des personnes positives au coronavirus serait maintenu. Enfin, ce scénario impliquerait des mesures
supplémentaires visant à protéger les personnes vulnérables. Le Conseil fédéral consulte aussi les cantons sur l’opportunité de conserver l’obligation du port du masque dans les transports publics, le commerce de détail et les établissements de santé.

Variante 2 : suppression des mesures en deux étapes
Si la situation épidémiologique est encore trop incertaine au 16 février, le Conseil fédéral souhaite alors procéder par étapes afin de pouvoir réévaluer la situation après chaque assouplissement.

Le Conseil fédéral propose les assouplissements suivants à compter du 17 février :

– la suppression de l’obligation de présenter un certificat dans les restaurants, les manifestations et les établissements de loisir et de culture. Il serait obligatoire de consommer assis dans les restaurants ;
– la suppression des restrictions pour les rencontres privées ;
– la suppression de l’obligation d’obtenir une autorisation pour les grandes manifestations en plein air. Les cantons auraient la possibilité d’imposer une autorisation obligatoire, par exemple pour le carnaval ;
– la règle des 2G s’appliquerait en lieu et place des 2G+ actuels (discothèques, piscines couvertes, activités sportives intenses et fanfares).

Les mesures de protection restantes seraient levées dans un second temps, à savoir l’obligation de porter le masque, la règle des 2G et
l’obligation d’obtenir une autorisation pour les grandes manifestations à l’intérieur. Ces suppressions engendreraient l’abrogation de l’ordonnance COVID-19 situation particulière.

Autres mesures en consultation
Outre les suppressions précitées, le Conseil fédéral envoie d’autres adaptations en consultation.

Il propose notamment de supprimer les mesures sanitaires aux frontières lors de l’entrée en Suisse. En d’autres termes, l’obligation de dépistage pour les personnes non vaccinées et non guéries ainsi que la collecte des coordonnées à l’entrée en Suisse pourraient être levées.

Par ailleurs, le certificat COVID suisse, notamment destiné aux touristes ou délivré après un test sérologique ou un test rapide antigénique,
disparaîtrait également. Les certificats reconnus par l’UE continueraient d’être émis, car ils resteraient nécessaires tant que d’autres États imposent des restrictions à leurs frontières. Certains pays pourraient aussi continuer de requérir un certificat pour entrer dans un restaurant ou un musée.

Enfin, le Conseil fédéral envoie en consultation de nouvelles prescriptions pour la prise en charge du coût des médicaments destinés au traitement ambulatoire du COVID-19.

“Gjon’s Tears”, le nom albanais qui n’a laissé personne indifférent sur la scène musicale européenne en 2021

Le chanteur albano-suisse, Gjon Muharremaj, a remporté le prix du protagoniste de l’année 2021 dans le domaine de l’art par la plateforme albinfo.ch (en ligne & impression). Ceci grâce au succès qu’il a rencontré durant l’Eurovision, en se hissant au premier rang du classement du jury et troisième de celui du public. De plus, il a remporté le prix du meilleur artiste suisse au MTV Europe Music Awards 2021. Durant son parcours, le chanteur a fièrement représenté les valeurs et l’origine albanaise.

Connu sur scène en tant que « Gjon’s tears », principalement en Suisse et en France, l’interprète des titres comme « Tout l’Univers », « Babi » et « Répondez-moi », célèbre pour son timbre de voix et son style de musique unique, qui traite souvent de sujets sociaux, offrant ainsi au public une musique forte en émotions.

Elevé dans l’esprit du pays natal par ses parents albanais et né et éduqué en Suisse sous l’inspirtation de grands noms de la musique tels que Celine Dion et Lady Gaga, il ne fait aucun doute que Gjon’s Tears compose un puzzle artistiquement complété.

Ceci nous a été confirmé par Gjon lui-même lors de son bref entretien pour albininfo.ch à l’occasion de la remise du prix par notre rédaction.

Albinfo.ch : Après une année active et couronnée de succès, comment vous sentez-vous en tant que lauréat de ce prix ?

Gjon Muharremaj : Je suis très fier et je remercie toute la rédaction qui m’a choisi comme personnalité de l’année. Cela me fait chaud au cœur de savoir que j’ai ce soutien, notamment du Kosovo, un soutien qui est très important pour moi.

 Albinfo.ch: Etant donné votre nom albanais, l’origine a-t-elle influencé le développement de votre carrière ?

Gjon Muharremaj : On remarque tout de suite que mon nom n’est pas un nom international. Le fait de le porter représente pour moi quelque chose de très spécial. Je porte donc le nom de John, qui se prononce comme John en anglais, mais qui est un nom albanais. A l’époque où j’allais à l’école, on m’a demandé d’où ça venait, parce que ce n’est pas le nom Gjon, pas le nom d’ici, et quand je suis allé au Kosovo, c’est autre chose, une histoire différente. Au départ, en Suisse je sentais que j’étais différent des autres, j’ai finalement réalisé que les racines sont très importantes pour développer des valeurs personnelles, mais je suis très, très fier d’avoir l’opportunité de porter ce multiculturalisme en moi.

Albinfo.ch : Comment décririez-vous l’année que nous avons quitté, qu’avez-vous appris de 2021 ?

Gjon Muharremaj : J’ai appris beaucoup de choses, et j’ai surtout compris que j’avais ma place sur ce chemin et dans cette branche qui est la musique et que je me battrai le plus possible pour aller le plus haut possible, et pour satisfaire les personnes qui m’ont soutenu depuis l’enfance, depuis que je suis apparu à la télévision en Albanie. J’ai donc appris à me professionnaliser et à atteindre le plus haut niveau.

 Albinfo.ch : Quels sont les prochains projets, sur quoi vous concentrez-vous maintenant ?

Gjon Muharremaj : Je suis maintenant concentré sur mon album. J’ai signé un contrat en France et j’ai plusieurs collaborations qui se sont faites, dont celle avec Arilena Ara. Donc, plein de musique et plein de surprises.

Récemment, “Gjon’s Tears” a interprété avec Rona Nishliu la chanson “Mallëngjimi” en albanais.

Alisa Buzhala

Foto: Rromir Imami

 

 

 

 

 

Rapport sur la situation des réfugiés syriens en Suisse et en Europe

Le Parlement a demandé des renseignements sur la situation des réfugiés syriens en Europe et en Suisse, en particulier au sujet de l’aide sur place et de l’accueil de réfugiés syriens. Il a également souhaité que les sujets suivants soient abordés : la limitation de la migration économique, la lutte contre le trafic de migrants, l’intégration des réfugiés syriens et les mesures prises contre les exportations d’armes par la Suisse dans la région. Lors de sa séance du 26 janvier 2022, le Conseil fédéral a adopté la version mise à jour du rapport rédigé en conséquence.

Le Conseil fédéral a présenté la version mise à jour de son rapport de suivi « Réfugiés syriens. Pour une collaboration européenne accrue » élaboré en réponse au postulat 17.3004 de la Commission des institutions politiques du Conseil national. Dans ce rapport, le Conseil fédéral commence par faire le point sur le contexte humanitaire en Syrie et dans les pays voisins ainsi que sur la situation en matière de migration et de réfugiés.

Le rapport présente également les mesures prises par la Suisse pour soutenir la population en détresse. Il explique notamment comment la Suisse a progressivement accru son engagement humanitaire. Au total, notre pays a mis à disposition plus de 550 millions de francs pour la population concernée dans la région. Le rapport décrit également l’aide que la Suisse apporte dans le cadre de la coopération migratoire aux autorités migratoires des pays voisins afin que celles-ci renforcent leurs capacités. Le rapport aborde les efforts entrepris par la Suisse en matière de politique de paix ainsi que pour prévenir les exportations d’armes dans des régions en crise. Il énumère par ailleurs les nombreuses mesures prises par la Suisse afin d’accueillir des groupes de réfugiés particulièrement vulnérables.

Principaux développements au niveau européen

Le rapport analyse les principaux développements au niveau européen, notamment les efforts déployés par l’UE pour mieux contrôler ses frontières extérieures et pour soulager, selon le principe de la responsabilité commune, les pays particulièrement concernés par la migration. Il présente également les programmes de relocalisation et de réinstallation et la manière dont l’aide sur le terrain est renforcée. Le rapport montre sous quelle forme la Suisse participe à ces mesures européennes.

Le rapport se termine par une analyse de l’impact, sur l’Europe, de la situation que connaissent la Syrie et les pays voisins. Les besoins humanitaires sont considérables ; il est donc important que la Suisse poursuive son engagement. Outre l’aide humanitaire sur place, le soutien des pays voisins est également déterminant en matière de gestion des migrations. La Suisse doit continuer à œuvrer pour la paix dans la région et, ainsi, contribuer à stabiliser durablement la situation.

Adaptation des prestations d’aide sociale octroyées aux ressortissants d’États tiers

Les ressortissants d’États tiers sont nettement plus exposés au risque de dépendance à l’aide sociale que les Suisses ou les ressortissants des États membres de l’UE ou de l’AELE. Il est donc prévu d’instaurer une série de mesures incitatives pour renforcer l’emploi dans ce groupe cible et contenir quelque peu, dans la mesure du possible, la hausse des dépenses d’aide sociale des communes et des cantons. Ainsi en a décidé le Conseil fédéral lors de sa séance du 26 janvier 2022.

Le Conseil fédéral, sur mandat du Parlement, entend mettre en place des incitations pour améliorer l’intégration des étrangers dans le marché du travail. Le but est de diminuer les prestations de l’aide sociale octroyées aux ressortissants d’États tiers afin de contenir quelque peu, dans la mesure du possible, la hausse des dépenses d’aide sociale, en particulier des communes et des cantons.

Concrètement, le Conseil fédéral propose les modifications législatives suivantes :

  • réduire, pour les ressortissants d’États tiers, l’aide sociale pendant les trois années qui suivent l’octroi d’une autorisation de courte durée ou de séjour en Suisse ;
  • préciser les conditions d’intégration pour les cas de rigueur : pour l’octroi d’une autorisation de séjour aux personnes admises à titre provisoire, suivre une formation (professionnelle) est assimilé à une prise d’emploi.

Le Conseil fédéral propose également d’inscrire un critère d’intégration supplémentaire dans la loi fédérale sur les étrangers et l’intégration : lors de l’examen de l’intégration (par ex. au moment de la conclusion d’une convention d’intégration ou de l’octroi d’une autorisation d’établissement), il y aura lieu de vérifier aussi si la personne encourage et soutient l’intégration de son conjoint ou de son partenaire enregistré et le, cas échéant, de ses enfants mineurs.

