Littérature

L’écrivain albanais d’Autriche présente à Kosovo le roman “L’âme blessée”

Dans les salles de la Bibliothèque nationale à Prishtina, a eu lieu la promotion du troisième roman de l'écrivain Ramiz Selimi, "L'esprit blessé".

Ce roman est une trilogie qui poursuit le voyage entamé avec le roman ” Les racines de la mémoire “, suivi de ” Désir brûlé “.

Safet Gërxhaliu, qui était également panéliste de l’événement, a parlé de la biographie de l’auteur, en replaçant sa vie et son activité en exil dans le contexte approprié, rapporte albinfo.ch.

Il a souligné que l’expérience personnelle de Ramiz Selimi et ses efforts pour préserver l’identité et la culture albanaises sont des éléments essentiels qui donnent couleur et profondeur au récit de Dardan dans le roman.

” Si nous étions au niveau qu’il faut, ces romans devraient intéresser le cinéma, car ils contiennent déjà un scénario prêt. Ramiz Selimi a su transcrire sur papier non seulement une histoire, mais aussi l’émotion vécue par toute une génération d’Albanais “, a déclaré Gërxhaliu.

Le roman a également été commenté par les critiques Salih Bashota, journaliste, publiciste et écrivain, Prend Buzhala, ainsi que l’écrivain Vilson Culaj, tous panélistes de l’événement et recenseurs de l’ouvrage.

Bashota a souligné : ” Ce roman n’est pas seulement un récit personnel, mais aussi une réflexion sur la situation de la société albanaise de l’époque et ses défis historiques. Le roman Âme blessée plonge immédiatement le lecteur dans une situation dramatique, spirituelle et psychologique intense, où les protagonistes, Dardan et sa mère Rina, sont préoccupés par les conséquences d’une année terrible. Le roman se lit d’une seule traite. “

Prend Buzhala a ajouté : ” Âme blessée nous offre un voyage émotionnel où la douleur et l’espoir s’entrelacent de manière extraordinaire. Le récit combine un réalisme amer avec des éléments épiques, où les événements et les actions se déroulent dans un large contexte historique et politique. Même si les événements sont marqués par une réalité violente et incertaine, l’élément épique ressort à travers les grands objectifs, les idées élevées et les sacrifices exigés pour les atteindre. “

Vilson Culaj a conclu son analyse en citant Roland Roland : ” Le roman est une angoisse éternelle jusqu’à la mort si tu ne l’as pas terminé. “

En ce qui concerne ce contexte, on peut dire dès le départ que le nom et l’engagement de Ramiz Selimi dans cet art littéraire sont grands, exigeants mais aussi couronnés de succès. Son nom trouve naturellement sa place dans la littérature albanaise, de manière triomphale, sans impositions ni expositions pathétiques. La portée du récit dans ce roman se déploie sur trois dimensions : personnelle, familiale et nationale. Ce roman est une libération de la souffrance de l’individu, prisonnier de l’oppression nationale, de la pauvreté et du manque de prestige dans l’environnement où il vit.

Un moment particulier de la promotion fut la lecture de fragments du roman par la journaliste albanaise Mimoza Abrazhda, qui a donné voix et émotion au récit de l’auteur, rendant l’expérience littéraire encore plus palpable pour le public.

L’événement fut enrichi par les interventions musicales du chanteur à la voix merveilleuse, Shaban Krasniqi, accompagné au piano par Nashid Drejta, créant des instants sensibles qui reliaient la parole écrite à l’émotion du son.

Enfin, la parole revint à l’auteur, Ramiz Selimi, qui remercia les panélistes et tous les présents pour l’honneur rendu à son œuvre. Ramiz Selimi souligna que le récit de Dardan n’était pas terminé : Âme blessée n’était qu’une étape importante, mais non la dernière, car l’histoire de Dardan se poursuivra dans le prochain roman déjà en préparation, intitulé ” Les Ombres de l’Espoir “.

Il déclara : ” Le roman Les Ombres de l’Espoir est déjà édité et en cours de finalisation. Selon mon éditrice, ce prochain livre sera le chef-d’œuvre de mes romans. “

Le livre est attendu pour le début de l’année prochaine. Il convient de noter qu’un groupe d’amis des livres de Vushtrri, mené par Selim Izmaku, a embelli l’événement. Étaient également présents des écrivains connus comme Xhemë Karadaku, Sherife Thaqi, Syhejl Havolli, Bekim Kelmendi, Shaqir Foniqi, Izet Avdyli, l’ancien ministre Ibrahim Makolli, ainsi que d’Allemagne Imer Lladrovci, le journaliste Idriz Zeqiraj, et bien d’autres.

La promotion s’est clôturée par un cocktail offert par la famille de l’auteur, laissant aux participants un souvenir particulier de cet événement littéraire et artistique.