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France: le défilé du 14 juillet, une démonstration de force d’une armée ” prête au combat “, avec la participation de la Suisse

Des soldats en tenue de combat et casques lourds sur leurs véhicules blindés. Le défilé du 14 juillet à Paris ce lundi a mis en avant l’image d’une armée ” prête au combat “, seulement un jour après que le président Emmanuel Macron a promis une nouvelle augmentation des dépenses de défense.

Organisé comme une ” véritable opération militaire “, selon le gouverneur militaire de Paris, le général Loïc Mizon, le défilé de cette année reflète le sérieux des menaces pesant sur la sécurité du continent. ” Jamais depuis 1945 la liberté n’a été aussi menacée ” a déclaré dimanche le président Macron devant des officiers supérieurs, en faisant notamment référence à la ” menace persistante ” que représente la Russie pour l’Europe.

D’après la Revue nationale stratégique publiée lundi, ” il est désormais clair que nous entrons dans une nouvelle époque, avec un risque particulièrement élevé d’une guerre majeure et de forte intensité hors du territoire national en Europe “. Le document ajoute que cela concernera la France et ses alliés d’ici 2030, faisant du territoire français une cible potentielle d’attaques hybrides massives, rapporte albinfo.ch.

Drones et systèmes anti-aériens

Malgré les efforts pour maîtriser le budget, la France prévoit d’augmenter encore les dépenses de défense de 3,5 milliards d’euros en 2026 et de 3 milliards supplémentaires l’année suivante. Ainsi, d’ici 2027, le budget militaire français aura presque doublé pour atteindre environ 64 milliards d’euros.

Pendant le défilé sur les Champs-Élysées, l’armée française a voulu montrer sa ” crédibilité opérationnelle ” et sa ” solidarité stratégique » avec ses partenaires. « L’armée défile comme une brigade prête au combat » a déclaré le général Mizon sur RTL. Les soldats de la 7e Brigade Blindée ont défilé avec des chars Leclerc, des canons Caesar et des véhicules blindés VBCI, équipés de lourds casques et gilets pare-balles. On a également pu voir des drones et des systèmes anti-aériens SAMP/T.

Paris veut être capable cette année de déployer une brigade de plus de 7 000 hommes en dix jours, avec les munitions et la logistique nécessaires. D’ici 2027, l’objectif est de pouvoir projeter une division complète de plus de 20 000 soldats en moins de trente jours.

Pour illustrer ses partenariats, la France a intégré au défilé une compagnie belgo-luxembourgeoise, la force franco-finlandaise qui compose la réaction rapide de la FINUL (mission de l’ONU au Liban), ainsi que l’équipage de la frégate Auvergne, qui a été déployée à plusieurs reprises en Baltique et dans l’Arctique pour soutenir les opérations de l’OTAN.

Le défilé s’est ouvert avec plus de 450 soldats indonésiens, y compris leur fanfare, portant des uniformes colorés et des casques décorés de têtes de tigres, d’aigles, de morses ou de requins selon leurs unités respectives. Ils ont défilé devant le président Emmanuel Macron, son homologue indonésien Prabowo Subianto et l’émir du Koweït, Mechal al-Ahmad al-Sabah.

Plus tôt, au pied de l’Arc de Triomphe, le président Macron a remis une épée au Comité de la Flamme, à l’occasion de son centenaire, pour allumer chaque soir la flamme du soldat inconnu en hommage aux combattants français tombés. Le défilé a également marqué les cent ans du Bleuet de France, institution fondée en 1925 pour soutenir les anciens combattants en distribuant des bleuets faits main.

Participation historique de la Suisse

Pour la première fois, les forces aériennes suisses ont pris part au défilé aérien du 14 juillet à Paris avec un chasseur F/A-18, soulignant la bonne coopération et la confiance mutuelle entre les armées française et suisse, selon le Département de la défense de la Suisse.