Lors de sa séance du 26 janvier 2022, le Conseil fédéral a mis ces modifications législatives en consultation jusqu’au 3 mai 2022.

Les mesures proposées complètent celles décidées par le Conseil fédéral le 15 janvier 2020, qui ne nécessitaient pas d’adaptation législative. Le but premier de ces différentes mesures est d’améliorer, de manière générale, la transmission d’informations et les signalements entre les autorités compétentes en matière d’aide sociale et les autorités de migrations et de faciliter la collecte de données en cas de recours à l’aide sociale.

Révocation d’autorisations d’établissement : les normes actuelles sont suffisantes

Le point de départ de ce projet de loi est le postulat de la Commission des institutions politiques du Conseil des États 17.3260 « Prestations de l’aide sociale octroyées à des ressortissants de pays tiers. Compétences de la Confédération », adopté par le Conseil des États le 8 juin 2017 et qui charge le Conseil fédéral d’examiner quelles sont les possibilités offertes par la législation pour restreindre – voire exclure – l’octroi de prestations de l’aide sociale aux ressortissants d’États tiers. Le 7 juin 2019, le Conseil fédéral avait approuvé le rapport rédigé en réponse à ce postulat, chargeant le DFJP d’approfondir, avec le concours d’un groupe de suivi, les incidences et l’adéquation des 20 options présentées dans ce rapport. Lors de sa séance du 15 janvier 2020, il avait pris acte des appréciations du groupe de suivi, approuvé un train de mesures et chargé le DFJP de préparer différentes modifications législatives, qui sont aujourd’hui envoyées en consultation. Le Conseil fédéral a renoncé à faciliter la révocation des autorisations d’établissement. Après un examen approfondi, il est arrivé à la conclusion que les normes actuelles étaient suffisantes. Selon le droit en vigueur, les autorités cantonales peuvent révoquer une autorisation d’établissement en cas de dépendance durable et dans une large mesure à l’aide sociale.

Forte hausse des dépenses d’aide sociale en dix ans

Les dépenses annuelles nettes au titre de l’aide sociale en Suisse ont augmenté de près de 900 millions de francs entre 2010 et 2019, pour atteindre 2,8 milliards de francs. Ces coûts sont à la charge des communes et des cantons. Le recours à l’aide sociale est, avec un pourcentage de 8,8 %, nettement plus fréquent parmi les ressortissants d’États tiers que parmi les Suisses (2,3 %) ou les personnes entrées en Suisse en vertu de la libre circulation des personnes (2,8 %).

Afin de prévenir le risque de dépendance à l’aide sociale et de mieux mettre à profit le potentiel de la main d’œuvre spécialisée disponible en Suisse, le projet de préapprentissage d’intégration a été lancé en 2019. Depuis 2021, il est aussi ouvert aux jeunes qui ne relèvent pas de l’asile, en particulier les ressortissants d’États tiers ou de pays membres de l’UE/AELE arrivés en Suisse au titre du regroupement familial.

COVID-19 : le Conseil fédéral décide des mesures dans le domaine de la réduction de l’horaire de travail

Le 26 janvier 2022, le Conseil fédéral a prolongé la procédure de décompte sommaire pour l’indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail (RHT) ainsi que l’augmentation de la durée maximale de perception de l’indemnité en cas de RHT à 24 mois. De plus, il a supprimé le délai d’attente et la limitation à quatre périodes de décompte pour les pertes de travail supérieures à 85 % pour toutes les entreprises. Pour les entreprises concernées par l’obligation des 2G+, le droit à l’indemnité en cas de RHT a été réintroduit à certaines conditions pour différents groupes de travailleurs.

Le 17 décembre 2021 déjà, le Conseil fédéral avait édicté des mesures renforcées de lutte contre la pandémie, susceptibles d’entraver l’activité économique. Le 26 janvier 2022, il a décidé de modifier l’ordonnance COVID-19 assurance-chômage, afin d’aider les entreprises touchées.

Maintien de la procédure de décompte sommaire et de la durée maximale de perception à 24 mois

La procédure de décompte sommaire a été introduite au printemps 2020 pour traiter les décomptes et procéder aux paiements de l’indemnité en cas de RHT plus rapidement. Au vu des évolutions depuis décembre 2021, une nouvelle hausse des entreprises en réduction de l’horaire de travail ne peut pas être exclue. Afin de continuer à décharger à la fois les entreprises et les caisses de chômage et de permettre des paiements rapides de l’indemnité en cas de RHT, la procédure de décompte sommaire sera maintenue jusqu’au 31 mars 2022. Ainsi, les heures en plus accumulées en dehors des phases de RHT ne devront pas être soustraites. En outre, le revenu tiré d’occupations provisoires continue à ne pas être pas pris en compte pour le calcul de l’indemnité en cas de RHT.

La durée maximale de perception de l’indemnité en cas de RHT de 24 mois pendant le délai-cadre de deux ans, qui était limitée jusqu’au 28 février 2022, sera finalement prolongée jusqu’au 30 juin 2022. Toutes les entreprises peuvent ainsi continuer à faire valoir un droit à l’indemnité en cas de RHT sans interruption. On peut aussi assurer ainsi que les entreprises qui ont eu recours à la RHT seulement plus tard ne soient pas désavantagées. À partir du 1er juillet 2022, la durée de perception ordinaire de douze mois par délai-cadre sera à nouveau en vigueur pour toutes les entreprises.

Suppression du délai d’attente et limitation à quatre périodes de décompte pour les pertes de travail supérieures à 85 %

La suppression du délai d’attente améliore la liquidité des entreprises en RHT et réduit ainsi la probabilité de licenciements. En raison de la situation épidémiologique critique et des restrictions qui en découlent sur le plan économique, le délai d’attente est supprimé pour toutes les entreprises du 1er janvier 2022 au 31 mars 2022.

Par la suppression de la limitation à quatre périodes de décompte pour les pertes de travail supérieures à 85 %, les entreprises peuvent à nouveau faire valoir l’indemnité en cas de RHT, quel que soit l’ampleur de la perte de travail, entre le 1er janvier 2022 et le 31 mars 2022. Les périodes de décompte de cette période qui présentent une perte de travail supérieure à 85 % ne sont pas prises en compte, à partir du 1er avril 2022, dans le calcul du droit maximum de quatre périodes de décompte pendant le délai-cadre de deux ans.

Droit uniquement en cas d’obligation des 2G+

Étant donné les restrictions économiques dues à l’introduction de l’obligation des 2G+, certaines entreprises peuvent, à titre exceptionnel, faire valoir un droit à l’indemnité en cas de RHT pour les personnes ayant un contrat de durée limitée, les apprentis et les travailleurs sur appel ayant un contrat de durée indéterminée. Ce droit est limité aux entreprises soumises à l’obligation des 2G+. Cette disposition s’applique avec effet rétroactif à partir du 20 décembre 2021 et est limitée jusqu’au 31 mars 2022. Les groupes de personnes mentionnées auront de facto droit à l’indemnité en cas de RHT aussi longtemps que sera en vigueur l’obligation des 2G+, mais au plus tard jusqu’au 31 mars 2022.

La modification de l’ordonnance COVID-19 assurance-chômage entre en vigueur avec effet immédiat.

Discours – 150e anniversaire du passage de la frontière de l’armée du général Bourbaki

Monsieur le Ministre délégué,
Monsieur l’Ambassadeur de France,
Monsieur le Président général du Souvenir français,
Mesdames et Messieurs les représentants des autorités fédérales, cantonales, départementales et communales,
Chers invités,
Mesdames et Messieurs,

C’est pour moi un grand honneur d’être présent ici aujourd’hui, avec mon épouse, et de commémorer avec vous le 150ème anniversaire du passage de la frontière de l’armée du général Bourbaki.

Nous vivons actuellement une époque marquée par la pandémie. Pour la Suisse comme pour beaucoup d’autres pays, ces deux dernières années ont sans doute été les plus exigeantes depuis la Seconde Guerre mondiale. Une période qui n’est pas encore derrière nous.

Aujourd’hui, nous avons l’occasion de nous plonger dans un passé un peu plus lointain.
Il y a 150 ans, le passage de la frontière par l’armée du général Bourbaki est un événement qui a marqué notre Histoire. L’histoire de la Suisse, mais celle de l’Europe également.

En signant la Convention des Verrières, la Suisse a offert gîte et protection à près de 90’000 soldats et officiers français. Ce qui représentait environ 3 % de la population suisse de l’époque.

Par rapport à la population actuelle, ce pourcentage équivaudrait à 260’000 personnes, soit davantage que les habitantes et habitants des cantons de Neuchâtel et du Jura réunis !

Cet accueil témoigne de la solidarité sans faille et des liens inaliénables entre nos deux pays. Nous sommes proches les uns des autres et nous prêtons assistance par-delà les aléas de l’Histoire. C’était vrai à l’époque et c’est encore vrai aujourd’hui, comme le COVID nous l’a démontré !

Un siècle et demi nous sépare et nos conditions de vie se sont depuis lors nettement améliorées. C’est alors encore plus difficile de percevoir – voire de ressentir au plus profond de nous – les souffrances et les accomplissements des générations qui nous ont précédé. Cela a dû être terriblement rude.

Le souvenir de cet événement marquant nous oblige à nous poser des questions:
• Comment une grande partie de ces soldats – ainsi que leurs familles – ont-ils pu survivre à autant de souffrance physique, psychique et sociale? N’oublions pas que 1’700 d’entre eux sont morts en quelques semaines.
• Ces soldats français, qu’ont-ils pensé de ces Suisses, prêts à les accueillir sur leur territoire, dans leur maison, dans leur cœur ?
A cette époque, la solidarité était encore l’expression d’une volonté active et consciente des citoyens. Elle n’était pas encore réglée dans les traités internationaux. Elle devait donc être renouvelée chaque jour. Cela soulève d’autres questions :
• Quel a été l’esprit de la communauté de l’époque, rurale et pauvre ? A quoi a-t-elle dû renoncer pour aider ces soldats d’une armée étrangère ?

Les soldats de l’armée du général Bourbaki avaient froid et faim, ils étaient malades et épuisés. Beaucoup d’entre eux sont morts après avoir franchi la frontière. Une souffrance de masse à laquelle l’Europe occidentale n’est de nos jours plus confrontée. Bien heureusement.

Mesdames et Messieurs,

La vie était alors dure pour tout le monde, on luttait pour manger et pour vivre.

