En raison des tensions géopolitiques, de la forte hausse des prix et des besoins importants en liquidités sur les marchés de l’énergie, le DETEC a mis en place déjà avant Noël une task force afin de garantir la sécurité de l’approvisionnement. Compte tenu de la guerre en Ukraine, la Confédération entend, sous la direction de la conseillère fédérale en charge de l’énergie Simonetta Sommaruga et du conseiller fédéral en charge de l’économie Guy Parmelin, encadrer encore plus étroitement tous les travaux liés à la sécurité de l’approvisionnement énergétique et intensifier les échanges au sein de l’administration fédérale avec l’ElCom, Swissgrid, les cantons ainsi que les secteurs de l’électricité et du gaz. Lors de sa séance du 18 mars 2022, le Conseil fédéral a été informé de la décision du DETEC et du DEFR.
Avant Noël, la hausse des prix sur les marchés de l’électricité et du gaz a généré des turbulences dans toute l’Europe, posant des problèmes à plusieurs entreprises. Le DETEC a donc mis en place une task force afin de garantir la sécurité de l’approvisionnement. Ce groupe de travail a poursuivi ses travaux même après l’accalmie passagère sur les marchés de l’énergie.
Avec la guerre en Ukraine, la situation géopolitique s’est à nouveau aggravée. C’est pourquoi la Confédération tient à encadrer plus étroitement, sur les plans politique et opérationnel, tous les travaux liés à la sécurité de l’approvisionnement énergétique, à intensifier les échanges avec tous les acteurs concernés et à regrouper les forces.
Le comité de pilotage créé en complément du groupe de travail existant est dirigé par les conseillers fédéraux Simonetta Sommaruga et Guy Parmelin, respectivement en charge de l’énergie et de l’économie. Une première rencontre aura lieu le 25 mars 2022. Elle réunira des représentants des secteurs de l’électricité et du gaz, de la Commission fédérale de l’électricité (ElCom), de la société nationale du réseau de transport Swissgrid et des cantons.
En deux semaines, plus de deux millions de personnes ont quitté l’Ukraine en direction de l’espace Schengen. Le Conseil fédéral s’attend à ce qu’elles soient de plus en plus nombreuses à venir aussi en Suisse en quête de protection. Les Ukrainiens peuvent entrer sans visa dans l’espace de Schengen et y séjourner jusqu’à 90 jours.
Pour accorder une protection aux réfugiés rapidement et sans complications bureaucratiques, le Conseil fédéral a activé pour la première fois le statut de protection S, à partir du samedi 12 mars 2022. Ce statut permet d’octroyer une protection collective à un groupe déterminé pour la durée d’une menace grave, en particulier en cas de guerre. Le droit de séjour en Suisse est limité à un an mais peut être prolongé. Le statut S permet le regroupement familial et correspond dans une large mesure à la solution adoptée par les États membres de l’UE.
Adaptations concernant l’accès à l’emploi et la liberté de voyager
Le statut S sera donné aux Ukrainiens et à leur famille, mais également aux ressortissants d’États tiers chassés par la guerre, à la condition qu’ils aient eu avant de partir un titre de séjour légal valable en Ukraine et qu’ils ne puissent pas rentrer de manière sûre et durable dans leur pays d’origine. Le statut S ne sera pas accordé aux personnes qui ont déjà obtenu un statut de protection dans un autre État de l’UE.
La Conseil fédéral a adapté dans l’ordonnance certains points du statut de protection S tel qu’il est défini dans la loi sur l’asile. Le délai de trois mois avant de pouvoir travailler est supprimé. Le Conseil fédéral autorise aussi l’exercice d’une activité lucrative indépendante. L’accès complet au marché du travail et à l’école est garanti. Le Secrétariat d’État aux migrations examine actuellement avec les cantons si des mesures d’encouragement à l’apprentissage des langues doivent être mises en place. Enfin les personnes bénéficiant du statut S pourront voyager librement.
Large soutien des cantons, des communes, des villes et des œuvre d’entraide
Le Conseil fédéral s’était déjà prononcé en faveur de l’activation du statut S le 4 mars 2022, sous réserve des résultats de la consultation lancée auprès des cantons, des communes, des villes, des œuvres d’entraide et de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés. Une grande majorité des milieux consultés ont explicitement approuvé l’introduction du statut de protection S pour les personnes fuyant l’Ukraine et les adaptations relatives à l’exercice d’une activité lucrative et à la liberté de voyager.
L’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF) lève l’obligation relative à la vignette autoroutière pour tous les véhicules transportant des réfugiés ukrainiens ou des livraisons humanitaires à destination de l’Ukraine. De plus, les transports de biens humanitaires peuvent être exonérés de la redevance sur le trafic des poids lourds liée aux prestations (RPLP). L’OFDF fait ainsi usage des dérogations prévues dans les bases juridiques respectives pour des raisons humanitaires.
Exonération de la redevance autoroutière (vignette)
En vertu de l’article 4, alinéa 2, de la loi sur la vignette autoroutière (LVA), l’OFDF lève l’obligation relative à la vignette autoroutière pour tous les véhicules transportant des réfugiés ukrainiens ou des livraisons humanitaires à destination de l’Ukraine. La mesure entre en vigueur de manière immédiate et s’applique dans un premier temps jusqu’au 30 juin 2022. De plus amples informations sont disponibles sur: www.vignette.ch.
Exonération de la redevance sur le trafic des poids lourds liée aux prestations (RPLP)
En vertu de l’article 3, alinéa 2, de l’ordonnance relative à une redevance sur le trafic des poids lourds (ORPL), l’OFDF peut exonérer les transports de biens humanitaires de la RPLP. Une demande en ce sens doit être adressée à l’OFDF avant le transport par écrit ou par e-mail à [email protected]. De plus amples informations sont disponibles sur www.ofdf.admin.ch ou www.rplp.ch.
La Confédération s’est préparée, en collaboration avec des organisations partenaires, à accueillir les personnes déplacées en provenance d’Ukraine. Plusieurs milliers de places d’hébergement sont actuellement disponibles dans les centres fédéraux pour requérants d’asile, et des capacités supplémentaires sont recherchées. La population a déposé de nombreuses offres d’hébergement privé. L’Organisation suisse d’aide aux réfugiés coordonnera le recours à ces offres et placera les Ukrainiens chez des hôtes privés ou dans des structures cantonales, en étroite collaboration avec les cantons. Le SEM remercie toutes les personnes qui contribuent à relever ce défi.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, quelque 700 personnes déplacées se sont présentées dans les centres fédéraux pour requérants d’asile (CFA). Dans un premier temps, il s’agissait surtout de ressortissants ukrainiens qui disposaient déjà d’un logement chez des parents ou des connaissances en Suisse. Cet hébergement privé est possible et les autorités remercient ces hôtes de leur générosité et de leur solidarité.
À présent, de plus en plus de réfugiés qui n’ont pas de contacts en Suisse et qui ont besoin d’un logement se manifestent auprès du SEM. Dans un premier temps, ils sont accueillis et pris en charge dans un CFA. Le SEM dispose actuellement encore de plusieurs milliers de places libres.
Le SEM a mis en place des ressources supplémentaires dans les CFA, en collaboration avec d’autres services fédéraux, pour que l’enregistrement et l’attribution d’un logement se fassent rapidement. L’objectif est que toutes les personnes déplacées reçoivent immédiatement un logement et l’aide dont elles ont besoin. Si nécessaire, elles reçoivent également une aide médicale dans les CFA.
L’Organisation suisse d’aide aux réfugiés fournit des logements
Dès à présent, des collaborateurs de l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) sont également présents dans les CFA. Sur mandat du SEM et en étroite collaboration avec les cantons, ils procurent des places d’hébergement aux Ukrainiens. Ces places peuvent se situer dans des structures cantonales ou chez des particuliers qui ont proposé leur aide. L’OSAR prendra contact avec des hôtes potentiels et se chargera de trouver des lieux appropriés pour les personnes déplacées venant d’Ukraine. Pour ce faire, l’OSAR collabore également avec des organisations non gouvernementales telles que Campax, qui ont répertorié les offres d’aide de la population. Si les réfugiés souhaitent être hébergés à proximité de parents ou de connaissances, cette demande sera prise en compte dans la mesure du possible. En outre, tous les Ukrainiens qui vivent déjà chez des personnes de référence peuvent continuer à le faire. Le SEM remercie les cantons, toutes les organisations partenaires et la population pour leur généreux soutien.
Points de contact pour les réfugiés
Les ressortissants ukrainiens qui viennent d’arriver en Suisse peuvent s’adresser directement à l’un des six CFA avec tâches procédurales (voir lien “Structures régionales et centres fédéraux pour requérants d’asile”). Par ailleurs, ils peuvent envoyer des demandes par courriel à l’adresse [email protected]. Une ligne d’assistance téléphonique est actuellement mise en place sous le numéro 058 465 99 11 (10h à 12h et 14h à 16h) et sera opérationnelle dès demain mardi. Le SEM a en outre constitué une task force qui répondra à toutes les demandes dans les meilleurs délais.
