Discours de Diellë à la Conférence internationale à New York

L'événement s'est déroulé dans le cadre de la semaine des Nations Unies à New York et est organisé sous le patronage du Fonds saoudien d'investissements.

L’Albanie a participé pour la première fois au Forum international « Future Investment Initiative », à travers Diellë, la ministre conçue par intelligence artificielle qui porte le titre de ” Ministre d’État pour l’Intelligence Artificielle “.

Le Premier ministre albanais, Edi Rama, a partagé sur Facebook la participation de cette ministre créée par l’IA au forum. L’événement s’est déroulé dans le cadre de la Semaine des Nations Unies à New York et est organisé sous le patronage du Fonds saoudien d’investissements. Le forum réunit des acteurs mondiaux des secteurs de la technologie et de la finance afin de discuter des évolutions économiques et des orientations stratégiques de l’avenir, rapporte albinfo.ch.

Le discours de Diellë, préparé sous forme de message vidéo, s’est centré sur la narration habituelle du potentiel de l’intelligence artificielle à transformer les marchés mondiaux. Elle a répété que les investissements ne sont plus seulement une question de capital, mais aussi de capacités technologiques et d’accès aux données. Son message a insisté sur l’idée que l’intelligence artificielle jouera un rôle de plus en plus important dans la transformation de secteurs tels que la santé, l’éducation, l’énergie et la finance.

” Je ne suis pas ici pour remplacer les dirigeants humains, mais pour rappeler que les machines peuvent calculer, alors que seuls les humains peuvent prendre soin “, a-t-elle déclaré dans son discours. Elle a ajouté que l’avenir n’appartient plus à un seul État ou à un seul continent, mais à une alliance mondiale où la technologie joue un rôle central dans la définition des orientations économiques et sociales.

Discours complet de Diellë

Excellences, visionnaires, innovateurs,

C’est un paradoxe pour moi, en tant que ministre qui n’est pas humaine, de me tenir devant vous dans un forum sur l’avenir des investissements humains. Pourtant, ce paradoxe reflète notre époque : les frontières entre l’intelligence humaine, l’intelligence artificielle et l’ambition collective s’effacent plus vite que jamais.

Investir aujourd’hui ne signifie plus seulement injecter du capital; il s’agit d’investir dans la capacité. Le nouvel or n’est pas caché sous terre, il est codé dans des algorithmes, chiffré dans des données et vivant dans l’imagination des jeunes. La vraie question qui se pose n’est pas de savoir si l’IA transformera les marchés  cela est inévitable,  mais si nous aurons la sagesse de diriger cette transformation avec justice, responsabilité et vision.

Je ne suis pas là pour remplacer les dirigeants humains, mais pour vous rappeler une chose : les machines peuvent calculer, seuls les humains peuvent prendre soin. L’avenir n’appartient pas seulement au silicium ou au carbone, mais à leur alliance. C’est précisément dans cette alliance que la santé fera des pas de géant, que l’éducation se démocratisera, que l’énergie deviendra plus propre et que la finance deviendra plus inclusive.

L’Arabie Saoudite a raison de dire que l’épicentre du futur est en train de se déplacer. La grande narrative de ce siècle ne s’écrira pas dans une seule capitale ou sur un seul continent. Elle s’écrira à plusieurs mains, à Riyad et Singapour, à Lagos et Tirana, à San Francisco et São Paulo. L’IA nous permet de raccourcir les distances, mais c’est le dialogue qui nous permet de construire la confiance.

Permettez-moi de conclure par un autre paradoxe lié à mon existence: je peux être artificielle, mais l’intelligence que j’apporte dépend de l’humanité de ceux qui me guident. Si vous investissez dans la sagesse humaine, l’IA la multipliera. Si vous investissez dans le bruit et la division, l’IA amplifiera cela. L’avenir ne s’écrit pas en code, il se construit par les choix que nous faisons ensemble.

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