Mais la population de cette région – comme ses autorités – a déclassé ses besoins pour aider les autres. Un esprit de solidarité s’est imposé.

Est-ce que nous serions capables d’en faire de même aujourd’hui ?

Je le sais bien, Mesdames et Messieurs : la question ne se pose pas de la même manière aujourd’hui. Nous avons désormais des lois – voire des traités internationaux – qui régissent comment nous pouvons agir et financer ce type d’action.

Cependant la détresse existe toujours dans nos pays. Mais elle a d’autres visages : elle est fort heureusement moins « physique ». Elle est plus cachée.

En cette période de crise, nous l’avons redécouverte : c’est la solitude, l’insécurité face au futur, la peur de mourir. Même si la misère d’antan s’est éloignée, restent les difficultés humaines face à toute crise – surtout d’un point de vue psychique et social.

Nous avons en Europe occidentale le privilège de vivre en paix depuis près de 80 ans – la plus longue période de paix de l’histoire de notre continent.

Une paix fortement voulue et bâtie sur les débris de la deuxième guerre mondiale. Cette paix, nous la devons également à l’unification européenne. Lorsque nous plongeons dans les aléas de l’actualité politique, il est essentiel de ne pas oublier l’objectif à l’origine de l’Union européenne: plus jamais de guerre sur le sol européen !

Ce même destin n’a hélas pas pu être vécu partout.

Aujourd’hui, les guerres et les conflits existent dans de nombreuses régions de la planète. Et notre solidarité d’il y a 150 ans s’applique encore et toujours. Nous apportons notre aide face à cette détresse.

Celle-ci n’est plus issue de l’action spontanée et confirmée au jour le jour par notre population, mais bien en grande partie une action collective institutionnalisée par des lois.

Ceci a des avantages et des inconvénients. L’avantage est évidemment la rapidité et la force de frappe de l’action. En cas de crise humanitaire, la Confédération agit sans délais et a les moyens pour le faire.

Le désavantage est peut-être le manque d’implication personnelle et subjective. Aider les autres est un acte de générosité, ancré dans notre tradition chrétienne. Cette conscience de citoyen nous permet également de nous sentir solidaires face à un destin commun.

Comme les générations qui nous ont précédés, nous voulons nous montrer innovants. Les progrès ont été considérables ces 150 dernières années et la diplomatie suisse en profite également. Nous disposons, en particulier au travers de la Genève internationale, d’une solide plateforme pour favoriser le dialogue entre des pays en conflit. Parce que le dialogue – dans toutes ses facettes – est indispensable à la paix.

De plus, le nombre d’acteurs qui aspirent à jouer un rôle dans le monde humanitaire augmente. C’est en soit une bonne chose que la solidarité internationale s’élargisse, si les intentions sont sincères.

Mais cela crée parfois également du « trafic » entre les Etats, les organisations multilatérales et les ONG. Le monde se fait plus complexe. Pour soulager la détresse dans le monde, le travail de coordination augmente.

Mesdames et Messieurs,

Avant de conclure, permettez-moi de rappeler un acteur humanitaire fortement lié à notre commémoration et qui à l’époque avait 8 ans : le Comité international de la Croix Rouge.

Depuis sa création en 1863, le CICR a pour objectif de protéger et d’assister les victimes des conflits armés et des situations de violence. Son histoire est aussi celle de la mise en place d’une action humanitaire, de l’élaboration des Conventions de Genève et de la création du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

Le passage de la frontière de l’armée du général Bourbaki a fortement rendu visible l’idée de fond du CICR. L’accueil de ces soldats français a permis aux générations de l’époque – et aux suivantes – de développer cet esprit humanitaire sur lequel se fonde encore, 150 ans plus tard, l’identification des Suisses à la Croix Rouge, au point que les deux drapeaux – celui de la Suisse et du CICR – se reflètent l’un et l’autre, avec les mêmes couleurs.

Ils sont à tel point similaires, que souvent – dans mes voyages en tant que ministre des affaires étrangères – il est question de préciser lequel des deux est le drapeau suisse !

Une raison de plus de mettre un accent particulier sur la collaboration entre la Suisse et le CICR au cours de mon année présidentielle.

Mesdames et Messieurs,

Je remercie les organisatrices et organisateurs de garder vivante la mémoire de ce 1er février 1871.

Je vous souhaite une très belle fête et vous remercie pour votre attention !

Ignazio Cassis
Président de la Confédération

Omicron ne poussera probablement pas le système de santé à ses limites

Apparemment moins dangereux pour la santé que le variant Delta, mais nettement plus infectieux : la propagation du variant Omicron du coronavirus SRAS-CoV-2 soulève la question de savoir si elle peut pousser le système de santé à ses limites. Des chercheurs de l’Empa ont, avec des partenaires, calculé des scénarios pour la Suisse et l’Allemagne – et concluent que cela est peu probable. Certains risques existent néanmoins.

Pour évaluer le risque lié au SRAS-CoV-2, les capacités du système de santé sont un critère décisif : les hôpitaux pourront-ils accueillir et traiter un nombre suffisant de personnes malades ? Aussi bien dans les services de soins ordinaires que dans les unités de soins intensifs ? En Grande-Bretagne et dans d’autres pays, le découplage entre le nombre de cas et les hospitalisations semble donner des raisons d’être optimiste – mais est-ce également le cas en Suisse ou en Allemagne, où la proportion de personnes vaccinées ou guéries est plus faible ?

Pour répondre à cette question, des chercheurs du département “Multiscale Studies in Building Physics” de l’Empa ont développé des scénarios complexes avec des spécialistes de l’Institut de médecine de laboratoire et de pathobiochimie de l’Université Philipps de Marburg et du canton des Grisons – pour la période du 17 janvier à fin mars. La force de ce modèle réside dans le fait que de nombreuses variables ont été intégrées sur la base de données actuelles : Âge, statut vaccinal, statut de booster, et taux de reproduction du virus. Afin de rendre les résultats rapidement disponibles, ils ont déjà été publiés en ligne – avant le processus habituel d’évaluation par les pairs, explique le chercheur responsable Hossein Gorji, “comme c’est généralement le cas dans ce type de recherche COVID”. Les résultats, qui seront également publiés dans une revue spécialisée après l’évaluation par les pairs, indiquent que le variant Omicron ne devrait pas provoquer un nombre record d’admissions dans les unités de soins intensifs – ni en Allemagne ni en Suisse ; même dans des conditions défavorables.

Trois scénarios – pour tous les cas de figureAfin d’appréhender différentes situations de danger, les spécialistes ont considéré trois scénarios avec des nombres de reproduction effectifs, qui indiquent combien de personnes une personne infectée contamine en moyenne. Ils ont utilisé un taux de reproduction 1,3 , ce qui correspond à peu près à la situation actuelle, ainsi que 1,5 et 1,8, c’est-à-dire le cas le plus défavorable. Des différences entre les deux pays ont également été mises en évidence : en Allemagne, le scénario le plus pessimiste a entraîné une augmentation de près de 20 % du nombre de cas pour 100 000 habitants. Cela s’explique notamment par la différence de “structure des contacts” entre les différents groupes d’âge en Suisse, qui fait que la vague d’infection s’atténue déjà à partir d’un pic plus bas du nombre de cas.

Outre de telles influences, les chercheurs ont également modélisé les différences en matière de prévention médicale contre le variant Omicron : alors que le taux de vaccination est légèrement plus élevé en Allemagne, ils ont supposé une protection plus importante en Suisse en raison de l’efficacité prolongée du mélange de vaccins. Cependant, des incertitudes subsistent, car le risque exact lié au variant Omicron, y compris les conséquences à long terme dans les cas graves, ainsi que l’efficacité des vaccins et la diminution de la protection n’ont pas encore été étudiés avec précision.

Compte tenu des questions ouvertes et des hypothèses nécessaires, qui sont expliquées en détail dans l’étude, les auteurs soulignent que les résultats ne doivent pas être considérés comme des prévisions, mais comme des scénarios plausibles. Des calculs croisés et une “analyse de sensibilité” (voir infobox) ont toutefois montré, selon le chercheur Hossein Gorji de l’Empa, qu’ils sont robustes et que les scénarios sont exacts. De plus, ils sont cohérents avec le découplage entre le nombre de cas et les hospitalisations, comme cela a été observé en Grande-Bretagne et en Afrique du Sud.

Un optimisme prudentL’occupation des unités de soins intensifs en Suisse et en Allemagne par des patients Omicron ne devrait donc guère atteindre des valeurs critiques tant que l’indice de reproduction effectif reste inférieur à 2. “Nos résultats sont certes d’un optimisme prudent”, déclare Hossein Gorji, “mais ils doivent être interprétés avec prudence”. A l’avenir aussi, les contacts sociaux devraient être quelque peu réduits si nécessaire, selon le chercheur ; en outre, d’autres mesures seront probablement nécessaires. Et pour soutenir le découplage entre le nombre de cas et les hospitalisations, il est nécessaire d’améliorer l’immunité dans la population.

“Tous nos scénarios partent implicitement du principe que des mesures seront maintenues ou prises dans les semaines à venir pour endiguer la propagation du virus”, souligne également le chef de département de l’Empa Ivan Lunati. Et comme la protection vaccinale diminue avec le temps, les prévisions ne sont valables qu’à l’heure actuelle – avec les utilisations actuelles des vaccins et les délais écoulés depuis les vaccinations dans les deux pays.

En outre, d’autres problèmes de santé publique ne sont pas à exclure : Selon Hossein Gorji, le nombre d’infections pourrait à lui seul entraîner des pénuries de personnel et limiter les capacités de diagnostic du COVID. Exemple de l’Allemagne : selon les modèles, le chercheur Harald Renz de l’université Philipps de Marburg, qui a participé à l’étude, s’attend à un pic du nombre de personnes infectées entre fin février et mi-mars. En Suisse, cela pourrait arriver un peu plus tôt. Il faut alors s’attendre – comme cela a déjà été modélisé ailleurs – à une augmentation rapide et importante du nombre d’infections. L’ensemble de la population sera concerné, y compris les professionnels de la santé.

Nouveau caractère de la pandémie“Nous verrons, avec un léger retard, une nette augmentation du nombre de patients atteints de COVID-19 dans les services de soins ordinaires, lorsque le taux de reproduction dépassera 1,5”, poursuit Harald Renz. “Mais pas seulement les patients qui sont hospitalisés en premier lieu pour le COVID-19 (cas de gravité moyenne), mais aussi les patients qui doivent être traités pour d’autres maladies, mais qui sont en plus infectés”, expose le médecin. “Il s’agit d’un nouveau caractère de la pandémie; nous n’avions pas encore connu cela jusqu’à présent. En revanche, nous ne prévoyons pas d’augmentation significative de la charge de travail des patients en soins intensifs au-delà du taux d’occupation des lits que nous avons déjà actuellement”.