Vous trouverez d’autres informations utiles sur la crise en Ukraine et sur la soumission d’offres d’hébergement ici : www.sem.admin.ch
Le statut de protection S pour une protection rapide et non bureaucratique
Vendredi, le Conseil fédéral a annoncé qu’il souhaitait activer le plus rapidement possible le statut de protection S pour tous les ressortissants ukrainiens qui viennent en Suisse pour fuir leur patrie. Dès que ce statut sera activé, toutes les personnes enregistrées en provenance d’Ukraine bénéficieront de la protection de la Suisse, sans devoir passer par une procédure d’asile ordinaire. Elles obtiendront ainsi un droit de séjour en Suisse, pourront faire venir les membres de leur famille, exercer une activité lucrative et auront également droit à l’aide sociale et aux soins médicaux. La consultation des cantons et d’autres organisations partenaires est en cours.
L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a conclu un contrat avec l’entreprise AstraZeneca Suisse concernant l’acquisition de médicaments pour la prévention du COVID 19. Il s’agit d’une combinaison d’anticorps composée du tixagevimab et du cilgavimab. Ces traitements sont destinés aux personnes vulnérables dont le système immunitaire est affaibli et qui ne peuvent pas se faire vacciner pour se protéger contre une infection au COVID-19.
Certaines personnes vulnérables dont le système immunitaire est affaibli ne répondent pas à la vaccination contre le COVID-19. Elles ne développent donc pas une protection immunitaire suffisante et présentent un risque accru de développer une forme grave du COVID-19. Sont notamment concernées les personnes ayant subi une transplantation d’organes ou de cellules souches, les personnes atteintes d’une maladie chronique et qui doivent prendre des médicaments qui affaiblissent le système immunitaire ou encore celles atteintes d’immunodéficiences congénitales. C’est pourquoi la Confédération a décidé d’acquérir des médicaments prophylactiques.
L’OFSP a conclu un contrat avec AstraZeneca pour l’acquisition d’une combinaison d’anticorps composée du tixagevimab et du cilgavimab, destinée à quelques milliers de patients. Efficaces à long terme, ces deux anticorps ont été combinés pour protéger contre une infection au COVID-19 pendant au moins six mois. La Confédération prend en charge les coûts de ce traitement préventif en attendant qu’il soit remboursé par l’assurance obligatoire des soins. Les premiers médicaments seront disponibles à partir de mai 2022 pour certaines personnes vulnérables.
Ce traitement n’ayant pas encore reçu d’autorisation de mise sur le marché, il ne peut être prescrit qu’à titre exceptionnel. L’ordonnance 3 COVID-19 prévoit des exceptions à la procédure d’autorisation habituelle, si le médicament en question permet, selon les données disponibles, de protéger et de lutter contre le COVID-19. La demande d’autorisation a été déposée auprès de Swissmedic début février.
Me rastin e një testi për Covid, këshilltari federal Alain Berset ka rezultuar pozitiv me koronavirus. Ai është testuar pasi kishte përjetuar simptoma të lehta të koronës, transmeton albinfo.ch.
Kreu i Departamentit Federal të Punëve të Brendshme, (në resorin e të cilit përfshihet edhe shëndetësia) ka kaluar në izolim dhe do të vazhdojë të punojë nga shtëpia, raporton srf.ch.
Le conseiller fédéral Alain Berset a été testé positif au coronavirus mercredi après-midi, après avoir ressenti de légers symptômes. Le chef du Département fédéral de l’intérieur s’est mis en isolement et poursuivra son travail à domicile. Il participera virtuellement à la séance du Conseil fédéral de vendredi. M. Berset a annulé sa participation à toutes les manifestations prévues ces prochains jours, notamment à la session de la Commission de la condition de la femme (CSW), qui se tiendra à New York.
Il est toujours dangereux de parler, d’un point de vue sociologique, de « constats » dans l’histoire de la construction de l’Union européenne (lire UE). Toutefois, on peut affirmer que la construction de l’UE constitue bien une de ces constantes.
C’est évidemment le premier constat s’imposait à la fin de la deuxième guerre mondiale qui a influencé l’Europe et donné naissance à la Communautaire économique européen CEE (lire UE) formalisé avec le Traité de Rome. Ainsi, au fur et à mesure l’UE, en se construisant comme promotrice de la démocratie, de développement et de la paix dans le vieux continent, a ouvert la porte aux autres pays souhaitant adhérer à l’UE.
Force est de constater que chaque fois qu’il y avait une crise en Europe que ce soit au sein de l’UE ou dans les pays limitrophes, l’UE a dû agir par la force des choses. L’adhésion de nouveaux pays à l’UE a eu lieu suite à une crise ou après une guerre, pour exemple les pays ibériques, le Royaume-Uni, Grèce, les pays d’Europe centrale et orientale (lire PECO) et en dernière position celle de la Croatie.
Cette manie de l’Union européen, d’agir chaque fois après une crise, d’agir « post festum » interpelle en général nombre de personnes et en particulier les acteurs concernés ? Il y a un adage français qui dit « vaut mieux prévenir que guérir » c’est une règle que doit suivre l’UE, je dirai sans hésitation aucune.
Avec la crise ukrainienne, l’UE n’a rien changé dans sa manière d’agir à part qu’elle s’est entièrement solidarisée avec la population ukrainienne (lire réfugiés) qui fuit la guerre. C’est ce qui justifie que, les appels du président « héros » ukrainien Volodymyr Zelensky, adressés aux pays membres de l’UE pour joindre l’UE, sont tombés dans l’oreille d’un sourd. Une fin de non-recevoir en guise de réponse. Avec la crise ukrainienne, l’UE prend conscience du danger du potentiel danger qui se profile à l’horizon tout en laissant des questions sans réponse.
Espérant que les pays l’Ukraine, la Géorgie, la Moldavie qui viennent de déposer leur demande d’adhésion seront admis par une procédure extraordinaire. Une façon de montrer à la face du monde que l’UE a cessé avec sa manie d’agir « post festum » ! Car le monde a changé et elle devrait aussi changer!
Le 4 mars 2022, le Conseil fédéral a approuvé la révision totale de l’ordonnance instituant des mesures en lien avec la situation en Ukraine, reprenant ainsi d’autres paquets de sanctions édictés par l’Union européenne contre la Russie. Les nouvelles mesures adoptées concernent notamment le domaine financier et celui du commerce des biens. La Suisse a élargi sa liste de sanctions, dont la mise en œuvre intervient dans le respect de la neutralité et des activités humanitaires.
Après que le Conseil fédéral a décidé, le 28 février 2022, de reprendre les paquets de sanctions édictés par l’UE les 23 et 25 février 2022 à la suite de l’intervention militaire de la Russie en Ukraine, les mesures qu’ils prévoient sont désormais intégralement mises en œuvre. Il s’agit avant tout de sanctions commerciales et financières. Les modifications entrent en vigueur le 4 mars 2022, à 18 heures, et pourront être consultées à l’adresse internet indiquée plus bas.
Toute exportation de biens à double usage vers la Russie sera désormais interdite, indépendamment de l’utilisation finale prévue ou de l’utilisateur final. De surcroît, l’exportation de biens pouvant contribuer au renforcement militaire et technologique de la Russie ou au développement du secteur de la défense et de la sécurité est interdite. Dans ce contexte, la fourniture d’une assistance technique, le courtage et l’octroi de moyens financiers sont également interdits.
Il n’est plus autorisé d’exporter vers la Russie certains biens et services relevant du secteur pétrolier ni certains biens et technologies susceptibles d’être utilisés dans l’industrie aéronautique et spatiale. Sont également interdits certains services liés à ces biens, tels que des assurances, des travaux de réparation, des inspections, des services de courtage ou des aides financières.
Il est interdit de fournir un financement public ou une aide financière pour commercer avec la Russie ou investir dans ce pays. D’autres mesures du domaine financier concernent les titres, les prêts et l’acceptation de dépôts. De même, les transactions avec la Banque centrale de Russie ne sont plus autorisées. Le Conseil fédéral a également entériné la reprise des sanctions adoptées par l’UE le 1er mars 2022 dans le domaine financier, avec les exceptions correspondantes. Le réseau international de communication SWIFT est notamment concerné.
Le Conseil fédéral a également décidé d’intégrer à l’annexe 8 de l’ordonnance les personnes figurant sur la liste dressée par l’UE le 28 février 2022, et donc de geler les avoirs d’autres personnes ayant des liens étroits avec le président russe Vladimir Poutine.
La mise en œuvre des sanctions se fait dans le respect de la neutralité. Il est tenu compte du principe d’égalité de traitement en matière de biens à double usage et de biens stratégiques, s’ils sont destinés à un usage militaire ou à des utilisateurs finaux militaires. Le Conseil fédéral veille à ce que les sanctions édictées n’entravent pas les activités humanitaires. Il a prévu des exceptions humanitaires aux mesures de sanctions susceptibles de les affecter.
