Les dirigeants européens intensifient la pression pour que l’Ukraine participe directement aux négociations entre les États-Unis et la Russie, avant la rencontre du 15 août en Alaska entre les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump, qui vise à mettre fin à la guerre de trois ans en Ukraine, écrit DW, rapporte albinfo.ch.

Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a répété que sans la participation de son pays, aucun accord de paix ne peut être durable. L’Allemagne, la France, l’Italie, la Pologne, le Royaume-Uni, la Finlande et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont publié une déclaration commune affirmant: ” La voie vers la paix en Ukraine ne peut pas être décidée sans l’Ukraine. “

Les dirigeants des pays nordiques et baltes ont également réaffirmé leur soutien, soulignant que les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force et s’engageant à de nouvelles mesures restrictives contre la Russie.

Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a indiqué qu’il s’attend à la participation de Zelenskyy au sommet, tandis que la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, a demandé aux États-Unis d’utiliser leur influence pour amener la Russie à négocier sérieusement. Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a averti que cette rencontre sera un test du sérieux de Poutine, tout en reconnaissant que la Russie contrôle actuellement une partie du territoire ukrainien, ce qui pourrait se refléter dans un futur accord.

De son côté, le vice-président américain, JD Vance, a déclaré que les États-Unis ne continueront pas à financer la guerre en Ukraine, en soulignant que Washington recherche une solution pacifique et que si l’Europe souhaite acheter des armes américaines, elle doit le faire avec ses propres financements, rapporte albinfo.ch.

Le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine se rencontreront vendredi prochain en Alaska pour discuter de l’avenir de la guerre en Ukraine, rapporte albinfo.ch.

Trump a annoncé la rencontre du 15 août sur les réseaux sociaux, puis l’information a été confirmée par des responsables du Kremlin, qui ont déclaré que le lieu était « assez logique », compte tenu de la proximité relative de l’Alaska avec la Russie.

Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de réaction de l’Ukraine.

L’annonce intervient quelques heures après que Trump a laissé entendre que l’Ukraine pourrait être contrainte de renoncer à certains territoires pour mettre fin à la guerre, déclenchée par l’invasion à grande échelle de la Russie en février 2022.

” Vous regardez un territoire pour lequel on se bat depuis trois ans et demi, beaucoup de Russes sont morts. Beaucoup d’Ukrainiens sont morts “, a déclaré Trump à la Maison Blanche vendredi.

” C’est très complexe. Nous récupérerons quelque chose, nous ferons quelques échanges. Il y aura des échanges territoriaux, pour le bien des deux parties. “

Le président américain n’a pas donné plus de détails sur la forme que prendrait cet accord.

Cependant, le partenaire américain de la BBC, CBS News, citant des sources proches du dossier, a rapporté que la Maison Blanche tente de convaincre les dirigeants européens d’accepter un accord qui permettrait à la Russie de prendre l’ensemble de la région du Donbass, à l’est de l’Ukraine, et de conserver la Crimée.

Selon CBS, la Russie renoncerait aux régions de Kherson et de Zaporijjia, qu’elle contrôle partiellement, dans le cadre de l’accord proposé.

Plus tôt vendredi, le journal américain Wall Street Journal a rapporté que Poutine avait proposé des accords similaires à l’envoyé spécial américain, Steve Witkoff, lors de leur rencontre à Moscou.

Il reste incertain si l’Ukraine et ses alliés européens accepteraient un tel accord, étant donné que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et Poutine ont des positions diamétralement opposées sur les conditions de la paix.