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Les acquis, un défi pour l’intégration de la Macédoine à l’UE

(Extrait d’un travail scientifique)

La Macédoine est candidate à l’adhésion de l’UE et a signé l’Accord de stabilisation et d’association (ASA) avec l’UE en 2004. L’Accord prévoit en général un rapprochement de la législation de la Macédoine avec le droit de l’UE. La Macédoine doit faire des efforts considérables afin d’aligner sa législation avec la législation de l’UE sur les acquis : marchés publics, droit des sociétés, société d’information et médias, agriculture, transport, fiscalité, énergie, politique sociale, politique régionale, justice et union douanière.

De plus, les devoirs, auxquels la Macédoine est actuellement confrontée, consistent à déterminer comment intégrer l’Agenda social de l’Union européenne qui prévoit l’inclusion sociale. La Commission européenne recommande à la Macédoine, comme elle l’a fait avec les nouveaux pays membres de l’UE, de promouvoir une politique d’emploi, laquelle assure, dans le cadre de la politique macroéconomique, l’emploi, l’enseignement et l’inclusion sociale. Pour se faire, une coordination entre les Ministères du gouvernement macédonien et le Fonds européen de développement régional (FEDR) est indispensable pour mener à bien les projets d’inclusion sociale et lutter contre la pauvreté. Le Ministère d’emploi et de la politique sociale doit également jouer un rôle décisif afin d’intégrer et d’orchestrer tous les acteurs, tels que les institutions publiques et privées, les Organisations non gouvernementales (ONG) et les cadres du domaine de l’inclusion sociale. Ensemble, tous joueront un rôle important en vue d’obtenir et d’utiliser l’aide des fonds de l’UE et répondre aux diverses sollicitations de l’UE.

Par ailleurs, si la Macédoine souhaite lutter contre la pauvreté et s’approcher de l’Union européenne,  elle doit continuer à prendre des mesures dans le domaine de la politique sociale et de l’emploi :

–      poursuivre la transposition de l’acquis communautaire, renforcer les structures administratives et de mise en œuvre connexe, y compris l’inspection du travail ;

–      veiller à la mise en place des capacités administratives nécessaires, aux politiques d’inclusion et à la  protection sociale ;

–      veiller à l’établissement d’un dialogue social effectif et représentatif ;

–      redoubler d’efforts pour améliorer la situation des personnes ;

La Macédoine est un petit pays, avec un taux d’emploi très bas, un niveau de pauvreté élevé, une disparité très forte entre milieux urbains et ruraux et une réduction des recettes publiques. La Macédoine devra vraisemblablement appliquer une politique sociale d’inclusion sociale, ce qui est indispensable si le pays souhaite adhérer à l’Union européenne. Elle doit adopter ses politiques sociales et cibler les groupes sociaux les plus vulnérables. Les politiques sociales doivent être basées sur des consensus politiques et publics forts, lesquels résulteront d’une politique publique cohérente qui soutiendra l’inclusion dans l’économie du marché. La Macédoine devra assurer la protection sociale, pourvoir un mécanisme efficace de distribution,  garantir un revenu minimum et une protection de santé universelle et faire des efforts pour mettre en place un régime inclusif.