Kosova

La Suisse s’engage pour la normalisation des relations entre la Serbie et le Kosovo

Dans le nord du Kosovo, les tensions entre le Kosovo et la Serbie se sont accrues ces derniers jours. Des images montrant des convois de l’armée serbe attisent les craintes d’une nouvelle escalade de la violence. Sur mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, la Kosovo Force (KFOR) est présente dans la région depuis 1999 pour garantir un environnement pacifique et sûr. Dans le cadre de la promotion militaire de la paix, la Suisse est également engagée dans la mission KFOR avec la SWISSCOY. De plus, la Suisse soutient les efforts pour la normalisation des relations entre la Serbie et le Kosovo par le biais d’autres instruments.

L’engagement de la SWISSCOY est un exemple de la manière dont la Suisse s’engage pour la sécurité et la stabilité dans la région. La normalisation des relations entre la Serbie et le Kosovo est un élément-clé pour favoriser la stabilité et le développement des Balkans occidentaux. L’enjeu est également important pour les intérêts de la Suisse, qui compte sur son territoire près de 400’000 personnes originaires de cette région.

En ce qui concerne les efforts de normalisation, la Suisse a toujours précisé à la Serbie et au Kosovo, lors des contacts officiels, que la responsabilité principale de recherche et développement de solutions incombe en premier lieu à ces deux pays. Ils aspirent tous deux à une adhésion à l’UE. Depuis plus de dix ans, l’UE dirige les négociations entre la Serbie et le Kosovo. Des accords ont été conclus en 2013 et 2015. Depuis, les chefs de gouvernement et les équipes serbes et kosovares chargées des négociations techniques se sont rencontrés à diverses reprises dans le cadre de cycles de négociations, tant pour éviter une éventuelle escalade que pour concrétiser les accords et permettre enfin leur mise en application.

Engagement de la Suisse

Depuis 2015, le DFAE soutient ces efforts avec ses propres instruments de nature complémentaire. La division Paix et droits de l’homme a régulièrement organisé des réunions auxquelles ont participé des représentants des partis les plus influents des deux pays. Il était important que des représentants des deux pays puissent échanger régulièrement et en toute discrétion sur des questions politiques, afin de créer le socle nécessaire au développement de leurs relations et à l’instauration d’une confiance mutuelle. Ces rencontres ont permis de nouer des contacts directs à l’abri des regards, qui ont notamment contribué à éviter que la violence n’éclate ou encore à éprouver des idées avant de les intégrer dans les négociations officielles. Une rencontre de ce type a notamment eu lieu en Suisse une semaine après la décision prise par les Serbes de se retirer des institutions de l’État kosovar.

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