Le Conseil fédéral suit de près l’évolution de la situation et décide de manière autonome de la reprise de nouvelles mesures de sanctions édictées par l’UE à l’encontre de la Russie.
Lors de sa séance du 4 mars 2022, le Conseil fédéral a adopté un train de mesures visant à optimiser l’admission de travailleurs qualifiés en provenance d’États tiers. Il lève ainsi des obstacles administratifs tout en renforçant la capacité d’innovation de l’économie suisse. Ces mesures sont socialement acceptables et conformes à la Constitution en ce qui concerne la gestion de l’immigration. À titre de mesure immédiate, les premiers allégements administratifs seront mis en œuvre d’ici fin 2022 dans les domaines où la pénurie de main-d’œuvre qualifiée est avérée.
Dans le rapport qu’il a adopté le 4 mars 2022 en réponse au postulat Nantermod (19.3651), le Conseil fédéral présente une série de mesures propres à supprimer des obstacles administratifs, à accélérer les processus, à renforcer la capacité d’innovation de l’économie suisse et à accroître la sécurité juridique des entreprises. Il a décidé de mettre en œuvre directement certaines mesures et demandé un examen pour d’autres.
Mesures concrètes
Deux des trois mesures que le Département fédéral de justice et police (DFJP) applique directement au niveau de l’ordonnance concernent les conditions d’admission des ressortissants d’États tiers. Ainsi, dans les professions qui souffrent d’une forte pénurie avérée de travailleurs qualifiés, il n’y aura pas à vérifier au cas par cas si le potentiel offert par la main-d’œuvre présente en Suisse a été pleinement exploité. Par ailleurs, les personnes exerçant des activités qualifiées pour lesquelles existe une pénurie avérée de main-d’œuvre pourront à l’avenir obtenir un permis de séjour même si elles n’ont pas de formation académique. Actuellement, cette possibilité existe uniquement pour les personnes possédant des connaissances professionnelles particulières.
La troisième mesure simplifie le passage d’une activité salariée à une activité indépendante pour les titulaires d’une autorisation de séjour. Ces trois mesures doivent être mises en œuvre d’ici fin 2022. Dans le cadre d’une prochaine révision de la loi fédérale sur les étrangers et l’intégration, c’est-à-dire fin décembre 2023 au plus tard, le DFJP devra en outre présenter au Conseil fédéral un message créant les conditions juridiques nécessaires à la suppression de l’obligation d’obtenir une autorisation pour passer d’une activité salariée à une activité indépendante.
Le DFJP, en collaboration avec le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche et après audition des cantons et des partenaires sociaux, est également chargé d’examiner de manière approfondie les améliorations supplémentaires apportées au système de contingents pour la main-d’œuvre qualifiée en provenance d’États tiers. En outre, il examine la possibilité de mettre en place un supplément d’émolument pour accélérer les procédures aux niveaux fédéral et cantonal. D’ici fin mars 2023, le DFJP présentera au Conseil fédéral un rapport sur les résultats de ces examens, accompagné d’une proposition concernant la suite des travaux.
Rapport sur l’immigration en provenance d’États tiers
En adoptant le postulat « Pour une réglementation de l’immigration qui corresponde aux besoins de la Suisse » (19.3651, Nantermod), le Parlement a demandé au Conseil fédéral d’analyser si le système d’admission des travailleurs en provenance d’États tiers pouvait être amélioré et si le modèle de contingentement en vigueur devait être remplacé. À cette fin, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a mené une enquête auprès des milieux économiques, des partenaires sociaux et des cantons.
L’abandon du système de contingents ne s’impose pas
Il est ressorti de cette consultation que le système actuel n’était pas remis en question dans ses fondements, mais que des améliorations ponctuelles étaient souhaitées afin d’améliorer la prévisibilité à moyen terme pour l’économie et de simplifier les procédures. Aussi le rapport propose-t-il des ajustements qui pourraient répondre à la fois aux préoccupations des parties prenantes et au mandat constitutionnel en matière de gestion de l’immigration. L’immigration doit rester socialement acceptable. L’abandon du système de contingents ne s’impose pas.
Cela fait longtemps que les Albanais sont impliqués dans les élections législatives et cantonales en Suisse. Ils viennent de différents domaines et proposent des opinions et des idéologies politiques différentes, représentant donc différents partis.
Les élections au Parlement du canton de Vaud approchent. Elles se tiendront le 20 mars 2022 et certains candidats albanais s’y présenteront. Mais qui sont-ils et qu’est-ce qui les distingue ?
Pour connaitre les partis qu’ils représentant, ce qu’il les différencie ou au contraire ce qui les unit dans leur message politique pour une vision de l’avenir du pays et des citoyens, la plateforme albinfo.ch (en ligne et imprimé) a choisi de présenter 6 candidats albanais.
Musa Kamenica
Musa Kamenica, PS, Lausanne
Ils se présente sous les couleurs du parti socialiste de Suisse. Mr Kamenica est en activité depuis 2008 et il exerce la fonction de conseiller communal à Lausanne.
Il se veut être un pont d’intégration des deux pays, la Suisse et le Kosovo et rapprocher le maximum d’intérêts sociaux par le biais de son bagage théorique et son expérience. C’est un candidat qui a le potentiel d’attirer l’attention lors des élections.
Tefik Rashiti
Tefik Rashiti, “Le Centre”, Nyon
Il rejoint la mission du parti « Le Centre ». Tefik est un exemple qui, grâce à son travail et à la représentation de ses idées politiques, peut être un porte-voix de la communauté albanaise, à la fois pour ses propres intérêts et pour les autres citoyens suisses et d’autres nationalités également.
Il est le seul Albanais à être conseiller municipal à Nyon depuis les années 2000.
C’est un mécanicien professionnel qui possède son propre service dans la ville de Nyon. Il était également acteur au Théâtre Kurora, écrit albinfo.ch. Il a contribué à la culture albanaise en Suisse et continue de le faire.
Sa direction politique est claire et il se présente comme quelqu’un de déterminé. Il milite pour l’avancement des intérêts de la communauté albanaise.
Tefik se bat pour une société prospère et solidaire.
“Nous voulons favoriser la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale et offrir plus de flexibilité dans les conditions de travail. Nous luttons pour augmenter le nombre de crèches et de structures d’accueil pour les enfants.
“Nous voulons maintenir une haute qualité de formation pour les éducateurs et offrir des conditions de travail intéressantes”, a-t-il déclaré.
Ermira Rexhaj
Ermira Rexhaj, PS, Nyon
Pour les élections 20 mars 2022, on ne trouve pas que des candidats albanais ayant une longue expérience politique. En effet, comme nous l’avons mentionné auparavant, on trouve également des jeunes qui tentent d’apporter leur contribution en Suisse. L’une d’entre elles est l’Albanaise de 21 ans Ermira Rexhaj, écrit albinfo.ch. Elle veut faire entendre sa voix lors des élections, c’est pourquoi elle s’est présentée au Parlement du Canton de Vaud depuis la commune de Nyon.
Elle est membre du Conseil communal de la jeunesse et participe sous le logo du Parti socialiste. Ermira a étudié l’économie à Nyon, où elle vit également. C’est la deuxième fois qu’elle tente d’obtenir le soutien des électeurs.
Elle peut être une jeune femme pour représenter les problèmes de la jeunesse, de la communauté et de son développement, avec de nouvelles idées, du temps, de l’avenir et de l’interaction sociale appropriée.
“Ensemble, nous luttons pour un canton avec des services publics plus qualitatifs pour tous. “Avec notre programme structuré, nous nous engageons pour la qualité de vie de la population au quotidien et tout au long de leur vie !”, a-t-elle déclaré sur Facebook.
Elle est un exemple à soutenir et à suivre ! Elle représente une nouvelle génération qui va parler et prendre des initiatives pour les citoyens !
Jeton HOXHA
Jeton Hoxha, PS, Lausanne Ouest
Jeton est un autre Albanais à succès qui cherche à siéger au Parlement cantonal vaudois. Il est originaire de la commune de Peja, il est diplômé de la commune de Renens dans le canton de Vaud en Suisse. Il a effectué ses études supérieures à l’Université de Lausanne, Département d’économie et de gestion. Il travaille comme chef de la sécurité sociale auprès de la commune et y représente une voix importante des Albanais, écrit albinfo.ch. Jeton est un homme sérieux et dévoué dans son travail. Il est député de la commune de Renens pendant dix ans pendant 2 mandats.
Jeton est délégué des communes pour la Sécurité à Lausanne Ouest (Police, Polouest); Cabinet du député de Renens ; Délégué municipal à la commission régionale et intercommunale CRI et délégué municipal à l’organisation régionale de la protection civile. Il est actif comme candidat dans 7 communes : Renens, Chavannes, Ecublens, Crissier, Villars-st-Croix, Bussigny, St-Sulpice et défend certainement les intérêts des Albanais.