Ces effets s’expliquent surtout par le fait que les personnes ayant reçu trois doses de vaccins, en particulier, sont relativement bien protégées contre les formes graves du variant Omicron. A cela s’ajoute l’infectiosité élevée du virus, associée à une gravité nettement moindre de la maladie. “La vague atteindra son sommet aussi rapidement qu’elle se dégonflera, à l’exception d’une certaine prolongation de la vague chez les patients en soins intensifs”, explique Harald Renz. Bien sûr, il peut y avoir des différences régionales, ajoute-t-il : “Ce scénario global par pays n’exclut pas qu’il puisse y avoir des déviations vers le haut et vers le bas, et donc des surcharges régionales”.

Quel sera l’impact de la vague Omicron sur le secteur de la santé après la période considérée ? Cela sera fortement déterminé par l’immunité croisée Omicron-Delta, qui est encore inconnue. Les spécialistes pensent que leurs modèles pourront également contribuer dans un avenir lointain à l’étude et à l’affinement des mesures de lutte contre la pandémie. Sur la base des analyses de l’ensemble de la population dans les deux pays, Ivan Lunati conclut en outre que les mesures devraient également s’orienter davantage sur les caractéristiques individuelles si l’objectif premier est d’éviter une surcharge du système de santé : “Je pense qu’il est temps de mettre en œuvre des stratégies spécifiquement destinées aux différents groupes à risque”.

Détails de l’étudePour calculer les scenarios, les chercheurs ont utilisé ce que l’on appelle un “modèle compartimental”. Celui-ci permet de modéliser l’évolution à l’aide de populations de personnes “sensibles”, de personnes infectées, de personnes hospitalisées et de patients en unités de soins intensifs. En outre, le modèle distinguait les personnes vaccinées, les personnes non vaccinées, les personnes récemment guéries et d’autres critères. Afin de vérifier la robustesse des résultats, les spécialistes ont calculé d’autres scénarios, du plus favorable au plus pessimiste. En outre, ils ont contrôlé l’influence importante du nombre de contacts entre différents groupes d’âge de la population en intervertissant à titre d’essai les données allemandes et suisses. Ces “analyses de sensibilité” ont souligné le fait que dans les deux pays, il est peu probable que la vague actuelle d’Omicron devienne une menace pour les soins médicaux, en particulier par le biais des unités de soins intensifs. L’étude a été réalisée en tant que sous-projet du réseau national de recherche “Surveillance et test appliqués” pour le projet “Réseau national de recherche en médecine universitaire sur COVID-19”, financé par le ministère fédéral allemand de l’Éducation et de la Recherche (BMBF – FKZ 01KX2021).

Vaccination de rappel contre le COVID-19 avec des vaccins à ARNm élargie aux jeunes de 12 à 15 

La recommandation concernant la vaccination de rappel avec un vaccin à ARNm a été mise à jour pour les jeunes de 12 à 15 ans. Elle est désormais recommandée à tous après quatre mois. En outre, une seconde dose de vaccin Janssen est désormais possible.

Ces recommandations visent à renforcer la protection individuelle contre une infection et les formes graves de la maladie et à freiner la transmission et la propagation du virus dans la situation épidémiologique actuelle. Jusqu’ici, en Suisse, plus de trois millions de personnes ont reçu un rappel avec un vaccin à ARNm.

Vaccin Pfizer pour l’injection de rappel des jeunes de 12 à 15 ans

Dans la situation épidémiologique actuelle, une vaccination de rappel avec le vaccin à ARNm de Pfizer est recommandée aux jeunes âgés de 12 à 15 ans. Le but est d’augmenter leur protection contre une infection bénigne et contre d’autres répercussions négatives (quarantaine, isolement) et de réduire le risque de transmission à des contacts étroits (personnes vivant sous le même toit), en particulier à des personnes qui présentent une immunodéficience sévère et qui sont moins bien protégées malgré la vaccination.

Pour ce groupe d’âge, le vaccin à ARNm de Pfizer (Comirnaty®) doit être utilisé pour l’injection de rappel. Elle est recommandée au plus tôt quatre mois après la primovaccination, lorsqu’aucune infection confirmée n’est survenue durant ce laps de temps. Elle se fait en dehors de l’autorisation délivrée par Swissmedic. La recommandation se base sur les données concernant l’efficacité du rappel pour les jeunes adultes et sur les données concernant la sécurité qui ont motivé l’autorisation de la FDA. Les données sont examinées de près.

Deuxième vaccination avec le vaccin Janssen

Depuis fin décembre 2021, une deuxième dose de vaccin Janssen est autorisée par Swissmedic pour l’injection de rappel. Compte tenu des données et de la situation épidémiologique, l’OFSP et la CFV recommandent explicitement cette deuxième dose au plus tôt deux mois après la primovaccination uniquement pour :
• les personnes de 18 ans et plus qui ont reçu une dose de vaccin Janssen et qui ne peuvent pas recevoir de vaccins à ARNm pour des raisons médicales ou qui les refusent.
• les personnes de 18 ans et plus qui ont été primovaccinées avec un vaccin à ARNm et qui ne peuvent pas recevoir de vaccination de rappel avec des vaccins à ARNm pour des raisons médicales ou qui les refusent.

En cas d’infection confirmée au moins quatre semaines après la première dose de vaccin Janssen, la deuxième dose de vaccin Janssen ou une vaccination de rappel avec un vaccin à ARNm est recommandée quatre mois après l’infection.

Vaccination de rappel avec un vaccin à ARNm au lieu du vaccin Janssen

Les données indiquent qu’une injection de rappel avec un vaccin à ARNm offre une protection plus élevée contre une infection symptomatique au variant Omicron qu’une deuxième dose de vaccin Janssen. C’est pourquoi la CFV et l’OFSP recommandent le rappel en priorité avec des vaccins à ARNm, également pour les personnes qui ont reçu une dose de Janssen. Une injection de rappel avec une dose de vaccin à ARNm (hors étiquette) est recommandée aux personnes de 18 ans et plus qui ont reçu il y a plus de quatre mois une dose de vaccin Janssen, si aucune infection n’est survenue entre-temps.

Il est recommandé aux personnes de 18 ans et plus, qui ont reçu il y a moins de quatre mois une dose de vaccin Janssen, de compléter la primovaccination par une dose de vaccin à ARNm, et ce avec un intervalle d’au moins 28 jours après la première dose (hors étiquette). L’injection de rappel recommandée avec un vaccin à ARNm devrait avoir lieu au plus tôt quatre mois après la primovaccination (hors étiquette), si aucune infection n’est survenue entre-temps.

Vaccination de rappel avec Janssen après la primovaccination avec des vaccins à ARNm

Pour les personnes de 18 ans et plus qui ne peuvent pas recevoir une troisième dose d’un vaccin à ARNm pour des raisons médicales ou qui la refusent, il est possible, si aucune infection n’est survenue entre-temps, d’administrer une dose de vaccin Janssen comme rappel hétérologue dans le cadre de l’autorisation au plus tôt quatre mois après la primovaccination avec un vaccin à ARNm.

la quarantaine et le travail à domicile prolongés jusqu’à fin février, les autres mesures pour l’instant jusqu’à fin mars

Compte tenu de la situation tendue dans les hôpitaux, le Conseil fédéral prolonge les mesures de lutte contre la propagation du coronavirus. C’est ce qu’il a décidé lors de sa séance du 19 janvier 2022. L’obligation de travailler à domicile est prolongée jusqu’à fin février, tout comme la quarantaine-contact. La règle des 2G et des 2G+ à l’intérieur de certains établissements, l’obligation renforcée du port du masque à l’intérieur, la règle des 3G pour les manifestations à l’extérieur dès 300 personnes et les restrictions pour les rencontres privées restent en vigueur pour l’instant jusqu’à fin mars. Le Conseil fédéral vérifiera régulièrement si l’évolution de la pandémie permet de lever les mesures plus tôt. Par ailleurs, il a décidé de raccourcir la durée de validité des certificats de vaccination et de guérison à 270 jours à compter de fin janvier.

Le 17 décembre 2021, le Conseil fédéral a adopté des restrictions importantes, notamment la règle des 2G et des 2G+ à l’intérieur de certains établissements, des restrictions pour les rencontres privées et l’obligation de travailler à domicile. Ces mesures devaient prendre fin le 24
janvier 2022, tout comme l’obligation de présenter le certificat dans certains lieux décidée par le Conseil fédéral en septembre 2021.

Au vu de la situation hospitalière qui reste tendue, et après consultation des cantons, des partenaires sociaux, des commissions parlementaires et des associations concernées, le Conseil fédéral prolonge l’obligation de travailler à domicile jusqu’à fin février et les autres mesures pour l’instant jusqu’à fin mars 2022. Lors de la consultation, tous les cantons se sont prononcés en faveur d’une prolongation des mesures. Le Conseil fédéral continuera de vérifier régulièrement si l’évolution de la pandémie permet de lever les mesures plus tôt. Il discutera des allègements possibles lors de sa séance du 2 février prochain.

Quarantaine-contact limitée à fin février
À la suite de la consultation, le Conseil fédéral a aussi décidé de limiter la quarantaine-contact à fin février. Le 12 janvier dernier, il avait déjà fortement allégé les règles de quarantaine. Depuis cette date, la quarantaine se limite aux personnes qui font ménage commun ou ont eu un contact comparable, étroit et régulier avec une personne testée positive. Dans ces cas, le risque de contamination reste élevé. La quarantaine contribue donc grandement à empêcher la propagation du virus, notamment sur le lieu de travail. Sont également exemptées de la quarantaine-contact les personnes vaccinées ou guéries depuis moins de quatre mois.

Durée de validité du certificat raccourcie à 270 jours
Par ailleurs, le Conseil fédéral raccourcit la durée de validité de tous les certificats de vaccination de 365 à 270 jours, à compter du 31 janvier 2022. La reconnaissance du certificat suisse est ainsi garantie dans l’UE. La validité des certificats de guérison est également
ramenée à 270 jours.

