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Le départ des Kosovars n’a pas de fin

Durant les six derniers mois, près de 4’500 citoyens du Kosovo ont demandé l’asile auprès des pays de l’Union Européenne

Des milliers de Kosovars continuent à quitter le Kosovo chaque année, et  ce, malgré les appels réguliers des leaders institutionnels du pays à ne pas le faire.

Les statistiques signalent près de 4’500 demandes d’asile dans les pays de l’UE. Parmi eux, plus de 500 sont des communautés RAE (Roms, Ashkali, et Egyptiens). Le ministre sortant de l’intérieur, Bajram Rexhepi, explique pour « Zëri » que l’asile n’est plus accordé aux Kosovars, mais que malgré cela, un député soutien l’émigration illégale, à cause de la pauvreté.

Les données du ministère de l’intérieur au Kosovo affirment que durant la période janvier-juin, le nombre de jeunes requérants d’asile du Kosovo vers les pays de l’Union Européenne s’élève à  4’455.

« Malheureusement, cette tendance est en hausse, surtout durant les mois de juillet et août. L’ambassadeur hongrois au Kosovo a également exprimé son inquiétude quant aux flux d’émigrants vers la Hongrie. Les deux villes principales desquelles ces gens partent sont Ferizaj et Fushë Kosovë. La majorité viennent des communautés RAE, mais il y a également des Albanais qui se déclarent comme Ashkali et se servent de cet alibi pour passer la frontière et obtenir l’asile », indique le ministre Rexhepi.

L’année passée, ils étaient au total 17’755 requérants d’asile du Kosovo. Malgré la baisse significative de cette année, les chiffres restent inquiétants selon le ministère de l’intérieur.

« Nous avions d’autre priorités, peut-être que le fait d’avoir été concentrés sur le combat contre l’islamisme radical a eu un certain effet », affirme-t-il. Le flux d’émigrants vers l’UE doit cesser selon lui.

Cependant, le député du parlement du Kosovo, l’Ashkali Danush Ahmeti, soutient le fait que la communauté RAE parte du Kosovo.

Il explique soutenir ceux qui fuient le pays car selon lui, le gouvernement du Kosovo a rendu difficile l’obtention des prestations sociales pour les familles en besoin.

« Je soutiens ceux qui sont partis, car nous n’avons pas la possibilité de les aider » insiste Ademi, en évoquant les 500 familles RAE parties du Kosovo.