Jeton représente un autre pont d’unité entre la Suisse et le Kosovo et l’Albanie. De plus, c’est militant bien connu pour les questions sociales, la culture, la représentation de leurs idées.
Il se présente également avec le Parti socialiste et espère obtenir les votes nécessaires.
Mergim Dibrani
Mërgim Dibrani, PS, Yverdon
C’est un Albanais qui se présente sous le logo du Parti Socialiste pour le Conseil communal de la ville d’Yverdon.
Après avoir terminé l’école obligatoire, il a travaillé dans un atelier pendant 7 ans. « J’ai alors décidé de défendre les intérêts des personnes handicapées, ce qui m’a toujours tenu à cœur » s’exprime Mërgim.
Son objectif en politique est de garantir la pleine intégration et d’offrir des chances égales à toutes les personnes handicapées, en supprimant toutes les barrières à la vie sociale, économique, culturelle et civile dans l’environnement de tous les jours, écrit albinfo.ch. Il se dit le mieux placé pour être un citoyen politiquement responsable des droits et des besoins immédiats de la communauté albanaise. Mërgim peut constituer un facteur important dans l’intérêt de tous les citoyens.
Loren Sheu
Lorena Sheu, PS, Yverdon
Lorena Shehu se présente sous les couleurs du Parti socialiste. Ses débuts en politique remontent à 2016 à Yverdon, où elle poursuit maintenant son deuxième mandat de conseillère municipale.
Elle a 37 ans, est mariée et mère de 3 filles. Une femme et une mère qui peut aussi être une solide candidate pour les droits des femmes, les questions sociales et le développement économique. Lorena a terminé ses études de Master en économie et gestion d’entreprise.
Elle se passionne pour les sciences humaines et diverses questions sociales afin de trouver la possibilité de leur progression et de leur développement, écrit albinfo.ch. La candidate est active dans diverses associations œuvrant pour l’intégration des migrants.
Elle déclare qu’elle travaillera de façon assidue pour un canton ouvert, qui sera solide dans le domaine social et économique. Elle renforcera l’égalité de traitement pour tous, s’engagera à promouvoir la richesse des différentes cultures du canton de Vaud.
L’objectif principal de la candidature de Lorena est d’apporter un point de vue différent et une expérience des différents domaines où elle travaille, tels que le droit, la santé, l’éducation, l’asile et le social. Elle représente l’immigration, la famille, les droits des femmes et son intégration dans la société, étant la première génération ici en Suisse. Elle se base sur cette expérience pour tenter de prouver qu’ elle est une candidate importante qu’il faut suivre avec intérêt.
Vu l’intervention militaire de la Russie qui se poursuit en Ukraine, le Conseil fédéral a décidé, le 28 février 2022, de reprendre les paquets de sanctions édictés par l’Union européenne (UE) le 23 et le 25 février. Les avoirs des personnes et entités listées sont gelés avec effet immédiat ; les sanctions financières contre le président russe Vladimir Poutine, le premier ministre Mikhail Michoustine et le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov sont mises en œuvre sans délai. La Suisse réitère sa solidarité avec l’Ukraine et sa population et envoie des produits de première nécessité pour les personnes qui ont fui en Pologne.
À sa séance extraordinaire du 28 février 2022, le Conseil fédéral a décidé de reprendre les sanctions de l’UE contre la Russie de sorte à renforcer leur impact. Le Conseil fédéral a chargé le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) d’adapter l’ordonnance en vigueur en se fondant sur les mesures prises par l’UE. La Suisse met en vigueur les sanctions d’entente avec l’UE. Il s’agit essentiellement de sanctions financières ou touchant aux biens. Les avoirs des personnes et entreprises figurant à l’annexe de l’ordonnance sont gelés avec effet immédiat ; il reste interdit d’établir de nouvelles relations d’affaires.
La Suisse applique aussi sans délai les sanctions financières que l’UE a décrétées contre le président russe Vladimir Poutine, le premier ministre Mikhail Michoustine et le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Elle réagit ainsi aux graves violations du droit international public dont ces personnes se sont rendues responsables. L’interdiction d’importation, d’exportation et d’investissement en rapport avec la Crimée et Sébastopol, en vigueur depuis 2014, a été étendue aux zones des oblasts de Donetsk et de Louhansk qui ne sont plus contrôlées par le gouvernement ukrainien.
Restrictions d’entrée et fermeture de l’espace aérien
Le Conseil fédéral a par ailleurs prononcé des interdictions d’entrée à l’encontre de plusieurs personnes qui ont des liens avec la Suisse et sont proches du président russe. La Constitution fédérale, à ses art. 184, al. 3, et 185, autorise le Conseil fédéral à prendre les décisions nécessaires pour sauvegarder les intérêts du pays et, notamment, préserver la sécurité extérieure, l’indépendance et la neutralité de la Suisse. Le Conseil fédéral a en outre décidé de suspendre l’accord visant à faciliter la délivrance de visas conclu avec la Russie en 2009.
De plus, en accord avec les décisions prises par d’autres pays européens, la Suisse fermera aussi son espace aérien dès lundi 28 février, 15 heures, à tous les vols en provenance de la Russie et à tous les mouvements aériens d’avions russes, à l’exception des vols effectués à des fins humanitaires, médicales ou diplomatiques.
La Suisse continue de proposer ses bons offices
En prenant ses décisions, le Conseil fédéral a tenu compte de la neutralité de la Suisse et de considérations relatives à la politique de paix. Il a réaffirmé la disposition de la Suisse à contribuer activement à la résolution du conflit par le biais de ses bons offices. L’attaque militaire sans précédent perpétrée par la Russie contre un État européen souverain a incité le Conseil fédéral à modifier sa pratique actuelle en matière de sanctions. La sauvegarde de la paix et de la sécurité ainsi que le respect du droit international constituent des valeurs démocratiques que la Suisse partage et défend avec ses voisins européens. La Suisse continuera d’examiner individuellement chaque nouveau paquet de sanctions édictées par l’UE.
Livraisons de produits de première nécessité à la population ukrainienne
Ces jours-ci, la Suisse livre à Varsovie, la capitale polonaise, environ 25 tonnes de matériel de secours d’une valeur de 400’000 francs, faisant partie du premier paquet d’aide suisse d’une valeur de huit millions de francs. Le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) met à disposition des biens médicaux et des médicaments nécessaires de toute urgence à partir du stock de la Pharmacie de l’armée. Les produits de première nécessité sont destinés à la population ukrainienne se trouvant en Ukraine et dans les pays voisins. La livraison des produits sera accompagnée par des collaborateurs du Corps suisse d’aide humanitaire.
En réponse à M. Guy Mettan, député du Grand Conseil PDC, nous écrivons au nom d’un grand nombre d’Albanais qui se scandalisent de ses propos, non seulement parce que celui-ci fait un parallèle honteux entre l’intervention de l’OTAN en Kosovë mais aussi parce qu’il se permet d’affirmer « qu’il était de notoriété publique que le massacre de Reçak est une mise en scène de l’OTAN ».
La problématique autour de l’intervention de M. Mettan nous concerne tous car elle nous questionne sur la posture à adopter lorsqu’un responsable politique sans vergogne diffame ou propage des « fake news » dans un monde où la parole devient si facilement virale. Parce que quand M. Guy Mettan affirme que les crimes de guerre commis par l’alliance des autorités serbes et des paramilitaires serbo-russes en Kosovë n’ont été qu’une mise en scène de l’OTAN, il explique en filigrane que les 10’533 Albanais assassinés en Kosovë[1] sont imaginaires, qu’il en va de même pour 92’182 maisons détruites 2] ou lourdement endommagées, que les 1’647 personnes aujourd’hui encore portées disparues n’ont jamais existé, que les nombreuses femmes violées sont des menteuses[3] et que les centaines de milliers de réfugiés Albanais dont les images ont fait le tour du monde ne sont peut-être que des hologrammes. Nous aimerons, au demeurant, savoir ce que M. Mettan pense des nombreux charniers découverts en Serbie, d’où l’on exhume encore régulièrement les restes de victimes albanaises. Qu’en est-il des 200’000 albanophones de Suisse, parmi lesquels un grand nombre ont été contraints de fuir la guerre ? Sont-ils aussi des personnages fictifs ? Deux et deux font cinq et l’Histoire n’existe pas, est-ce donc cela ?
En réalité, l’entreprise de nettoyage ethnique des Albanais par les Serbes est ancrée dans un temps et nous rappellerons à titre illustratif à M. Guy Mettan que :
De 1878 et 1912, les Serbes ont envahi et occupé 714 villages albanais du Sandžak[4] et de la région de Niš[5], s’appropriant 48’000 maisons et provoquant l’exode de dizaines de milliers d’Albanais. Selon les historiens, il y aurait eu entre 110’000[6] et 200’000[7] Albanais dans cette région en 1876[8] alors qu’il en restait moins de 12’000 dès 1882.
Des accords ont été signés entre la Turquie et le Royaume yougoslave afin d’organiser l’exil de plus de 40’000 familles albanaises[9]. Les familles albanaises ayant été particulièrement nombreuses à cette époque, on parle de plusieurs centaines de milliers d’individus.
