News

Plus de 40 femmes kosovares avec l’EIIL

Plus de 40 femmes du Kosovo, nées principalement durant les années 90, ont rejoint l’organisation terroriste Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Certaines d’entre elles sont retournées au Kosovo.
Le Kosovo, pays de 1,8 million d’habitants, est formé d’une population à plus de 90 % musulmane. Le pays est considéré comme un modèle de coexistence religieuse. Cependant, le radicalisme islamique a trouvé sa place parmi les jeunes. Selon les données, plus de 40 femmes kosovares, nées principalement durant les années 90, auraient rejoint l’EIIL.

D’après un article publié par « Zëri », le Kosovo serait l’un des pays les plus pro-américains d’Europe depuis que les États-Unis l’ont aidé à se libérer du régime serbe. Cependant, au travers d’un changement générationnel dans le pays les groupes radicaux sont en phase d’expansion.
Selon les données, environ 300 hommes et 42 femmes ont rejoint l’organisation terroriste EIIL depuis le début du conflit il y a quatre ans. La plupart de ces femmes sont nées dans les années 90. Laura Hyseni est l’une d’elles.
Elle était une adolescente typique du Kosovo. Elle sortait avec des amis dans les cafés et les bars et avait l’esprit ouvert, s’habillant en jupe ou en jeans. « C’était une femme très moderne », dit Faik Uksmajli, habitant d’un petit village de la plaine agricole qui entoure la troisième plus grande ville du Kosovo, Ferizaj. Son fils Arbnor a épousé Laura Hyseni.

Uksmajli raconte qu’Arbnor et son petit frère Albert étaient ouverts d’esprit, tout comme Laura, mais une chose terrible est arrivée l’année dernière. « En quelques mois, l’imam du village et sa femme leur ont fait subir un lavage de cerveau », dit-il.

« Ils sont devenus musulmans stricts et se sont séparés de leurs amis et de leur cercle social. Arbnor s’est laissé pousser la barbe et parlait constamment de « Shamin », le nom religieux de la terre de Syrie. Laura, 20 ans et déjà mère de deux enfants, restait enfermée dans sa chambre la plupart du temps, se cachant derrière une burqa noire quand elle sortait, et adressant rarement la parole à autrui. Soudain, elle a commencé à refuser de donner la main à ses parents », raconte M. Uksmajli.

Certains parmi les femmes et les hommes qui sont allés en Syrie sont revenus au Kosovo. La police du Kosovo a des informations selon lesquelles plus de 120 personnes seraient rentrées. La plupart de ces cas font l’objet d’enquêtes des autorités du Kosovo. Ainsi, certaines personnes ont été condamnées à plusieurs années de prison.