Adaptation de la stratégie de dépistage lors de l’entrée en Suisse
À partir de samedi 22 janvier, les personnes vaccinées ou guéries ne doivent plus présenter de test PCR ou de test rapide antigénique négatif pour entrer en Suisse. En revanche, les personnes qui ne sont ni vaccinées ni guéries doivent continuer de présenter un test. Compte tenu des
capacités de dépistage limitées dans notre pays, le deuxième test exigé actuellement entre quatre et sept jours après l’entrée en Suisse ne sera par contre plus nécessaire. C’est donc la règle des 3G qui s’applique à l’entrée en Suisse. Le formulaire d’entrée doit désormais être rempli uniquement par les personnes qui entrent en Suisse par avion ou par une compagnie de bus longue distance.

Adaptations ponctuelles à la suite de la consultation
En tenant compte des retours de la consultation, le Conseil fédéral a aussi procédé à toute une série d’autres adaptations, valables à partir du
25 janvier 2022 :

–  Compte tenu de l’allègement de la quarantaine-contact, l’obligation de collecter les coordonnées est levée. Cette obligation était encore en vigueur dans les discothèques et lors de certaines manifestations à l’intérieur réunissant 50 personnes maximum sans restrictions d’accès (p. ex. les cérémonies religieuses).

–  Vu le nombre de cas actuels et l’allègement des quarantaines-contacts, les cantons peuvent dorénavant autoriser la tenue de grandes manifestations même s’ils n’ont plus les capacités suffisantes pour assurer le traçage des contacts.

– Les autres adaptations concernent les dérogations cantonales à l’obligation de limiter l’accès pour les grandes manifestations en plein air, la règle des 3G pour les examens de maturité fédérale, la prolongation du délai pour l’établissement d’un certificat pour les personnes qui, pour des raisons médicales, ne peuvent être ni vaccinées ni testées et l’adaptation de l’ordonnance sur les pertes de gain COVID-19.

Aucun changement concernant le port du masque
Compte tenu des retours de la consultation, le Conseil fédéral renonce à toute autre adaptation, notamment à modifier les règles d’isolement,
à renforcer l’obligation du port du masque ou à interdire l’enseignement en présentiel dans les hautes écoles. Il renonce également à un durcissement des règles nationales pour les grandes manifestations, comme l’obligation de s’asseoir pour consommer ou des restrictions de capacité, comme demandé par plusieurs cantons.

Nouvel ordre de priorité pour les tests PCR
En raison de la forte demande de tests et de la surcharge qui pèse déjà sur les laboratoires, l’Office fédéral de la santé publique recommande aux cantons le nouvel ordre de priorité suivant :

1. Tests des personnes vulnérables présentant des symptômes ou ayant été en contact avec une personne testée positive

2. Tests répétés dans les institutions de santé (hôpitaux et cliniques, EMS, établissements pour personnes handicapées)

3. Tests répétés dans les infrastructures critiques (à définir par les cantons)

4. Tests des personnes symptomatiques (tests rapides antigéniques possibles)

5. Tests répétés dans les écoles

6. Tests répétés dans les entreprises

7.  Tests pour les voyages professionnels ou privés (pour autant qu’un test PCR soit requis)

8.  Tests « de convenance » (pour obtenir un certificat de test)

À titre provisoire, et afin de décharger davantage encore les laboratoires d’analyse des tests PCR, un test rapide antigénique positif donnera également droit à un certificat suisse de guérison à partir du 24 janvier. Ce dernier sera valable 270 jours et uniquement en Suisse.

Les guides professionnels rendent les destinations touristiques plus attractives

Un autre nom pour Peja en tant que destination touristique pourrait être la “ville des Via Ferrata”, car on y en trouve quatre : Ari, Mat, Marimangat et Shpella. Elles diffèrent par leur degré de difficulté, la nature où elles sont construites, les paysages qui se dressent devant nos yeux lors de l’ascension et les diverses opportunités qu’elles offrent pour découvrir d’autres produits touristiques d’accompagnement. Peja propose également une tyrolienne, un pont tibétain et de nombreuses autres activités touristiques de plein air. 

Le développement touristique de Peja a contribué à l’augmentation du nombre de visiteurs locaux et internationaux. Ainsi, il est nécessaire pour le secteur du tourisme de prendre des mesures pour améliorer davantage les services et les expériences qu’ils offrent. L’une de ces mesures consiste à augmenter le nombre de guides certifiés, notamment pour la Via Ferrata. Des guides pertinemment préparés de manière professionnelle et dotés des connaissances nécessaires rendront plus attractive la destination et l’attraction de la Via Ferrata. 

Mentor Vokshi, guide de montagne certifié avec de nombreuses années d’expérience dans cette région, vient de terminer la formation qu’il a offert au nouveau groupe de guides. Cette formation, organisée par l’ONG “Marimangat e Pejës”, a certifié 15 jeunes guides qui sont à présent prêts à fournir des services aux touristes et aux visiteurs. 

Mentor lui-même a longtemps travaillé comme guide principalement pour les activités d’aventure et de plein air, notamment le vélo de montagne, les randonnées de plusieurs jours dans les “pics des Balkans”, la “Via Dinarica” et la Via Ferrata. Cette fois, il a également été le coach de nouveaux guides qui viennent de se lancer dans cette nouvelle aventure professionnelle. 

 

« La formation comprenait une partie théorique et pratique. Nous avons d’abord informé les participants sur l’histoire de la Via Ferrata puis sur les niveaux de difficulté de l’escalade. Nous présentons tout cela avec des photos et des vidéos. Pendant deux jours, ils ont eu la partie pratique, où nous avons essayé trois lignes. Au sein de la formation se trouve également la section de maintenance de la Via Ferrata, car cette partie entre également dans l’engagement des guides afin de voir les anomalies et les dommages qui ont eu lieu en particulier pendant la période hivernale et le début du printemps “, explique Mentor. 

Les guides certifiés précédemment prennent également part à la formation afin de rafraîchir leurs connaissances, en particulier pour les premiers secours. Les nouveaux participants cette année venaient de différentes villes du Kosovo. Près de la moitié des participants étaient des jeunes filles.  

Mentor ajoute que les participants exercent principalement une autre profession, mais le désir de travailler à l’avenir comme guide pendant leur temps libre les a motivés à faire partie de cette formation. « Ce sont de jeunes passionnés et je pense qu’ils sauront répondre à la demande croissante de guides et remplacer les guides expérimentés », dit-il. 

Selon Mentor, si les jeunes s’engagement dans ce métier également en dehors des weekends, ils peuvent se créer de très bonnes perspectives d’emploi. « Nous constatons que le nombre de touristes augmente chaque année, l’intérêt pour les guides augmente donc. Le nombre de Via Ferrata au Kosovo est également en augmentation et cela représente une bonne opportunité d’emploi pour eux. « Si les formations des capacités touristiques suivent cette tendances, nous avons ainsi assez d’indications qui montrent que cet emploi saisonnier peut en devenir un à temps plein” dit-il.  

Le nouveau groupe de guides nouvellement certifiés ajoute une grande valeur à Peja en tant que destination, car les guides contribuent avec leurs compétences professionnelles à accroître la sensibilisation vis-à-vis des touristes, à fournir de bonnes informations touristiques, à améliorer l’accès pour les touristes et à augmenter la qualité de l’accueil. “ C’est une profession très complexe”, dit Mentor. 

Cette formation organisée par l’ONG « Marimangat » est soutenue par la Direction du développement et de la coopération suisse à travers le projet Promotion de l’emploi dans le secteur privé. 

 

La Suisse présente son plan d’action pour renforcer l’efficacité de l’OSCE à l’horizon 2025

Après la traditionnelle première visite officielle à son homologue autrichien Alexander Van der Bellen, le président de la Confédération Ignazio Cassis s’est rendu au siège de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) à Vienne. Il y a rencontré l’actuel président de l’OSCE, le ministre des affaires étrangères polonais Zbigniew Rau, ainsi que la secrétaire générale de l’organisation Helga Schmid. A cette occasion, le président Cassis a présenté le plan d’action 2022-2025 de la Suisse pour l’OSCE.

La Pologne a repris en 2022 la présidence de l’OSCE. Lors de ses rencontres avec le ministre des affaires étrangères Zbigniew Rau et la secrétaire générale de l’OSCE Helga Schmid, le président de la Confédération a thématisé la question de la sécurité de l’Europe qui s’est considérablement dégradée ces dernières semaines. Dans ce contexte, il a dévoilé les objectifs et les priorités de la Suisse au sein de l’instance pour les années à venir. Le plan d’action de la Suisse définit aussi des mesures à mener à l’horizon du 50ème anniversaire de l’Acte final de Helsinki en 2025, par lequel les chefs d’État et de gouvernement avaient posé les fondements de l’OSCE et de la coopération en matière de sécurité.

Une OSCE plus forte et plus opérationnelle

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) considère les 50 ans de l’Acte final de Helsinki en 2025 comme l’occasion de dresser un bilan et de s’engager pour un renforcement de l’OSCE. Avec son plan d’action OSCE 2022-2025, la Suisse veut identifier des mesures qui contribuent à renforcer l’organisation et à reconsolider la sécurité européenne. Le plan d’action n’a pas la prétention de présenter la politique de la Suisse au sein de l’OSCE de manière exhaustive. Il met cependant l’accent sur les domaines dans lesquels la Suisse est en mesure d’apporter une valeur ajoutée d’ici à 2025.

Concrètement, la Suisse souhaite œuvrer à la préservation et à la revitalisation des acquis de l’OSCE. Elle prévoit pour cela de participer au développement d’un processus de dialogue en vue d’Helsinki 2025, de renforcer le contrôle des armements et donc la confiance entre les Etats participants et d’augmenter les capacités dans la résolution des conflits. Dans ce contexte, l’accent sera également mis sur la numérisation et le développement de la diplomatie scientifique.

L’OSCE, une priorité pour la Suisse

Pour la Suisse, l’OSCE a toujours été un pilier fondamental de la sécurité européenne. L’organisation constitue à la fois un important instrument de prévention et de règlement des conflits ainsi qu’une plateforme de dialogue. Ces dernières années, la marge de manœuvre de l’OSCE s’est progressivement réduite, ceci dû notamment à une crise de confiance entre les États. Trop souvent, ce manque de confiance fait obstacle à la recherche d’une solution commune. Dans le cadre de l’OSCE, la Suisse a toujours contribué à la recherche de compromis et au dépassement des blocages. Cela avait particulièrement été remarqué lors des années de présidence de la Suisse, en 1996 et en 2014.