La création de l’UCK en tant qu’armée de libération de Kosovë, a fait suite à une véritable politique d’apartheid mise en place par le régime de Milosevic. Elle n’a fait que se défendre vis-à-vis de l’agression par les Serbes.
Lorsqu’on ne connaît pas M. Mettan et qu’on entend ses paroles, on se demande de quels canaux est-ce qu’il tire ses informations ? Car si, traditionnellement, on trouve, ce discours dans la propagande serbo-russe, ce schéma narratif est également très présent dans les milieux d’extrême-droite. Il procède effectivement de la logique négationniste et il consiste à revisiter l’Histoire au détriment des victimes et au bénéfice des bourreaux. Puis, nous tapons son nom sur Google et nous nous rendons vite compte que depuis des années, curieusement, M. Guy Mettan défend d’une manière très systématique les intérêts de Poutine. Sachant que l’amitié serbo-russe trouve ses fondements dans la mutualité de leurs velléités panslaves, ses propos ne nous étonnent plus mais ils continuent de nous choquer.
Si M. Mettan était un journaliste chez Russia Today, vous auriez des raisons suffisantes de ne pas vous en soucier. Mais, puisqu’il est un député au Grand Conseil et qu’il est chargé de nous représenter, nous nous questionnons sur sa ligne de communication ainsi que sur celle du PDC. Nous nous permettons, en outre, de demander à M. Guy Mettan de nous expliquer de quelle nature sont les intérêts qui le lient aux autorités russes. Cette question demande une réponse d’autant plus urgente, en ce moment même, où les chars russes avancent leurs positions dans Kiev, capitale d’un État européen aux aspirations démocratiques. En fonction de ce que M. Mettan nous répondra, peut-être devra-t-on en déduire qu’il se trouve au centre de conflits d’intérêts qui prétéritent fortement l’opportunité de sa présence au Grand Conseil genevois.
En guise de conclusion, nous aimerions rappeler à Monsieur le député Mettan, que l’intervention de l’OTAN en Kosovë était soutenue par plus de 90% de sa population. Nous voudrions également lui dire que si la souffrance n’est pour lui qu’un mot, elle est une réalité pour un grand nombre de ses concitoyens suisses qui ont perdu une partie de leur famille dans les massacres perpétrés par les forces serbes en Kosovë et qu’ils se sentent insultés par ses propos.
(Kushtrim Dermaku, Politologue et Juriste, Genève)
[4] Le Sandžak est une région située dans au sein des frontières administratives de la Serbie et qui forme un corridor entre la Bosnie et le Kosovo et qui occupe une région stratégique qui coupait de facto l’accès des Serbes à la mer.
[5] Niš est une ville qui se situe au Sud-Est de la Serbie.
Les propos du journaliste genevois Guy Mettan, à la solde des nationalistes russes et serbes, suscitent des fortes réactions de la diaspora albanaise en Suisse. Ce dernier a tenu des propos révisionnistes en niant le massacre de Reçak.
La plateforme Albinfo.ch publie telle quelle la réaction de l’ancien conseiller national et syndicaliste, Ueli Leuenberger, engagé, depuis de longue date en faveur des peuples opprimés dans le monde, et en particulier celui des Kosovars « Monsieur Guy Mettan, dans son aveuglement défend malheureusement depuis longtemps des positions qui sont alimentées par des milieux ultra nationalistes serbes et russes. Les propos qu’il tient ces jours concernant le Kosovo sont des propos qu’il tient depuis longtemps et en 1999 déjà, je me suis exprimé publiquement contre ses propos inadmissibles déformants les faits et qui sont pleines de contre-vérités.
Actuellement les déclarations de Monsieur Mettan ressemblent à celles d’une 5ème Colonne de Putine et des ultras nationalistes russes et serbes. Je profite pour lancer un appel urgent à toutes mes amies et amis albanais: soutenez les Ukrainiens qui veulent vivre dans l’indépendance et en liberté. Celles et ceux qui ont soutenus le Kosovo pour leur indépendance attendent que les Albanises et Albanais, partout dans le monde expriment clairement leur soutien et participent aux manifestations qui sont organisées partout! », conclut U. Leuenberger.
En 2021, le solde migratoire de la population étrangère résidante permanente est resté stable par rapport à l’année 2020 et s’est établi à 61 526 personnes (+ 136 personnes). L’immigration totale a enregistré une hausse de 3.3% et l’émigration s’est accrue de 5.9%. L’immigration des ressortissants de l’UE/AELE a diminué et celle des Etats tiers a augmenté. A la fin du mois de décembre 2021, 2 190 293 ressortissants étrangers résidaient en Suisse à titre permanent.
Dans l’ensemble l’immigration dans la population résidante permanente a augmenté en 2021 de 4 587 personnes par rapport à 2020. L’immigration des personnes en provenance de l’UE/AELE a diminué de 3 173 personnes pour s’établir à 94 870 personnes tandis que celle des personnes originaires d’États tiers a augmenté de 7 760 personnes pour s’établir à 46 679 personnes. Parallèlement, 74 392 résidants permanents de nationalité étrangère ont quitté la Suisse. La hausse du nombre des émigrations, s’élevant à 4 122 personnes par rapport à 2020, est due principalement à l’émigration de ressortissants d’États tiers (+ 3 221 personnes).
Solde migratoire stable
Par conséquent, le solde migratoire de l’UE/AELE a diminué de 10.2% (-4092 personnes) par rapport à 2020 pour s’élever à 35 870 personnes. En ce qui concerne les États tiers, le solde migratoire a augmenté de 19.7 % (+ 4 228 personnes) pour atteindre 25 656 personnes. La hausse du solde pour les Etats tiers étant équivalente à la baisse pour les ressortissants UE/AELE, le solde migratoire des étrangers a enregistré au total un résultat stable en 2021 par rapport à 2020.
En 2021, l’immigration en vue d’une activité lucrative dans le cadre d’un séjour de courte durée ou d’un séjour durable s’est élevée à 138 315 personnes, en augmentation de 4 648 personnes (+ 3.5%). 66 360 travailleurs étrangers ont immigré pour un séjour de courte durée (+ 2.4 %) et 71 955 (+ 4.5 %) pour un séjour durable. Des 71 955 travailleurs entrés en vue d’une activité lucrative à caractère durable en 2021, la part des ressortissants de l’UE/AELE s’est élevée à 86 % dont le 45 % étaient originaires des pays de l’UE/AELE du Nord et de l’Ouest, suivis des pays de l’UE du Sud (32 %) et des pays de l’UE de l’Est (23 %).
Contingents pour les Etats tiers utilisés partiellement
Parmi les Etats tiers (14 %), l’immigration en provenance de l’Asie/Océanie a représenté le 49 %; les entrées de ressortissants de l’Afrique/Amérique et du reste du continent européen ont représenté respectivement le 28 % et le 23 % de l’immigration de travailleurs des Etats tiers. S’agissant des titres de séjour contingentés attribués aux ressortissants d’États tiers exerçant une activité lucrative, 73 % des autorisations de courte durée L (2 938 unités) et 80 % des autorisations de séjour B ont été sollicitées (3 584 unités) pendant l’année 2021.
Pendant la même période, le regroupement familial a constitué 28 % de l’immigration à titre durable. 40 054 personnes sont entrées en Suisse dans le cadre d’un regroupement familial (+ 4,6 % par rapport à 2020), dont 18,9 % étaient membres de la famille d’un ressortissant suisse. Les séjours en vue d’une formation ou d’un perfectionnement ont représenté 11.4 % de l’immigration à titre durable en 2021 (16 184 personnes, -3.6 %).
A fin 2021, 1 452 089 citoyens de l’UE/AELE et 738 204 ressortissants d’États tiers résidaient en Suisse. 36 917 étrangers ont acquis la nationalité suisse, dont 7 947 personnes d’origine allemande, 4 207 personnes d’origine italienne et 3 152 personnes d’origine française. Les Italiens formaient la population étrangère la plus importante avec 331 379 résidents à titre permanent. Ils étaient suivis des Allemands (313 702 personnes), des Portugais (258 943 personnes) et des Français (151 551 personnes).
Le Conseil fédéral et le Parlement souhaitent modifier la réglementation régissant le don d’organes afin que les patients aient davantage de chances d’en recevoir un. Ils proposent ainsi que toute personne qui ne souhaite pas faire don de ses organes à son décès le fasse savoir de son vivant (modèle du consentement présumé). Le 15 mai 2022, la population se prononcera sur une modification de la loi sur la transplantation allant dans ce sens, et qui règle également le rôle des proches. Ceux-ci pourront refuser le don d’organes s’ils savent ou supposent que la personne s’y serait opposée. La demande de référendum lancée contre cette révision a abouti.
