Shaqiri : « Je suis Albanais sur le terrain, Suisse dans la vie quotidienne »

Xherdan Shaqiri brille de nouveau dans le football suisse. Récemment, il a inscrit un but et délivré trois passes décisives, recevant une note de 9,5 sur SofaScore et étant désigné Joueur de la Semaine en Super League suisse.

Invité par le média bluewin.ch, Shaqiri a parlé de sa vie sur et en dehors du terrain, rapporte albinfo.ch.

« Mon enfance a eu un impact profond sur moi. Tous, sauf ma sœur, sommes nés au Kosovo. Nous avons eu une enfance difficile, dans une vieille ferme sans chauffage adéquat. Cela m’a marqué profondément. Avoir beaucoup de choses aujourd’hui m’aide à rester les pieds sur terre », a-t-il déclaré.

Que signifie pour vous le luxe que vous n’aviez pas auparavant ?

« Le luxe, c’est agréable, mais ce n’est pas le plus important. Pour moi, la santé passe avant tout. Je suis quelqu’un de simple — tout comme ma famille. Bien sûr, je me fais plaisir de temps à autre, mais j’aime mener une vie réaliste. »

Qu’est-ce qui domine votre personnalité : la rigueur suisse ou la passion albanaise ?

« Sur le terrain, je suis sans aucun doute l’Albanais passionné — rempli d’émotions. Mais dans la vie quotidienne, je vis très à la suisse : ponctualité, fiabilité. Je pense que je combine les deux mentalités », souligne Shaqiri.

Son lien avec le FC Bâle

« Toute ma jeunesse, je l’ai passée au FC Bâle. À l’époque, on vendait des programmes avant les matchs — je m’en souviens très bien. Jouer ensuite dans ce stade était un rêve devenu réalité. J’ai vu tous les matchs depuis les années 2000. Aujourd’hui, je vis ce rêve. »

Son conseil aux enfants :

« Faites comme moi ! Mais surtout : les enfants doivent s’amuser — c’est le plus important dans le football. L’école est aussi essentielle. Le talent est important, mais le travail acharné l’est tout autant. Suivre ses rêves et ses objectifs, c’est ça qui fait avancer. »

Ce qu’il a sacrifié pour sa carrière et ce qu’il attend après :

« J’ai renoncé à beaucoup de choses — comme sortir avec des amis de l’école, car j’avais un match le lendemain. Cela fait partie de la discipline. J’ai consciemment choisi cette carrière. Mais j’ai hâte de compenser cela plus tard. »

Son retour au FC Bâle : attentes et réalité

« J’avais des attentes, bien sûr, mais je devais d’abord revenir. Mon contrat à Chicago devait être rompu. J’ai suivi la Super League depuis l’Afrique. C’est une ligue athlétique, avec des équipes qui savent jouer au foot. C’est aussi une ligue en développement, avec de nombreux jeunes talents. Je voulais aider Bâle à retrouver le succès — c’était mon objectif. »

Est-il la raison principale de la remontée du FCB ? Pression ou compliment ?

« Le succès vient de toute l’équipe — pas seulement de moi. Nous travaillons comme une unité. J’apporte de l’expérience, je veux guider les jeunes joueurs, leur donner de l’énergie et parfois les pousser. Si tu veux jouer au sommet, tu dois performer et gérer la pression. Je suis très fier du développement de l’équipe et du club. J’espère que nous resterons en tête — la régularité est la clé. »

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