La présentation du plan d’action 2022-2025 à Vienne intervient dans la même semaine des pourparlers entre les États-Unis et la Russie le 10 janvier à Genève, du dialogue entre la Russie et l’OTAN à Bruxelles le 12 janvier et de l’échange d’aujourd’hui au sein de l’OSCE. « La Suisse est préoccupée par la crise profonde de la sécurité européenne », a déclaré le président de la Confédération Ignazio Cassis. « Je salue le dialogue qui a été initié à ce sujet dans différents formats. Ce qui est important pour la Suisse, c’est que l’OSCE en ait également discuté aujourd’hui. Ici, toutes les parties sont sur un pied d’égalité autour de la table. Avec son plan d’action, la Suisse veut contribuer à rétablir la confiance au sein de l’OSCE et à trouver des solutions communes. »

Objectif annuel du Conseil fédéral en 2021

Pour assurer la cohérence des mesures, le DFAE a pu compter sur la contribution du Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) et d’autres services concernés de l’Administration fédérale.

La présentation du document par le DFAE était l’un des objectifs annuels du Conseil fédéral pour 2021. Le plan d’action vise à mettre en œuvre la politique de la Suisse concernant l’OSCE conformément à la stratégie de politique extérieure 2020-2023 (SPE 20­23). Le plan d’action fait partie de la cascade stratégique de la politique étrangère suisse.

Initiative sur les soins infirmiers : le Conseil fédéral propose une mise en œuvre en deux étapes

Lors de sa séance du 12 janvier 2022, le Conseil fédéral a décidé de mettre en œuvre l’initiative sur les soins infirmiers en deux étapes. Les propositions concernant l’offensive de formation et la facturation directe seront reprises rapidement, sans nouvelle procédure de consultation. Ces éléments figuraient déjà dans le contre-projet indirect à l’initiative. Par contre, la mise en œuvre des dispositions concernant des conditions de travail adaptées aux exigences ainsi qu’une rémunération appropriée demandera plus de temps.

L’initiative populaire « Pour des soins infirmiers forts » (initiative sur les soins infirmiers) a été acceptée le 28 novembre 2021 par 61 % des voix. Elle demande en particulier qu’un nombre suffisant d’infirmières et d’infirmiers diplômés soient disponibles pour répondre aux besoins croissants en soins. De plus, il est prévu que les infirmières et les infirmiers puissent facturer directement certaines prestations à l’assurance obligatoire des soins ou à d’autres assurances sociales.

Dans son contre-projet à l’initiative, le Parlement avait déjà répondu à ces deux demandes. Étant donné qu’il s’agit d’une solution de compromis élaborée par le Parlement et largement soutenue, le Conseil fédéral entend reprendre les propositions qu’il contient. Le contre-projet indirect prévoyait, entre autres, des contributions destinées aux institutions de santé pour leur travail lié à la formation pratique du personnel soignant diplômé. Par ailleurs, les écoles supérieures et les hautes écoles spécialisées doivent recevoir des fonds lorsqu’elles augmentent les capacités de formation. Quant aux personnes qui suivent une formation en soins auprès d’une école supérieure ou d’une haute école spécialisée, elles doivent au besoin pouvoir bénéficier d’un soutien financier. Selon le contre-projet, la Confédération et les cantons doivent soutenir la formation en soins infirmiers pendant huit ans à hauteur de près d’un milliard de francs.

Mise en œuvre rapide de l’offensive de formation

Le Conseil fédéral a chargé le DFI de reprendre la loi adoptée par le Parlement à titre de contre-projet et de préparer un message y relatif. Étant donné que le projet avait déjà été mis en consultation publique, on renonce à mener une nouvelle procédure de consultation. Le Parlement pourra entamer rapidement les débats sur le projet de loi.

Le Conseil fédéral entend ainsi mettre en œuvre le plus rapidement possible l’offensive de formation dans le domaine des soins. La nécessité d’augmenter le nombre d’infirmières et d’infirmiers diplômés est incontestée. La part de personnes âgées sur l’ensemble de la population augmente, et ainsi les besoins en soins et en soutien professionnels. Aujourd’hui déjà, les hôpitaux et les établissements de soins peinent à recruter suffisamment de personnel infirmier diplômé. Actuellement, la part de personnel soignant diplômé avec un diplôme étranger s’élève à environ 30 % en moyenne dans les hôpitaux et les établissements médico-sociaux. Une mise en œuvre rapide des mesures prévues par le contre-projet permettra de contrer la pénurie de personnel soignant diplômé, comme le demande l’initiative.

Plus de temps pour les autres demandes

La concrétisation des autres aspects de l’initiative nécessitera plus de temps. Il s’agit notamment des dispositions concernant des conditions de travail adaptées aux exigences et une rémunération appropriée des prestations de soins. Aujourd’hui, cela relève principalement de la compétence des cantons, des entreprises et des partenaires sociaux (organisations d’employeurs et de travailleurs) ainsi que des fournisseurs de prestations et des financeurs du système de santé.

Le Conseil fédéral a chargé l’OFSP de clarifier les compétences pour la suite des travaux, en collaboration avec le Secrétariat d’État à l’économie (SECO), le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) et l’Office fédéral de la justice (OFJ).

Propositions visant à instaurer un trust suisse

Le trust est avant tout une institution juridique de droit anglo-saxon. Depuis l’entrée en vigueur de la convention de La Haye sur les trusts, en 2007, la Suisse reconnaît les trusts constitués à l’étranger. Le trust joue d’ailleurs un rôle toujours plus important dans la pratique, alors même que le droit suisse ne prévoit pas de règles spécifiques à son sujet.

Pour éviter que les clients suisses doivent se tourner vers l’étranger pour constituer des trusts, le Parlement a chargé le Conseil fédéral, par la motion 18.3383, de créer les bases légales permettant l’introduction de cette institution en droit suisse. L’analyse d’impact de la réglementation qui a été menée a confirmé que ce nouvel instrument de structuration du patrimoine et de planification successorale répondait à un besoin. L’instauration d’un trust suisse s’accompagnerait de nouvelles opportunités d’affaires, ce qui dynamiserait la place économique suisse. En intégrant le trust dans son ordre juridique, la Suisse suivrait la tendance internationale.

Un nouvel instrument de gestion du patrimoine

Le trust est un instrument flexible : dans un contexte familial, il est souvent utilisé pour planifier une succession, en particulier pour permettre la transmission d’un patrimoine sur plusieurs générations. Dans un contexte économique, le trust sert aussi à préserver, administrer ou assurer des patrimoines en vue de financer des investissements et des transactions.

Le trust consiste en l’affectation d’un patrimoine donné en faveur de bénéficiaires, ce en quoi il peut être comparé à la fondation. Le patrimoine en question est placé sous le contrôle du trustee, qui le gère et en dispose dans l’intérêt des bénéficiaires. Le trust est constitué pour une durée maximale de 100 ans, mais peut être révoqué avant terme.

En plus du code des obligations, d’autres lois fédérales devront être adaptées, avant tout les lois fiscales, qui préciseront explicitement à quelles règles le trust sera soumis. Actuellement, l’imposition se fonde sur les principes généraux du droit fiscal et sur deux circulaires. Le Conseil fédéral propose concrètement de continuer à appliquer aux trusts les principes existants en matière d’imposition. Le trust irrévocable qui ne confère pas de droits invocables en justice sera désormais traité en principe comme une fondation.

Le Conseil fédéral a en outre prévu dans son projet de définir des devoirs d’information et de documentation spécifiques pour mettre en œuvre les prescriptions internationales, le trustee devant notamment identifier les ayants droit économiques. Le projet respecte ainsi les engagements actuels de la Suisse en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme, ainsi que dans le domaine de la transparence fiscale.

La procédure de consultation ouverte par le Conseil fédéral le 12 janvier 2022 durera jusqu’au 30 avril 2022.

Mrika à la conquête des montagnes 

Mrika Nikqi a créé sa propre entreprise de tourisme appelée “Mrika Seven Summits” il y a deux ans. Au cours de ces deux années, elle a organisé divers circuits avec randonnée en montagne, camping, randonnée et yoga, escalade sur via ferrata etc. Malgré l’impact de la pandémie, Mrika a poursuivi son travail avec dévouement tout en respectant les mesures de sécurité COVID-19 en tout temps. 

Comment a débuté votre parcours en tant que Mrika Seven Summits ? 

J’ai commencé enfant avec ma famille à gravir les sommets des Bjeshkët e Nemura (Les montagnes maudites, ndlr) et avec le temps, la passion pour l’escalade de hauts sommets n’a fait que grandir. En 2019, j’ai commencé mon projet dont le but était de devenir la plus jeune fille du monde à gravir ces sommets et en même temps mon père et moi de devenir les premiers Albanais à réussir ce défi. Mon projet a été réalisé en très peu de temps. En 9 mois, nous avons réussi à gravir 6 des sommets les plus difficiles. 

Quelles sont les accomplissements dont vous êtes particulièrement fière jusqu’à présent ? 

Escalader les sept plus hauts sommets des sept continents dès mon plus jeune âge, où j’ai réussi à créer une belle expérience dans ce domaine. Cela me permet de transmettre ma passion à la communauté de l’alpinisme et aux jeunes. 

Vous considérez-vous même comme un « modèle » pour inspirer d’autres filles à suivre vos traces ? 

Jusqu’à présent, j’ai réussi à faire partie de diverses campagnes, comme celle d’ONU-Femmes sur le thème de l’égalité des sexes, les femmes font la différence dans les Balkans occidentaux. J’ai également participé à des séries de bénévolat avec mon histoire, ainsi qu’à de nombreuses autres présentations. Mon objectif principal est donc de transmettre un message motivant aux femmes et à tous les jeunes. 

*** 

Mrika a déjà entamé une collaboration avec l’organisation Swisscontact. Dans le cadre de ce projet, soutenu par la Direction du développement et de la coopération, elle organisera des camps d’été pour les enfants en coopération avec diverses écoles, incluera des enfants à besoins particuliers, sous la supervision de professionnels, dans ces camps et autres événements pour enfants, ainsi que d’organiser des balades areliant marche, yoga et Via Ferratat 

 Les projets de Mrika dans sa carrière d’alpiniste seront une surprise, alors que son objectif principal dans les 5 prochaines années est d’impliquer autant de jeunes que possible dans la nature. Sa motivation est “tout s’accomplit avec un travail rugueux”. 