Un don d’organes peut améliorer de manière décisive l’état de santé et la qualité de vie des personnes qui en ont besoin. Nombre d’entre elles ne pourraient tout simplement pas survivre sans l’organe d’un donneur. Ces cinq dernières années en Suisse, environ 450 personnes par an en moyenne ont reçu un ou plusieurs organes prélevés sur des personnes décédées. La demande est cependant nettement supérieure à l’offre. Fin 2021, il y avait en Suisse 1434 personnes sur liste d’attente. Selon l’organe, le temps d’attente varie entre plusieurs mois et plusieurs années.
Modèle actuel: le consentement explicite Le modèle actuel en Suisse est celui du consentement explicite, en vertu duquel un don d’organes, de tissus ou de cellules n’entre en considération que s’il a été consenti. Or, il arrive souvent qu’on ne connaisse pas la volonté de la personne concernée. Si celle-ci n’a pas exprimé sa volonté, les proches doivent décider en fonction de sa volonté présumée. Dans la plupart des cas, ils refusent le don d’organes. Ce modèle, où les proches sont consultés, est appelé « modèle du consentement explicite au sens large ».
Passage au modèle du consentement présumé La modification de la loi sur la transplantation entérine le passage au modèle du consentement présumé, en vertu duquel on considère qu’une personne est d’accord de donner ses organes si l’on ne trouve pas de document attestant sa volonté. Si elle ne souhaite pas faire don de ses organes à son décès, elle doit le faire savoir de son vivant.
Les proches continueraient d’être consultés Les proches continueront d’être consultés si la personne n’a pas exprimé sa volonté de son vivant (modèle du consentement présumé au sens large). On leur demandera si la personne concernée leur avait fait part de sa volonté, par exemple dans une conversation. Ils pourront refuser tout prélèvement d’organes s’ils savent ou supposent que la personne concernée s’y serait opposée. Si cette dernière n’a pas exprimé sa volonté et si aucun proche n’est joignable, aucun organe ne pourra être prélevé.
Nouveau registre créé par la Confédération La Confédération créera un nouveau registre pour que la volonté des personnes y soit consignée de façon simple, sûre et conforme à la protection des données. Chacun pourra y faire enregistrer sa volonté, qu’il accepte ou qu’il refuse le don de ses organes à son décès, ou qu’il accepte le prélèvement de certains organes seulement. Une personne pourra modifier à tout moment les informations inscrites dans le registre.
Information complète et régulière de la population En cas d’acceptation, la population devra être informée du passage au modèle du consentement présumé. C’est pourquoi la loi prévoit que des
informations complètes sur la nouvelle réglementation soient fournies régulièrement. Ces informations devront parvenir à tous les groupes de la
population, y compris aux personnes handicapées, et être conçues de façon à ce que tout le monde les comprenne.
Un modèle qui a fait ses preuves dans d’autres pays La plupart des pays européens appliquent le modèle du consentement présumé, notamment la France, l’Italie, l’Autriche et l’Espagne. Dans ces pays, la proportion de personnes qui font don de leurs organes à leur décès est en moyenne plus élevée que dans les pays qui connaissent le modèle du consentement explicite, notamment la Suisse, l’Allemagne et l’Irlande, où les dons atteignent des taux nettement inférieurs. Outre le modèle adopté, d’autres facteurs comme les ressources hospitalières et la formation des spécialistes sont susceptibles de faire augmenter le nombre de dons. Pour améliorer ces aspects, le Conseil fédéral a lancé en 2013 le plan d’action intitulé « Plus d’organes pour des transplantations ». Il a ainsi pu faire augmenter le nombre de dons, mais celui-ci reste faible par rapport aux chiffres enregistrés dans d’autres pays d’Europe occidentale.
Arguments des opposants: une violation du droit à l’autodétermination Le comité référendaire estime qu’avec la nouvelle loi, il y aurait toujours des gens ignorant qu’ils auraient dû exprimer leur opposition au don
de leurs organes. On accepterait ainsi que des organes soient prélevés sur des personnes alors qu’elles y étaient opposées, en violation du droit à l’autodétermination et à l’intégrité physique.
Arguments du Conseil fédéral et du Parlement: soulager les proches Un don d’organes peut sauver des vies. En instaurant le modèle du consentement présumé, le Conseil fédéral et le Parlement veulent améliorer les chances des personnes qui attendent un don d’organes. Il est donc important que tous les organes dont des personnes peuvent et souhaitent faire don à leur décès soient réellement transplantés. La nouvelle procédure garantirait la consultation des proches tout en les soulageant dans une situation difficile.
Contre-projet indirect à l’initiative La nouvelle version de la loi sur la transplantation est un contre-projet à l’initiative populaire « Pour sauver des vies en favorisant le don d’organes », qui demande elle aussi le passage au modèle du consentement présumé, sans toutefois régler le rôle des proches. L’initiative a
été retirée à condition que la nouvelle version de la loi sur la transplantation entre en vigueur.
La semaine internationale de la langue romanche («Emna rumantscha») débute le 21 février 2022. L’initiative a été lancée l’an dernier par le DFAE, en collaboration avec le canton des Grisons et la Lia rumantscha. Les jeunes restent au cœur de l’événement: le président de la Confédération Ignazio Cassis a invité à Berne un groupe d’élèves des écoles secondaires de Scuol et de Savognin pour inaugurer la deuxième édition, en présence du conseiller d’État grison Jon Domenic Parolini. La délégation des élèves est arrivée dans la capitale avec une valise pleine d’idées pour promouvoir la langue et la culture romanches en Suisse et pour les faire connaître dans le reste du monde.
«Rumantsch: in ferm toc Svizra». Le romanche, un élément fort de la Suisse… et du monde. C’est la devise choisie par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) pour poursuivre l’initiative «Emna rumantscha», en collaboration avec le canton des Grisons. «La pluralité est une richesse de notre pays, explique le président de la Confédération Ignazio Cassis. Ce rendez-vous annuel avec l’Emna rumantscha nous permet de faire la promotion de notre identité plurielle, en Suisse grâce à la contribution des jeunes locuteurs des idiomes romanches, et à l’étranger à travers nos représentations». Les représentations de la Suisse à l’étranger se sont mobilisées à nouveau cette année pour promouvoir la connaissance de la langue et de la culture romanches dans leurs pays d’accueil, notamment en mettant sur pied des rencontres virtuelles et des contenus numériques.
Une valise romanche qui reflète la pluralité
Le conseiller fédéral Ignazio Cassis poursuit son voyage personnel à la découverte de cette quatrième langue nationale, même durant son année présidentielle, après avoir rencontré l’été dernier les élèves d’Ilanz et suivi un cours de romanche donné par la Lia rumantscha à Scuol. L’invitation a été adressée à douze élèves du secondaire de Scuol et de Savognin, qui représentent les idiomes vallader et surmiran. Les jeunes ont réuni dans une valise leurs idées et leurs conceptions de la langue et de la culture romanches et les ont portées à l’attention du président de la Confédération et du chef du Département de l’éducation et de la culture du canton des Grisons. «Cohésion et passion pour la pluralité, telles sont les forces sur lesquelles notre pays doit s’appuyer pour relever les défis, poursuit Ignazio Cassis. Les jeunes de Savognin et de Scuol nous en font la démonstration: de notre pluralité naissent des idées innovantes, qui nous caractérisent également à l’étranger».
DFAE et plurilinguisme: collaboration avec le canton des Grisons
À l’instar des Journées du plurilinguisme et des activités organisées à l’occasion de la Semaine de la langue italienne dans le monde et de la Semaine de la francophonie, l’«Emna rumantscha» s’insère dans le cadre d’une série d’événements qui soulignent l’importance du plurilinguisme non seulement pour la cohésion nationale, mais aussi pour l’ouverture sur le monde extérieur.
La promotion des langues minoritaires en Suisse s’inscrit dans le dialogue politique structuré et permanent que le chef du DFAE entretient avec les cantons des Grisons et du Tessin. Ce dialogue a aussi donné naissance à l’initiative «Piccolo Erasmus», qui offre au personnel des trois administrations la possibilité de participer à des échanges de plusieurs mois entre l’administration fédérale et une institution cantonale. Une immersion personnelle et professionnelle dans la pluralité de notre pays.
Depuis le 15 février 2018, les étrangers dont les grands-parents vivaient déjà en Suisse et qui sont nés en Suisse eux-mêmes peuvent se faire naturaliser de manière facilitée. Parmi ces quelque 25 000 personnes, seules 1847 ont reçu un passeport suisse à fin 2020. À la demande de la Commission fédérale des migrations CFM, une nouvelle étude a été mandatée, qui analyse les raisons de ce bilan décevant. Sa conclusion : la naturalisation facilitée de la troisième génération comporte trop d’écueils et d’obstacles bureaucratiques pour être attractive. Il serait cependant possible de faciliter réellement la procédure. L’étude propose des pistes pour faciliter l’accès à la nationalité suisse. Le président de la CFM, Walter Leimgruber, pense que les autorités ont maintenant un devoir à remplir : « La volonté du peuple et des cantons doit être mise en œuvre. Ces personnes font partie de la Suisse depuis longtemps – nous avons besoin d’elles ! »
Le 12 février 2017, le peuple et les cantons ont voté à une très large majorité en faveur d’un nouvel article de la Constitution chargeant la Confédération de faciliter la naturalisation des personnes de la troisième génération et de reconnaître ainsi comme Suisses, aussi sur le papier, ces personnes nées en Suisse de grands-parents ayant immigrés dans le pays.
