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Vaccin contre la variole du singe : la Confédération signe un contrat avec un fabricant

Les premières seront livrées d’ici début novembre, et le reste suivra d’ici la fin de l’année

La Confédération et la société Bavarian Nordic ont conclu un contrat portant sur la livraison de doses de vaccin contre la variole du singe. Au total, 40 000 doses seront utilisées pour endiguer la propagation de la maladie. Les premières seront livrées d’ici début novembre, et le reste suivra d’ici la fin de l’année. Le vaccin vivant, basé sur une forme atténuée du virus de la variole, sera administré en priorité aux personnes présentant un risque élevé. 60 000 doses supplémentaires ont été achetées pour l’armée. La livraison correspondante aura lieu en 2023.

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP), en collaboration avec la Pharmacie de l’armée, fait l’acquisition de Jynneos, un vaccin contre la variole du singe produit par l’entreprise Bavarian Nordic. Les premières doses arriveront en Suisse dans les prochaines semaines. La Pharmacie de l’armée se chargera ensuite de les distribuer aux cantons. Les modalités de vaccination et l’information plus précise à la population relèvent de la compétence des cantons. En outre, le groupe cible sera informé comme auparavant en collaboration avec l’Aide suisse contre le sida.

À ce jour, plus de 500 cas de variole du singe ont été enregistrés en Suisse, presque exclusivement chez des hommes. Les cantons de Vaud, de Genève et de Zurich sont les plus touchés. Le nombre de nouveaux cas par semaine est en diminution, aussi bien en Suisse qu’en Europe.

Recommandation de vaccination pour les personnes vulnérables

L’OFSP et la Commission fédérale pour les vaccinations recommandent conjointement la vaccination contre la variole du singe aux groupes de population suivants :

  • à titre préventif, les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et les personnes transgenres changeant régulièrement de partenaires sexuels ;
  • à titre préventif, les personnes exposées au virus pour des raisons professionnelles (personnel médical, personnel de laboratoires spécialisés, etc.) ;
  • les personnes ayant eu des contacts avec des personnes malades, le but étant d’interrompre les chaînes de transmission et de protéger également les enfants, les femmes enceintes et toute autre personne à risque.

On ne sait pas encore si le vaccin protège contre tous les symptômes de la maladie, ni s’il empêche les transmissions. Une personne vaccinée pourrait quand même développer des symptômes. Pour cette raison, les recommandations de conduite restent importantes. Toute personne peut se protéger en évitant les contacts corporels avec les personnes infectées.

Les coûts du vaccin seront temporairement supportés par la Confédération, en attendant que l’assurance obligatoire des soins puisse les prendre en charge.