 

le Conseil fédéral propose de prolonger les mesures et raccourcit à cinq jours la durée d’isolement et de quarantaine

Les mesures adoptées le 17 décembre 2021 contre la propagation du coronavirus doivent être prolongées jusqu’à fin mars 2022. Le Conseil fédéral avance cette proposition en raison de la situation hospitalière tendue, et a lancé une consultation à cet effet. Il propose également de réduire la durée de validité du certificat à 270 jours. Par ailleurs, lors de sa séance du 12 janvier 2022, le Conseil fédéral a décidé de raccourcir à cinq jours la durée d’isolement et de quarantaine, une mesure qui s’applique dès maintenant.

La situation épidémiologique est critique et reste difficile à évaluer : ces dernières semaines, malgré l’envolée du nombre de cas, les hospitalisations et l’occupation des lits en soins intensifs ont diminué. Avec le variant Omicron, les personnes infectées qui sont vaccinées ou guéries finissent nettement moins souvent à l’hôpital qu’avec le variant Delta. De même, parmi les personnes hospitalisées, on compte moins d’admissions en soins intensifs. Par ailleurs, de nouvelles données scientifiques confirment que la troisième dose de vaccin contribue notablement à diminuer les hospitalisations. Le vaccin reste le meilleur moyen de se protéger contre les formes graves du COVID-19 et ses séquelles à long terme.

Hausse attendue de la charge hospitalière
Bien que le variant Omicron présente moins de risques pour les personnes vaccinées ou guéries, il faut s’attendre à une hausse des
hospitalisations en raison du nombre de contaminations très élevé. L’occupation devrait tout d’abord s’intensifier dans les services de soins aigus, avant de potentiellement aussi augmenter aux soins intensifs. Parmi les personnes hospitalisées pour un autre motif que le COVID-19, on compte toujours davantage de tests positifs, ce qui engendre leur mise en isolement et alourdit leur prise en charge. À cela s’ajoutent les absences pour cause de maladie du personnel hospitalier, qui s’inscrivent elles aussi en hausse.

Consultation en vue de prolonger les mesures actuelles
La stratégie du Conseil fédéral reste d’opter pour des mesures qui endiguent la propagation du coronavirus en prévenant autant que possible une surcharge hospitalière. C’est pourquoi il a adopté des restrictions conséquentes le 17 décembre 2021, notamment la règle des 2G à l’intérieur de certains établissements, la limitation des rencontres privées et l’obligation de travailler à domicile. Ces mesures devraient prendre fin le 24 janvier 2022. Au vu de la situation hospitalière qui reste tendue, le Conseil fédéral propose de les reconduire jusqu’au 31 mars 2022. La consultation relative à cette prolongation court jusqu’au 17 janvier 2022.

Indépendamment de cette consultation, si la situation hospitalière devait subir une nette détérioration, le Conseil fédéral pourrait agir
rapidement et adopter des mesures plus strictes, comme des fermetures d’établissements et d’installations ou des restrictions de capacités dans les grandes manifestations.

Consultation en vue de raccourcir la durée de validité du certificat
Afin de maintenir la reconnaissance du certificat COVID par l’Union européenne, le Conseil fédéral souhaite raccourcir la durée de validité de tous les certificats de vaccination de 365 à 270 jours. De même, la validité des certificats de guérison serait également ramenée à 270 jours.
Les cantons sont aussi consultés sur cette diminution de la durée de validité, dont l’entrée en vigueur est prévue au 1er février 2022.

Autres points mis en consultation
Le Conseil fédéral profite également de la consultation pour soumettre d’autres points à l’avis des cantons, notamment quant à l’interdiction de l’enseignement présentiel au degré tertiaire, à la restriction des capacités dans les grandes manifestations, à une obligation renforcée de porter un masque, aux capacités dans les soins aigus, à l’obligation de tester les personnes vaccinées ou guéries à l’entrée en Suisse, à l’adaptation de la stratégie de dépistage en raison de la surcharge des laboratoires, à l’abandon des tests rapides antigéniques ainsi qu’à la suppression des règles de quarantaine.

Durée d’isolement et de quarantaine réduite à cinq jours
Lors de sa séance du jour, le Conseil fédéral a en outre décidé de raccourcir la durée d’isolement de dix à cinq jours, une mesure qui prendra
effet dès demain, jeudi 13 janvier 2022. Pour pouvoir sortir de l’isolement, il faudra ne plus présenter aucun symptôme depuis 48 heures,
comme jusqu’à présent. À noter que les cantons peuvent prévoir des exceptions afin de garantir la sécurité de l’approvisionnement.

La quarantaine-contact est également ramenée à cinq jours. Elle se limite aux personnes qui font ménage commun ou ont eu un contact comparable, étroit et régulier avec une personne testée positive. En sont exemptées les personnes guéries ou vaccinées – la dernière dose faisant foi – depuis moins de quatre mois. Les cantons peuvent aussi accorder des exemptions de quarantaine-contact pour garantir la sécurité de l’approvisionnement.

Cette diminution de la durée d’isolement et de quarantaine s’explique par le variant Omicron, qui présente un laps de temps plus court entre la contamination et la période de contagion. De plus, les structures cantonales de traçage des contacts, tout comme l’économie et la société,
subissent une pression accrue en raison de la forte augmentation du nombre de cas d’isolement et de quarantaine ces dernières semaines.

Augmentation des absences au travail
Malgré la réduction de la durée de quarantaine et d’isolement, il faut s’attendre à une augmentation des absences des employés. À cet égard, le
Conseil fédéral tient à rappeler l’importance de l’obligation de travailler à domicile, qui joue un grand rôle dans la lutte contre la propagation du virus dans le cadre professionnel. Selon l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays (OFAE) et l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP), tant les infrastructures d’approvisionnement économique du pays que les infrastructures critiques sont parées à affronter une hausse des absences du personnel.

Discussion sur le renforcement des capacités dans les soins intensifs
Aujourd’hui, le Conseil fédéral a également évoqué les possibilités pour la Confédération d’aider les cantons à renforcer leurs capacités dans les services de soins intensifs. Comme le prévoit désormais la loi COVID-19, c’est en effet aux cantons qu’il revient de constituer des capacités suffisantes.

La Commission fédérale du logement a observé l’impact du COVID-19 sur le logement

Les conditions d’habitation ont pris une importance accrue durant la pandémie. La demande pour des appartements spacieux et des logements en propriété a particulièrement augmenté, ces derniers mois. C’est ce qu’a observé la Commission fédérale du logement (CFL) dans son analyse du deuxième semestre 2021. La CFL continuera à suivre la situation dans le cadre de son mandat.

Depuis près de deux ans, la pandémie de COVID-19 affecte la vie sociale et économique en Suisse. Elle a aussi des effets sur l’habitat et le marché du logement, ce qui a poussé la Commission fédérale du logement (CFL) à se pencher sur la question et à réaliser un instantané de la situation au second semestre 2021.

Les conditions d’habitation, une question qui prend toujours plus d’importance

Pour la CFL, il apparaît clairement que la question du logement a gagné en importance durant la pandémie. Les nombreuses exigences auxquelles doit satisfaire un logement (p. ex. dans la perspective du télétravail) ont conduit de nombreuses personnes à rechercher un habitat plus spacieux. Les recherches de logements sur les portails immobiliers se sont nettement focalisées sur les grands appartements, souvent en dehors des centres, sans que cela n’entraîne pour autant de baisse sensible de la demande de logements dans les zones urbaines.

Il n’y a pas que l’indice des loyers de l’Office fédéral de la statistique qui continue à afficher une tendance à la hausse. La pression sur le niveau des prix s’est accentuée avec la demande persistante et croissante de logements en propriété. Rien ne semble pouvoir stopper le désir de devenir propriétaire, et la croissance des prix qui en résulte est sans doute l’une des conséquences les plus évidentes de la pandémie.

La CFL ne peut pas encore juger si ces phénomènes ont un caractère durable ou seulement temporaire. Par ailleurs, elle souligne que certaines tendances ne sont probablement pas la conséquence directe de la pandémie, mais que celle-ci n’a fait que les renforcer.

Pour la CFL, il convient de noter, et c’est étonnant, que l’activité de construction n’a pas pâti de la pandémie. L’offre, surtout en matière de logements locatifs, reste élevée en de nombreux endroits. Toutefois, si les difficultés de livraison actuelles persistent, le manque de matériaux de construction pourrait poser des problèmes.

La Commission fédérale du logement (CFL)

La CFL est une commission consultative du Conseil fédéral. Elle observe l’évolution du marché du logement et surveille les effets des mesures d’encouragement et des dispositions du droit du bail. La Commission se compose de 15 membres nommés par le Conseil fédéral qui proviennent des sphères économique et scientifique ainsi que des milieux des locataires et des bailleurs.

Reprise marquée du marché du travail suisse en 2021 après la crise due à la pandémie

Le 7 janvier 2022, le SECO a publié les derniers chiffres disponibles relatifs au marché du travail suisse. En 2021 l’évolution du marché du travail a également été fortement marquée par la pandémie de COVID-19. Selon les relevés du SECO, le taux de chômage 2021 s’élevait à 3,0 % en moyenne annuelle. Grâce entre autres aux deux augmentations du nombre d’indemnités journalières et à la prolongation de la durée de perception de l’indemnité de chômage, et grâce à la prolongation de la durée de perception des personnes ayant potentiellement droit aux prestations transitoires, la sécurité économique des personnes au chômage a pu être assurée et, du même coup, l’aide sociale déchargée. Enfin, en raison de la pandémie, les services numériques de l’assurance-chômage (AC) ont continué à être étendus.

En 2021 aussi, l’évolution du marché du travail a été fortement marquée par la pandémie de COVID-19. Outre les influences conjoncturelles positives (recul du taux de chômage corrigé des variations saisonnières de 3,3 % à 2,4 % en cours d’année), l’instrument de l’indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail (RHT) a contribué une nouvelle fois dans une large mesure à absorber et à atténuer les effets négatifs de la crise sur les entreprises et les travailleurs.

Rétrospective : indemnités journalières supplémentaires et de nouveaux services en lignes (eSevices) pour l’AC

À partir de janvier déjà, le nombre des demandeurs d’emploi et des chômeurs inscrits n’a cessé de diminuer, partant d’un niveau élevé (261 499 personnes chez les demandeurs d’emploi, 169 753 personnes chez les chômeurs). Le recul chez les chômeurs n’a ralenti qu’en novembre (au niveau bas de 116 244 personnes), et le nombre des demandeurs d’emploi est reparti à la hausse pour la première fois de l’année, principalement pour des raisons de saisonnalité. Avec 121 728 personnes, le nombre des chômeurs à la fin décembre 2021 était inférieur de 41 817 personnes, soit de 25,6 %, par rapport à la même période de l’année précédente. Quant au nombre des demandeurs d’emploi (209 676 personnes), il était inférieur de 50 642 personnes, soit de 19,5 %, par rapport à la valeur de décembre 2020. Comparé au niveau de décembre 2019, donc juste avant le début de la crise de COVID-19, le nombre des demandeurs d’emploi est actuellement plus élevé de 16 721 personnes, soit de 8,7 %, et le nombre des chômeurs l’est de 4451 personnes, soit de 3,8 %.