Trois ans après l’entrée en vigueur du nouvel article constitutionnel, la CFM a voulu savoir comment il a été mis en œuvre dans la pratique et comment les dispositions ont fait leurs preuves. Philippe Wanner, démographe à l’Université de Genève, et Rosita Fibbi, chercheuse en sciences sociales à l’Université de Neuchâtel, ont analysé des données non publiées jusqu’à présent, et ont établi un bilan à la demande de la CFM. Ils ont croisé leurs résultats avec les expériences de personnes confrontées à la procédure et avec les estimations de représentants de différentes autorités compétentes en matière de naturalisation.
L’étude montre que la promesse de naturalisation facilitée pour les personnes de la troisième génération n’est pas tenue. Au contraire : plusieurs éléments comme la limite d’âge, divers obstacles bureaucratiques et l’insuffisance d’information des personnes concernées entravent la naturalisation. Il serait néanmoins possible d’augmenter le taux de naturalisation des personnes de la troisième génération par des mesures simples. Philippe Wanner et Rosita Fibbi montrent à travers six recommandations comment il serait effectivement possible de faciliter la naturalisation facilitée.
Les auteurs de l’étude recommandent entre autres d’abolir la limite d’âge légale de 25 ans, de supprimer les obstacles administratifs compliquant l’accès à la procédure et d’attirer de manière proactive l’attention des personnes concernées.
• Limite d’âge
Conformément à la législation actuelle, les personnes de la troisième génération doivent soumettre leur demande de naturalisation avant leur 25e anniversaire (la validité de la disposition transitoire pour les personnes plus âgées prendra fin au 15 février 2023). Cependant, étant donné que pour beaucoup, le désir de naturalisation ne se fait sentir que plus tard, après la fin de la formation ou au moment de fonder une famille, cette limite d’âge n’est pas justifiée. La limite d’âge légale ne correspond pas à la réalité de la vie des personnes concernées ; elle devrait donc être supprimée.
• Preuve d’appartenance à la troisième génération d’étrangers
Prouver que l’on appartient à la troisième génération d’étrangers lorsqu’on souhaite bénéficier de la naturalisation facilitée est un processus compliqué. Il faut ainsi prouver que les grands-parents avaient une autorisation de séjour en Suisse, que le père ou la mère a fréquenté l’école obligatoire pendant au moins cinq ans, que l’un des parents a vécu pendant dix ans en Suisse et qu’il dispose d’une autorisation d’établissement. L’autorité ne traite la demande que si tous ces éléments sont suffisamment documentés. Mais si, par exemple, les grands-parents en question sont décédés ou ont quitté la Suisse, il peut s’avérer impossible de prouver leur séjour. En outre, de nombreux parents sont arrivés tardivement en Suisse en raison du statut de saisonnier et ne peuvent pas justifier de cinq années de scolarité obligatoire – ils pourraient par exemple prouver un apprentissage professionnel, mais cela n’est pas reconnu. Si l’on veut réellement faciliter la naturalisation des personnes de la troisième génération, il convient de supprimer ces obstacles administratifs qui compliquent l’accès à la procédure.
• Conseil et information
En général, les personnes désireuses de se faire naturaliser s’adressent à l’administration de la commune où ils vivent. Au vu de la réglementation compliquée, les autorités locales se trouvent souvent confrontées à un défi pour conseiller les candidats à la naturalisation de manière compétente. Afin de faciliter la naturalisation des personnes de la troisième génération, les autorités locales doivent être en mesure de les conseiller de manière appropriée. Bien plus : les autorités devraient informer les personnes concernées de façon proactive et les rendre attentives à la naturalisation facilitée.
Dans une ambiance de fête à Berne, l’Ambassade de la République du Kosovo en Suisse a organisé la traditionnelle réception à l’occasion du 17 février, anniversaire de la déclaration d’indépendance de l’Etat du Kosovo, écrit albinfo.ch.
La particularité de cette activité était qu’elle était organisée pour la première fois sans mesures anti-COVID, suivant la décision prise la veille par les autorités suisses. Les invités étaient libres et ne portaient ni masque ni obligation de montrer des certificats de vaccination.
La réception solennelle de l’Ambassade du Kosovo en Suisse s’est déroulée en présence des ambassadeurs et autres diplomates accrédités à Berne, ainsi que des représentants des institutions suisses.
Outre les personnes citées, parmi les invités figuraient également des compatriotes résidant en Suisse, des représentants d’associations, de communautés religieuses et d’entreprises et des amis suisses de la communauté albanaise.
Après l’accueil des invités, les hymne du Kosovo et de la Suisse ont été entonnés, rapporte albinfo.ch
Dans son discours, l’ambassadeur de la République du Kosovo en Suisse, Sami Ukelli, a évoqué les réalisations et les défis qu’a traversé le plus jeune état d’Europe.
“Au cours des 14 dernières années, le Kosovo a montré d’énormes progrès et il est impératif de la reconnaitre. Le Kosovo a parcouru un long chemin dont nous pouvons tous être fiers”, a déclaré le diplomate kosovar, évoquant les réalisations de la diaspora kosovare en Suisse.
“C’est la diaspora, à travers ses accomplissements et succès, qui contribue de manière significative à présenter la véritable image du Kosovo et tous réussissent beaucoup mieux dans ce domaine que nous, les diplomates. Ce sont leurs succès de ces dernières années qui ont fortement influencé la formation de l’identité nationale albanaise au Kosovo », a déclaré l’ambassadeur. “Aujourd’hui, il est devenu encore plus difficile d’énumérer tous les cas individuels de réussite de la diaspora albanaise en Suisse sans en oublier aucun. La représentation réussie d’un Kosovar pour la Suisse à l’Eurovision, les performances extraordinaires des footballeurs pour la Suisse durant le Championnat d’Europe Euro2020, le prix de “l’entrepreneur de l’année”, les postes dans les institutions législatives et exécutives au niveau local et cantonal ne constituent qu’une partie. “Une partie du succès de milliers et de milliers de nos filles et garçons du Kosovo qui, par leur engagement, contribuent au développement de la Suisse elle-même”, a poursuivi l’Ambassadeur Ukelli.
Il s’est par la suite arrêté sur la nécessité d’améliorer les relations économiques avec le pays hôte, la Suisse. “Ce sont les relations économiques, les investissements et la croissance commerciale. “Nous devons redoubler d’efforts pour rendre plus attractif pour les entreprises suisses de venir investir au Kosovo, au bénéfice des deux pays et des peuples”, a déclaré l’ambassadeur du Kosovo dans son discours.
Le co-président du Groupe parlementaire d’amitié Suisse-Kosovo, le député national Cedric Wermuth, a également évoqué le changement d’image des Kosovars en Suisse. “Comme dans la politique, le sport et la culture et dans tous les domaines, les Kosovars font désormais partie de ce pays”, a déclaré Wermuth.
Après les discours, l’ambassadeur Ukelli et le député Cédric Wermuth ont coupé la part du gâteau avec les drapeaux du Kosovo et de la Suisse en signe d’amitié sincère entre les peuples de nos deux pays.
Plus de photos prises par Rromir Imami dans la galerie :
Le conseiller fédéral Alain Berset a signé aujourd’hui à Tirana une convention de sécurité sociale avec la ministre albanaise des Finances et de l’Economie, Delina Ibrahimaj. Les échanges ont également porté sur les questions de couverture sociale pendant la pandémie de Covid-19 et les défis de la prévoyance vieillesse. Une rencontre avec la ministre de la Santé Ogerta Manastirliu a également permis d’aborder les questions de la lutte contre la pandémie et des programmes de vaccination.
Cette convention renouvelle les relations entre la Suisse et l’Albanie en matière de droit des assurances sociales. Englobant la prévoyance vieillesse, survivants et invalidité, elle est conforme aux standards internationaux de coordination des systèmes de sécurité sociale. La convention de sécurité sociale garantit aux personnes assurées une large égalité de traitement et un accès facilité aux prestations. Elle permet notamment le versement des rentes à l’étranger. La convention pose en outre les bases de la collaboration en matière de lutte contre les abus. Elle facilite la mobilité des ressortissants des deux États et évite le double assujettissement aux deux systèmes de sécurité sociale. La convention entrera en vigueur dès qu’elle aura été ratifiée par les parlements des deux États.
Rencontre avec la ministre des Finances et de l’Economie Le conseiller fédéral Alain Berset a également échangé avec la ministre albanaise des Finances et de l’Economie Delina Ibrahimaj sur les mesures de soutien extraordinaires de l’État en lien avec la pandémie de Covid-19 et sur les enseignements tirés de la crise. Les systèmes de retraite, ainsi que les enjeux et les projets de réforme en cours, ont également été abordés.
