Thématique
Les victimes de la guerre du Kosovo sont honorées dans le “Jardin des Disparus” à Meyrin.
Dans ce jardin, a été célébrée la commémoration des disparus par la force du Kosovo, dans le cadre de la célébration du 30 août, la Journée des Disparus par la Force.

Le Jardin des disparus est un espace vert situé dans la commune de Meyrin, à Genève, conçu comme un lieu de mémoire et d’hommage aux personnes disparues de force dans le monde entier. Il a été imaginé et créé à l’initiative de la communauté argentine de Genève, avec la participation des Albanais, afin de commémorer leurs compatriotes disparus sous la dictature en Argentine.
Cet espace de recueillement et de dévotion est également fréquenté par des communautés venues d’autres pays ayant traversé des situations difficiles, tout comme les Albanais installés ici. De plus, dans la terre où ont été plantés les arbres de ce parc a été déposée aussi de la terre venue du Kosovo.
C’est précisément dans ce jardin qu’a eu lieu samedi la commémoration des personnes disparues de force du Kosovo durant la dernière guerre, dans le cadre de la Journée internationale des disparus de force, célébrée le 30 août, écrit albinfo.ch.
À cette occasion, le président de la Commission gouvernementale du Kosovo pour les personnes disparues, Andin Hoti, accompagné des participants, a déposé un bouquet de fleurs sur la pierre où est gravé le message en l’honneur des personnes disparues de force. Hoti a ensuite souligné l’importance du souvenir des disparus, comme un devoir que nous avons jusqu’à ce que leur sort soit élucidé.
“En les rappelant, nous faisons pression sur les États ou régimes qui ont exercé la violence, dans notre cas sur la Serbie, afin qu’ils ouvrent les archives et révèlent la vérité sur les quelque 1600 disparus durant la guerre au Kosovo “, a-t-il déclaré.
À cette occasion, Hoti s’est exprimé également à titre personnel, en tant que fils du patriote disparu, Ukshin Hoti.
L’initiatrice de la manifestation de deux jours marquant la Journée des personnes disparues de force, la présidente de l’association Dora D’Istria, Mirishahe Limani Hiler, a présenté aux participants le concept sur lequel a été fondé et fonctionne ce jardin. Elle a souligné qu’en commémorant la Journée des disparus, nous transmettons un message d’hommage à toutes les personnes disparues, avec un accent particulier sur les Albanais encore portés disparus depuis la dernière guerre au Kosovo. Elle a également insisté sur le fait que nous sensibilisons ainsi l’opinion publique locale au poids que continue de porter la société albanaise : l’éclaircissement du sort des disparus. Limani Hiler a rappelé que parmi les fondateurs du Jardin des Disparus figurait aussi le journaliste et activiste aujourd’hui décédé, Hevzi Kryeziu.
Le président de la Ligue Albanaise dans le Monde, Nazmi Jakurti, a rappelé une activité que son organisation avait réalisée il y a 24 ans, déjà à Genève, avec le même objectif et la même revendication: exercer une pression pour retrouver ou élucider le sort des Albanais disparus pendant la guerre. Le fait que, même aujourd’hui, un quart de siècle plus tard, nous sortions encore avec les mêmes demandes montre à quel point il est difficile de mener à bien cette mission. ” Mais nous devons continuer et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour l’accomplir “, a déclaré entre autres Jakurti.
L’activiste et membre du conseil du Jardin des Disparus, Arta Kryeziu, a parlé de l’obligation qu’a en particulier la communauté albanaise de Genève de travailler à l’élucidation du sort des disparus, sachant que Genève est une capitale mondiale en matière de droits de l’homme. Elle a ajouté que nous avons le devoir moral de transmettre également à nos enfants le testament de réaliser cette mission.
S’exprimant en tant que premier magistrat de Meyrin, une commune qui compte un grand nombre d’habitants d’origine étrangère, le maire Francisco Sanchez a déclaré partager la douleur des familles et des compatriotes des personnes disparues de force. Il a rappelé que la commune qu’il dirige a l’honneur de se mettre à disposition pour leur rendre hommage, à travers ce jardin symbolique et ce lieu de rencontre et de recueillement pour les proches des disparus.
À Genève, hier, dans le cadre de la Journée internationale des personnes disparues de force, a eu lieu la Marche pour la Justice, dont l’aboutissement a été la place située devant le Palais des Nations Unies. Là, s’est ensuite déroulé un événement commémoratif et artistique, incluant la présentation de photographies des disparus et un programme artistique.
Aujourd’hui, la manifestation se poursuit avec une exposition thématique sur les disparus et une table ronde consacrée au même sujet.
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