Le nombre de chômeurs en moyenne annuelle pour 2021, à 137 614 personnes, est inférieur de 8 106 personnes, soit de 5,6 %, au chiffre de 2020. Il en résulte pour l’année sous revue 2021 un taux de chômage annuel moyen de 3,0 %, ce qui représente une légère baisse par rapport à 2020 (3,1 %).

Le nombre de demandeurs d’emploi en moyenne annuelle pour 2021 s’est élevé à 228 930 personnes. Cela représente par rapport à 2020 un recul de 1087 personnes (-0,5 %).

Le taux de chômage des jeunes (15 à 24 ans) perd en moyenne 0,7 point de pourcentage par rapport à l’année passée et descend ainsi à une moyenne annuelle de 2,5 %. Quant au taux de chômage des actifs seniors (50 à 64 ans), il a en revanche augmenté par rapport à 2020, s’élevant à 3,0 % en moyenne annuelle (+0,1 point de pourcentage).

Pendant la deuxième année de la crise du coronavirus aussi, le recours marqué à l’indemnité en cas de RHT a permis de stabiliser l’emploi. L’ampleur des indemnités en cas de RHT versées a encore représenté la moitié plus ou moins du montant payé l’année précédente. Au cours de la deuxième vague de la pandémie, fin 2020, la RHT avait une nouvelle fois nettement augmenté, pour atteindre en février 2021 le record annuel de 523 687 travailleurs concernés. Dans les mois qui ont suivi, le nombre des travailleurs pour lesquels la RHT a été décomptée a constamment et nettement reculé suite aux assouplissements des mesures de politique sanitaire. En octobre 2021, pour l’instant, la RHT a été décomptée pour 48 264 travailleurs, ce qui constitue le niveau le plus bas depuis le début de la crise en mars 2020. Ce chiffre pourrait encore augmenter, vu que les entreprises ont trois mois pour remettre leurs décomptes.

En 2021 aussi, la Confédération a doté l’assurance-chômage d’un financement additionnel extraordinaire à concurrence du coût des indemnités en cas de RHT versées en raison des conséquences de la pandémie de COVID-19. Selon les estimations actuelles, l’exercice 2021 de fonds de compensation de l’assurance-chômage se soldera par des recettes totales de 14,03 milliards de francs (2020 : 17,40 milliards) et des dépenses totales de 14,25 milliards de francs (2020 : 17,26 milliards), ce qui correspond à un excédent de dépenses de 0,22 milliard de francs (2020 : excédent de recettes de 0,14 milliard).

Les recettes principales du fonds de compensation proviennent des cotisations des assurés et des employeurs, qui s’élèvent à 7,61 milliards de francs (2020 : 7,46 milliards), et de la contribution de la Confédération liée à la loi COVID-19 d’un montant de 5,65 milliards de francs (2020 : 9,19 milliards). Quant aux dépenses principales, elles sont constituées des indemnités de chômage, qui se sont montées à 6,75 milliards de francs en 2021 (2020 : 6,38 milliards) et des indemnités en cas de RHT, qui se sont montées à 5,65 milliards de francs (2020 : 9,20 milliards).

Au cours des années 2020 et 2021, la durée de perception maximale pour l’indemnité de chômage a été prolongée à deux reprises. Les personnes qui ont perçu l’indemnité de chômage entre mars et août 2020 ont pu bénéficier d’un maximum de 120 indemnités journalières supplémentaires. Pour les indemnités perçues entre les mois de mars et de mai 2021, 66 indemnités journalières supplémentaires au maximum ont été octroyées. Dans un contexte de pandémie caractérisé par une forte diminution des postes vacants, ces mesures ont permis d’éviter des arrivées en fin de droits. Pour de nombreux employés qui ont perdu leur emploi au cours de la crise de COVID-19, la protection d’assurance de l’AC est ainsi prolongée jusqu’en 2022, voire jusqu’en 2023 pour certains. Les indemnités journalières supplémentaires ont renforcé la sécurité économique des chômeurs et ainsi déchargé entre autres l’aide sociale.

Enfin, dans le contexte de la pandémie, l’année écoulée a connu une extension continue des services numériques (eServices) de l’AC liés à la RHT, qui ont pu être introduits avec succès sur l’ensemble du territoire suisse. L’eService « Inscription auprès du service de l’emploi (ORP) » notamment, disponible depuis le 1er juillet 2021, a eu un vaste écho. Une inscription auprès du service public de l’emploi sur deux se fait désormais en ligne. Depuis l’introduction du premier eService dans le cadre du projet eAC en avril 2020, le nombre d’utilisateurs des offres numériques dans le Job-Room du portail travail.swiss a connu une croissance soutenue et constante. Quelque 80 000 demandeurs d’emploi et 30 000 entreprises font régulièrement usage les services en lignes de l’AC.

Chômage : indicateurs pour décembre 2021

Les chômeurs inscrits en décembre 2021 : Selon les relevés du Secrétariat d’État à l’économie (SECO), fin décembre 2021, 121 728 personnes étaient inscrites au chômage auprès des offices régionaux de placement (ORP), soit 5484 de plus que le mois précédent. Le taux de chômage a ainsi augmenté passant de 2,5 % en novembre 2021 à 2,6 % pendant le mois sous revue. Le chômage a diminué de 41 817 personnes (-25,6 %) par rapport au mois correspondant de l’année précédente.

Le chômage des jeunes en décembre 2021 : Le chômage des jeunes (de 15 à 24 ans) a diminué de 182 personnes (-1,7 %), passant à 10 569. Par rapport au même mois de l’année précédente, il a diminué de 7125 personnes (-40,3 %).

Chômeurs de 50-64 ans en décembre 2021 : Le nombre des chômeurs de 50-64 ans a augmenté de 1691 personnes (+4,7 %) pour s’établir à 37 754 personnes. Par rapport au même mois de l’année précédente, cela correspond à une diminution de 7776 personnes (-17,1 %).

Demandeurs d’emploi en décembre 2021 : L’ensemble des demandeurs d’emploi inscrits se chiffre à 209 676 personnes, soit 3327 de plus que le mois précédent et 50 642 (-19,5 %) de moins qu’au même mois de l’année précédente.

Places vacantes annoncées en décembre 2021 : Le 1er juillet 2018, l’obligation d’annoncer les postes vacants pour les genres de professions dont le taux de chômage national atteint au moins 8 % a été introduite dans toute la Suisse ; depuis le 1er janvier 2020, cette valeur seuil est passée à 5 %. Le nombre de places vacantes annoncées auprès des ORP a diminué de 3021 en décembre, passant à 47 531. Parmi ces 47 531 places, 33 503 étaient soumises à l’obligation d’annonce.

Réductions de l’horaire de travail décomptées en octobre 2021 : En octobre 2021, les réductions de l’horaire de travail (chômage partiel) ont touché 48 264 personnes, soit 4291 de moins (-8,2 %) que le mois précédent. Le nombre d’entreprises ayant eu recours à la RHT a diminué de 1111 unités (-12,3 %), passant à 7917, celui des heures de travail perdues de 296 129 unités (-11,7 %), pour s’établir à 2 227 061 heures. L’année précédente à la même époque (octobre 2020), le chômage partiel avait concerné 22 853 entreprises, touchant 219 388 personnes et entraînant la perte de 12 812 300 heures de travail.

Personnes arrivées en fin de droits en octobre 2021 : Selon les données provisoires fournies par les caisses de chômage, 2539 personnes ont épuisé leurs droits aux prestations de l’assurance-chômage dans le courant du mois d’octobre 2021.

Coronavirus : entrée au service échelonnée et enseignement à distance pour les écoles de recrues

Tous les militaires doivent effectuer un test PCR ou un test rapide antigénique avant d’entrer au service physiquement. Ils y sont autorisés uniquement si le résultat est négatif. Les recrues testées positives sont tenues de rester chez elles et de commencer l’enseignement à distance, pour autant que leur état de santé le permette. Les personnes entrées au service devront se soumettre encore une fois à un test au cours de la première semaine d’ER.

L’entrée au service en personne à l’école de recrues se déroulera de façon échelonnée, en fonction de l’école attribuée. Cette solution permet d’encadrer au mieux les personnes testées positives et d’appliquer les mesures d’isolement et de quarantaine requises.

Possibilité de se faire vacciner sur une base volontaire

Environ 2500 cadres aussi n’entreront pas au service tous en même temps. Pour près d’un tiers d’entre eux, le cours préparatoire des cadres (CC) commencera le 10 janvier aussi par de l’enseignement à distance. Les formations d’application ont attribué divers mandats pour soutenir les cadres dans la préparation du service pratique. Sont concernés les cadres des écoles où les recrues entreront aussi physiquement plus tard au service.

L’actualisation permanente des concepts de protection, les tests hebdomadaires obligatoires du personnel civil et des militaires de carrière ayant des contacts avec la troupe, le port de masques FFP2 et la suspension des sorties et congés au moins pendant le mois de janvier constituent les autres mesures décidées. Comme dans les écoles de recrues précédentes, les recrues et les cadres peuvent se faire vacciner sur une base volontaire. Les personnes éligibles au rappel vaccinal peuvent aussi profiter de cette option.

Programme d’apprentissage prédéfini : équilibre entre éléments théoriques et leçons de sport

Avec l’enseignement à distance, les recrues peuvent s’approprier des connaissances de base théoriques du domaine militaire et du quotidien à l’armée et effectuer un entraînement sportif prédéfini. Le résultat de l’apprentissage sera vérifié après l’entrée au service. Les jours passés en enseignement à distance, qui implique environ six heures d’autoformation et d’apprentissage par jour et quatre heures d’entraînement sportif par semaine, seront entièrement imputés en tant que jours de service.

Cette solution permet à l’armée non seulement de veiller à la fois à préserver la santé des militaires et à ne pas surcharger les services sanitaires, mais aussi à garantir l’instruction et, par là même, la disponibilité à long terme de l’armée en tant que réserve stratégique de la Suisse.