Entretien avec le vice-Premier ministre et la ministre de la Santé Durant sa visite à Tirana, le conseiller fédéral Alain Berset s’est également entretenu avec la ministre de la Santé Ogerta Manastirliu. Les expériences tirées de la lutte contre la pandémie de Covid-19 ont été au centre des discussions. Le soutien apporté par la Suisse au système de santé albanais a en outre été abordé. La Suisse est pour l’Albanie le partenaire bilatéral le plus important dans le domaine de la santé.
Le conseiller fédéral Alain Berset s’est enfin entretenu des excellentes relations entre les deux pays avec le vice-Premier ministre Arben Ahmetaj, à l’occasion d’une visite de courtoisie.
À partir de jeudi 17 février 2022, l’accès aux magasins, aux restaurants, aux établissements culturels, aux établissements ouverts au public et aux manifestations est à nouveau possible sans masque ni certificat. Le port du masque obligatoire et la recommandation de télétravail sont également abrogés. Lors de sa séance du 16 février 2022, le Conseil fédéral a levé la majorité des mesures nationales de lutte contre la pandémie de coronavirus. Il ne maintient que l’isolement des personnes dépistées positives ainsi que le port du masque obligatoire dans les transports publics et dans les établissements de santé. Il s’agit de protéger les personnes vulnérables jusqu’à la fin mars 2022. La situation reviendra ensuite à la normale.
La situation épidémiologique continue d’évoluer de manière positive; grâce à l’immunité élevée de la population, une surcharge du système de santé est improbable, et ce malgré une circulation toujours importante du virus. Pour le Conseil fédéral, les conditions d’une normalisation rapide de la vie sociale et économique sont donc remplies. Après consultation des cantons, des partenaires sociaux, des commissions parlementaires et des associations concernées, il lève donc la plupart des mesures de lutte contre la pandémie. Depuis mai 2021, celles-ci sont déterminées par les capacités du système de santé.
Levée des mesures soutenue lors de la consultation Le 2 février 2022, le Conseil fédéral a envoyé en consultation deux variantes pour la levée des mesures. Une nette majorité des participants s’est exprimée en faveur d’une levée immédiate de la plupart des mesures encore en vigueur, tout en indiquant être favorable au maintien de l’obligation de porter le masque dans les établissements de santé et dans les transports publics tant que les chiffres relatifs aux contaminations restent élevés.
17 février : levée de la quasi-intégralité des mesures Jeudi 17 février, les mesures de protection suivantes sont abrogées:
– le port du masque obligatoire dans les magasins, les salles des restaurants et dans les installations, établissements et manifestations
accessibles au public;
– le port du masque obligatoire au travail;
– les restrictions d’accès par le biais du certificat COVID (règles dites des 3G, 2G et 2G+) dans des établissements tels que cinémas, théâtres,
salles des restaurants et manifestations;
– l’obligation d’obtenir une autorisation pour les grandes manifestations;
– les restrictions relatives aux rencontres privées.
Les restrictions de capacité dans les commerces de détail et les remontées mécaniques sont également supprimées en accord avec le Conseil fédéral.
Suppression de la recommandation de télétravail – l’employeur reste tenu de protéger ses employés La recommandation de télétravail de l’OFSP est également abrogée. Il appartient donc aux employeurs de décider de la nécessité du télétravail et de l’obligation de porter le masque. Conformément à la loi sur le travail, ils sont tenus de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la protection de la santé leurs employés. Les règles visant à protéger les personnes vulnérables sont quant à elles maintenues jusqu’à fin mars.
Jusqu’au 31 mars: isolement et port du masque obligatoire dans certains endroits La circulation du virus restant très élevée et celui-ci pouvant entraîner de graves complications, le Conseil fédéral maintient deux mesures de
protection inscrites dans l’ordonnance COVID-19 situation particulière jusqu’à fin mars. Si la circulation du virus le permet, lesdites mesures seront supprimées plus tôt.
Premièrement, l’isolement de cinq jours au moins continue à s’appliquer aux personnes dépistées positives, afin d’éviter que des personnes
potentiellement fortement contagieuses en contaminent d’autres.
Deuxièmement, il faudra continuer à porter le masque dans les transports publics et dans les établissements de soins. Les résidents des EMS
ne sont pas concernés. À noter que les cantons sont libres de renforcer les mesures de protection, mais aussi d’exempter certains endroits de l’obligation de porter le masque. Certains établissements comme des cabinets médicaux ou des salons de coiffure peuvent également exiger des visiteurs qu’ils portent un masque.
1er avril: fin de la situation particulière L’ordonnance COVID-19 situation particulière règle encore l’isolement et le port du masque obligatoire dans les transports publics et les
établissements de santé jusqu’à la fin mars. Si la situation épidémiologique évolue comme prévu, l’ordonnance sera abrogée au 1er avril 2022, ce qui signifiera le retour à la situation normale.
Les dispositions qui relèvent des compétences fédérales inscrites dans la loi sur les épidémies restent en vigueur (par exemple pour ce qui
concerne le trafic international de voyageurs et pour la prise en charge des médicaments). Les réglementations fondées sur la loi COVID-19 relatives au certificat COVID ou à la prise en charge des tests restent également valides.
La Suisse continue d’établir des certificats COVID eurocompatibles La fin de l’obligation de présenter un certificat signifie aussi la fin des émissions de certificats uniquement valables en Suisse. Ces derniers
avaient été introduits en automne 2021 afin de permettre à un cercle élargi de personnes d’accéder aux institutions, établissements et manifestations soumis à l’obligation de présenter un certificat en Suisse.
La Suisse continuera cependant d’établir des certificats COVID reconnus par l’Union européenne. On peut en effet supposer que certains pays
continueront d’exiger un certificat COVID pour entrer sur leur territoire ou accéder à certains sites. Conformément à leur souhait, les cantons conservent la possibilité de prescrire une obligation de certificat.
Adaptations en matière de dépistage La recommandation générale relative aux tests répétés dans les entreprises est supprimée, de même que leur financement. La Confédération ne
financera plus que les tests répétés dans certains domaines bien délimités, comme les établissements de santé et les EMS, ainsi que dans les entreprises désignées par les cantons parce qu’elles contribuent au maintien des infrastructures critiques. Il s’agit de protéger les personnes vulnérables et d’éviter les absences d’une grande partie du personnel pour cause de maladie ou d’isolement.
La Confédération maintient la recommandation et le financement relatifs aux tests répétés dans les écoles jusqu’à la fin mars 2022, étant
donné que la circulation du virus reste très importante chez les plus jeunes. Pour leur part, les dépistages individuels restent pris en charge: les tests antigéniques dans tous les cas et les tests PCR pour les personnes symptomatiques ou ayant été en contact étroit avec des personnes dépistées positives.
Maintien de la perte de gain pour certaines catégories de personnes La levée des mesures signifie aussi que la plupart des mesures de soutien économique ne sont plus nécessaires. À partir du 17 février, il n’est
donc plus possible de faire valoir un droit à une indemnité perte de gain en raison de la fermeture d’un établissement, de l’interdiction d’une
manifestation, d’une activité lucrative restreinte ou parce que la prise en charge des enfants n’est pas assurée.
Font exception jusqu’au 30 juin 2022 les personnes qui travaillent dans le secteur des manifestations et dont l’activité lucrative est considérablement restreinte en raison de mesures de lutte contre la pandémie de COVID-19. Il en va de même jusqu’à fin mars pour les personnes vulnérables qui doivent interrompre leurs activités pour se protéger. La suppression rapide des mesures devrait permettre d’économiser plusieurs centaines de millions de francs sur les montants prévus.
Adaptation des dispositions d’entrée sur le territoire Les mesures sanitaires appliquées aux frontières à l’entrée en Suisse sont levées. Il n’est donc plus nécessaire de présenter ni certificat de
vaccination, ni certificat de guérison, ni dépistage négatif, ni formulaire d’entrée.
Adaptation de la prise en charge des médicaments destinés au traitement ambulatoire La Confédération va prendre en charge temporairement le financement de nouveaux médicaments utilisés pour les patients COVID-19 qui présentent un risque de complications graves. Ces médicaments sont listés en annexe de l’ordonnance sur les épidémies.
Fin du mandat de conseil de la task force scientifique au 31 mars 2022 À la demande de la task force scientifique, le mandat de conseil de cette dernière est interrompu de manière anticipée à la fin mars. Il courait a
priori jusqu’à fin mai 2022, mais les besoins ont changé en raison de l’évolution positive de la pandémie. Certains membres de la task force
scientifique resteront à disposition pour conseiller le Conseil fédéral et l’administration fédérale.
La task force scientifique assure gratuitement une expertise scientifique indépendante depuis le printemps 2020. Le Conseil fédéral tient à remercier ses membres de leur très grand engagement. Les échanges avec la task force se sont en effet avérés capitaux dans la lutte contre la
pandémie.